Handball. Emmanuel Mayonnade aurait-il pu prendre l’Equipe de France ?

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Sébastien Gardillou a été nommé sélectionneur de l’équipe de France féminine de handball et prend la suite d’Olivier Krumbholz. Avec l’appui du président Thierry Weizman, qui a travaillé à des solutions de remplacement, Emmanuel Mayonnade candidatait pourtant pour le poste…

Le successeur d’Olivier Krumbholz, qui achève sa carrière internationale sur une médaille olympique, est connu. La Fédération Française de Handball a officialisé ce vendredi la nomination de Sébastien Gardillou, ancien adjoint du sélectionneur mosellan. Le poste ne reviendra pas, pour l’heure, à Emmanuel Mayonnade, qui était pourtant candidat. Le président de Metz Handball, Thierry Weizman, était en effet prêt à libérer son entraîneur fétiche pour les Bleues.

Thierry Weizman avait une solution pour remplacer Emmanuel Mayonnade

Invité de Dragonnes Mag ce vendredi sur Moselle TV (ndlr : émission enregistrée quelques minutes avant la nomination de Sébastien Gardillou), Thierry Weizman a une nouvelle fois fait part de sa franche volonté de voir Emmanuel Mayonnade à la tête des Bleues. Si le départ du tacticien girondin aurait assurément été une grande perte pour le club, le président de Metz Handball a toujours défendu la candidature de son ami pour un poste qui est le graal de tout entraîneur français.

« Manu (Mayonnade) a (avait) toutes les qualités pour succéder à Olivier (Krumbholz). Les gens qui suivent le handball savent qu’il est légitime. Il est travailleur, comme lui. Il est légitime, comme lui. Il a 19 années d’entraînement dans le handball féminin. Personne d’autre, à part Olivier, ne peut prétendre à la même chose. Il est champion du monde avec la Hollande et surtout, il est adoré des joueuses, il a formé la moitié des joueuses… Je ne vois pas d’autre candidat plausible à part pour des raisons extra sportives que je ne maitriserais pas », pointait Thierry Weizman.

Le président messin avait déjà en tête une solution pour remplace Emmanuel Mayonnade sur le banc de Metz Handball. « J’avais signalé au président de la fédération qu’une solution de remplaçant était d’ores et déjà prévue. Je n’ai (avais) qu’à appuyer sur un bouton pour avoir la signature du successeur, un grand entraîneur étranger qui a l’expérience. Tout est (était) organisé le cas échéant. Je n’ai pas voulu laisser le prétexte de priver Metz Handball d’un entraîneur pour l’année prochaine aux gens qui choisissent à la fédération », expliquait Thierry Weizman.

« On ne m’a jamais montré de signe d’affection ou d’intérêt particulier »

Contacté par Moselle TV, Emmanuel Mayonnade a réagi à la nomination de Sébastien Gardillou à un poste qu’il briguait. « Depuis l’annonce officielle du retrait d’Olivier (Krumbholz), l’Equipe de France me trottait dans la tête et c’était devenu un objectif. J’avais pris soin, après l’annonce d’Olivier, de le solliciter pour un entretien au cours duquel je lui avais signifié le fait que si la question m’était posée, je répondrais par la positive. Mais dans la tête des décideurs, les choses n’ont certainement jamais été considérées de la sorte », regrette le technicien.

La Fédération Française de Handball n’a en effet (étrangement ?) jamais réellement considéré la candidature d’Emmanuel Mayonnade pour le poste de sélectionneur des Bleues. « On va se le dire, je suis triste parce que c’est ma première grosse déconvenue professionnelle. Mais encore une fois, je me suis pris seul à rêver. On ne m’a jamais montré de signe d’affection ou d’intérêt particulier. C’est moi dans mon coin qui m’étais dit « pourquoi pas » ».

Ce malgré les efforts du président Weizman pour libérer son entraîneur « Thierry a été super, il a joué le jeu. On avait recruté des jeunes joueuses à long terme pour s’assurer que si pour X ou Y raison j’étais amené à quitter le club, le ou la personne qui continuerait aurait des ressources à sa disposition et Thierry avait bouclé un dossier en considérant que ça ne pourrait pas être un frein dans la tête des décideurs. Thierry avait fait le nécessaire », assure Emmanuel Mayonnade

Le technicien dispose aujourd’hui de « deux propositions pour des sélections étrangères. Une assez lointaine, une beaucoup moins, mais ça sous entend cumul d’emploi et je l’ai fait pendant trois ans et je sais ce que j’y gagne et ce que j’y perds. Ce sont des questions qui se réfléchissent ».

Crédit photo : Matthieu Henkinet / Let’s Go Metz

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