417

En l’absence de Chloé Valentini et Zaliata Mlamali, Metz Handball a fait reposer la stabilité de l’aile gauche sur les épaules de Léna Grandveau et en moindre mesure Nelya Goval.

De son propre aveu, elle n’avait pas été parfaitement à l’aise dans l’exercice quelques jours plus tôt lors de la réception de Brest, alors qu’elle était catapultée sur l’aile gauche en catastrophe tandis que Chloé Valentini quittait le terrain après avoir aggravé sa blessure musculaire. En déplacement à Bistrita pour le pénultième match de la phase de groupe de Champions League, Léna Grandveau a effectué son premier match d’ailière titulaire avec Metz Handball. Demi-centre par nature, arrière quand il le faut, la native de Beaune a fait étalage de sa polyvalence et surtout de sa volonté d’aider l’équipe coûte que coûte.

Il faut dire qu’Emmanuel Mayonnade et son staff n’ont pas eu le choix. Zaliata Mlamali étant absente pour raisons personnelles, ils avaient fait le pari difficile de relancer Chloé Valentini avant l’heure face à Brest. Un choix aux conséquences douloureuses puisque le verdict se faisait entendre en zone mixte dès la fin du choc de Ligue Butagaz Energie : surblessure et absence certaine de Chloé Valentini pour les matchs à venir. La jeune Mlamali étant toujours indisponible pour le déplacement en Roumanie, il fallait s’adapter dans un temps record, qui plus est au cœur d’un déplacement indigeste. Partie prenante du voyage en qualité de joker, il était toutefois hors de question de titulariser Nelya Goval. La jeune femme de 19 ans, habituée à l’équipe de Nationale 1 Féminine, s’est entraînée plus d’une fois avec les Dragonnes mais n’a pas encore suffisamment de métier pour affronter frontalement ces échéances. Ce qui laissait le champ libre à Léna Grandveau.

Tout n’a pas été parfait dans les premiers instants, naturellement. Quelques hésitations, une tendance à défendre plus vers l’intérieur du terrain qu’il le faudrait et des remontées de terrain pas aussi fluides que si elle évoluait à ce poste à longueur de saisons. Mais au final dans le rendement l’internationale française a plus que tenu la boutique.

Après cinq minutes de jeu, une pénétration centrale d’Allison Pineau débouchait sur passe après contact de rugbywoman qui permettait à Léna Grandveau de décoller du coin du terrain pour inscrire son premier but d’ailière.
Quelques minutes plus tard l’ex-nantaise récupérait un ballon perdu qui après une transition dans les mains de Sarah Bouktit, permettait à Lucie Granier de scorer son premier but de la partie.
A la 20ème minute c’est Petra Vamos qui offrait un caviar à son habituelle binôme, qui concluait l’action, non sans un sourire vers le banc au retour en défense, l’air de dire « je ne sais pas ce que je fais là, mais ça se passe plutôt bien ». Rebelote à la 22ème. De quoi finir la mi-temps en qualité de co-meilleure buteuse messine avec quatre unités. Moins prolifique dans le second acte, Léna Grandveau tenait la barre malgré tout. Si son tir à la 45ème minute se voyait stoppé par Renata Reis de Aruda, cela s’avérait sans conséquence et l’avance messine demeurait conséquente. Seule variable, le choix de positionner Tyra Axnér en défense sur l’aile lors de plusieurs séquences tandis que Léna Grandveau décalait temporairement au poste 2.

Nelya Goval se voyait récompensée d’avoir pris part à cette aventure en Transylvanie en entrant sur le terrain lors des cinq dernières minutes. Celle qui évolue habituellement sous les ordres de Nina Kanto s’illustrait avant tout en défense, provoquant un passage en force. Réactive dans le jeu en transition, elle ne parvenait toutefois pas à se défaire de la couverture Roumaine pour s’illustrer face au but. Nelya Goval devrait toutefois se souvenir quelques temps de son entrée dans l’ambiance de la salle roumaine, une toute autre expérience que celle proposée par le gymnase du Technopôle les dimanche après midi…

Reste désormais à savoir si l’expérience sera reconduite avec le même binôme mercredi à Dijon dans le cadre de la Ligue Butagaz Energie, à moins que Zaliata Mlamali soit revenue à temps pour tenir le poste à nouveau.

Crédit photo : Matthieu Henkinet / Let’s Go Metz