2,2K La défaite était interdite pour le FC Metz, et c’est mission accomplie ! Les Grenats se rendaient en Loire-Atlantique avec l’objectif de revenir dans la course au maintien. Ce dimanche après-midi face au FC Nantes, ils ont enfin renoué avec la victoire, 0-2, dans un match où ils n’auront finalement été que peu inquiétés. Inspiration personnelle ou concession à la pression populaire ? Quoi qu’il en soit, Laszlo Bölöni avait décidé de remodeler à nouveau sa composition. Arthur Atta, plébiscité après ses dernières entrées plutôt satisfaisantes, était aligné d’entrée de jeu par le technicien roumain aux côtés de Lamine Camara et Danley Jean Jacques. Laissé sur le banc lors de la défaite à domicile contre Lyon, Kevin Van den Kerkhof faisait son retour en tant que titulaire sur son couloir droit. Tout comme Fali Candé en charnière centrale. #FCNFCM [ ℙ𝕣𝕠 ] 🔥 Le 𝗼𝗻𝘇𝗲 𝗱𝗲 𝗱𝗲́𝗽𝗮𝗿𝘁 grenat vous est présenté par @GroupeH2s ! pic.twitter.com/yKmaOOHh5I— FC Metz ☨ (@FCMetz) March 3, 2024 Encéphalogramme plat pour débuter Il y a des dimanches après-midi plus intenses que d’autres. Pour certains, c’est l’occasion de s’offrir une sieste bien méritée après les efforts de la semaine écoulée. Pour d’autres, une balade qui permet de se rafraîchir l’esprit. Au stade de La Beaujoire, les vingt-deux acteurs avaient certainement envie de concilier les deux, tant le rythme imposé au début de la confrontation était plat. Si les Nantais laissaient volontiers le ballon aux Messins, les coéquipiers de Matthieu Udol ne savaient qu’en faire. Constamment mis sous pression par les défenseurs ligériens, Kevin Van den Kerkhof peinait à inquiéter Alban Lafont. Et le trio au milieu de terrain souffrait, ce qui obligeait Didier Lamkel Zé à revenir chercher le ballon à hauteur de la ligne défensive pour tenter de créer un peu d’animation offensive. Les occasions, de fait, se faisaient bien rares : les Canaris s’illustraient par quelques contres bien négociés mais à la finition peu précise (9′, 30′), tandis que les Messins se montraient dangereux en mettant en difficulté la défense nantaise qui ne cessait de commettre des erreurs de relances. Jusqu’à trouver le poteau sur une reprise bien amenée de Lamkel Zé (23′). Nerveux, les coéquipiers de Nicolas Pallois affichaient une fébrilité patente aux abords de leur surface, chose dont les Messins n’arrivaient pas à profiter. Du moins, dans un premier temps… Et une métamorphose pour continuer Car le football est un sport qui a toujours sa part d’inconnue. Celle qui permet aux uns de surpasser les autres. Cette part qui faisait tant défaut aux joueurs mosellans venait alors faire son effet après la mi-temps. « Parlez plus entre vous sur le terrain, videz cette peur au ventre qui est en vous et, comme ça, on peut augmenter notre niveau de jeu. Plus de concentration, plus d’accélération dans l’espace aussi. » Voilà ce que demandait, en substance, Laszlo Bölöni dans le vestiaire. Le message était entendu. D’abord, avec une percée fulgurante de Maxime Colin, qui servait un Danley Jean Jacques en manque de réussite (51′). Puis, le bloc gagnait en hauteur et menaçait durablement les Nantais… Jusqu’à les pousser à commettre l’irréparable, avec cette faute de Mohamed qui crochetait Fali Candé dans la surface de réparation. Mikautadze ne se faisait pas prier et transformait le pénalty (0-1, 58′). Metz menait une première fois mais n’allait pas s’arrêter là. L’offensive repartait de plus belle et, sur l’action suivante, Matthieu Udol réceptionnait le centre de Mikautadze, cette fois-ci passseur, avec une tête imparable pour Lafont (0-2, 60′). Les Nantais, sonnés, ne pouvaient alors revenir dans la partie. Solides défensivement, les joueurs du club à la Croix de Lorraine n’avaient aucune difficulté à repousser les quelques contres menés par leurs adversaires. Au point même de provoquer quelques sifflets dans les tribunes du stade de La Beaujoire. « Si cette victoire n’est pas méritée, alors je ne sais pas quand elle peut l’être ! C’est une importante boule d’oxygène », confessait l’entraîneur du FC Metz après le match, lui qui relate une « grande fatigue physique mentale pour [lui] et ses joueurs ». Un FC Metz toujours convalescent Bien entendu, cette victoire n’efface pas les nombreuses carences que l’équipe porte. Le milieu de terrain a toujours du mal à porter le danger. Et l’entrée d’Arthur Atta n’a pas totalement eu l’effet escompté. « Dans le domaine technique, il est normalement meilleur que ce qu’il a montré aujourd’hui, concède Laszlo Bölöni. Mais il doit augmenter son rythme de jeu. Il va continuer à travailler dessus. » Mais cette fois-ci, l’équipe a su prendre l’adversaire… à son propre jeu. Globalement inoffensifs, les Nantais ont été endormis par des Messins solides sur leurs arrières. Puis incapables de réagir lorsque le coup d’accélérateur a été donné par les Grenats en début de seconde période. Les statistiques ont confirmé la domination (inédite !) du FC Metz dans tous les compartiments du jeu, avec une meilleure possession (48/52), plus de tirs (9/13) et de passes réussies (324/406). De quoi donner quelque espoir pour la suite pour coach Boloni ? « Chaque jour, chaque entraînement, on le fait dans le but de s’améliorer. Ici, ce que j’ai aimé, c’est l’investissement dans un contexte de grande pression, de peur, d’atmosphère lourde. On va essayer de l’exploiter au maximum. » Le FC Metz a remporté la première de ses onze finales face au FC Nantes. De bon augure alors qu’une rencontre capitale face au Clermont Foot 63 approche à Saint-Symphorien. Les coéquipiers de Matthieu Udol surferont-ils sur la vague qu’ils sont en train de créer ? C’est tout l’enjeu de ces prochains jours. Au stade de la Beaujoire à Nantes, Mehdi Abirez. Les réactions de Matthieu Udol et Georges Mikautadze FC Nantes 0-2 FC Metz FC Nantes : Lafont – Coco (Moutoussamy, 65′), Castelletto, Pallois, Zézé, Cozza – Mollet, Augusto (Abline, 79′), Chirivella (cap.) (Traoré, 58′) – Mohamed (Kadewere, 58′), Simon. FC Metz : Oukidja – Colin, Hérelle, Van Den Kerkhof (N’Duquidi, 90′), Udol (cap.) – Nduquidi, Camara, Atta (Sané, 82′), Candé – Mikautadze, Lamkel Zé. Buts : Mikautadze (58′), Udol (60′). Avertissements : Candé (3′), Colin (28′), Castelletto (64′), Cozza (68′). Arbitre : Eric Wattelier. Photo : Archives Lilian Bordron/LGM.