187 Après sa belle victoire hier soir face à l’Olympique Lyonnais, le FC Metz pointe à la 9ème place avec 28 points au compteur. Une victoire qui ne doit rien au hasard. Alors que les hommes de Frédéric Antonetti abordaient cette rencontre avec humilité et détermination, les médias nationaux « spécialisés », eux, peinaient bien évidement à ne serait-ce que prononcer le nom de l’adverse d’un soir du tout puissant Olympique Lyonnais. Le FC Metz, cet insignifiant sparring partner du ventre mou qui ne devait normalement servir que de formalité à l’OL pour reprendre la tête du championnat, allait leur réserver une surprise de taille. Des faits de jeu qui n’en sont pas ? 73ème minute de jeu, Karl Toko-Ekambi propulse le ballon dans les filets d’Alexandre Oukidja. Le banc Lyonnais exulte, et pour cause, les hommes de Rudi Garcia, certes maîtres du ballon, peinent depuis plus d’une heure à convertir leur domination face des messins agressifs qui ne lâchent rien et se créent même plusieurs situations de but. Une joie de courte durée puisque Stéphanie Frappart, appelée par le bus de la VAR, annule le but pour une position de hors-jeu d’Houssem Aouar. Action de jeu ou pas, le numéro 8 des gones est au mauvais endroit, au mauvais moment et la règle est appliquée. S’en suivront bien évidemment diverses débats sur les réseaux sociaux ou sur les plateaux TV. Quelle cruelle décision pour le prétendant au titre qui se voit refuser un but sur une appréciation, un jugement et une interprétation d’une règle. Pour autant, si l’on peut s’interroger sur le pouvoir du corps arbitral vidéo d’invalider une décision de Stéphanie Frappart, qu’en est-il de l’absence d’analyse des images sur la sortie Ô combien dangereuse d’Anthony Lopes (25′) sur Vagner Dias ? Car si le jeune attaquant Cap-verdien s’en sort indemne, doit-on réellement attendre un drame pour sanctionner ce que certains appellent « un excès d’engagement » du gardien portugais et ses sorties genoux en avant en dehors de sa surface ? Interrogé récemment sur la question, l’intéressé préférait en rigoler. Puisse la LFP ne pas avoir à regretter son laxisme face au comportement du portier Lyonnais. Une défense imprenable. Désormais 3ème meilleure défense derrière celle du LOSC et du PSG, la charnière centrale Boye/Bronn/Kouyaté et ses latéraux Centonze/Delaine (ou Udol) réalisent une saison hors normes. 18 buts encaissés en 20 rencontres, seulement 2 lors des 6 derniers matchs, des statistiques qui font rêver et qui rassurent. Si le système préféré par Frédéric Antonetti depuis maintenant plus de deux mois tenait plutôt au départ du choix par défaut, il devient petit à petit la marque de fabrique d’un groupe toujours amputé par les blessures de certains cadres mais qui ne s’est jamais désolidarisé. Alexandre Oukidja est quant à lui toujours décisif et force est de constater que même une armada comme celle de l’OL n’arrive pas à prendre à défaut la muraille grenat. Farid Boulaya, la grande classe. A l’origine du but d’Aaron Leya Iseka avec cette passe lumineuse en profondeur dans le dos de la défense lyonnaise en toute fin de rencontre, le meneur de jeu du FC Metz a marqué de son emprunte le match d’hier soir. De retour après sa mise en quatorzaine, le numéro 10 et international algérien a régalé dans l’entrejeu et en attaque, distribuant ça et là des ballons millimétrés. Auteur de contrôles orientés de très grande classe qui ont souvent pris à revers les milieux et défenseurs adverses, Farid Boulaya a fait basculer l’issue des débats et même si l’on peut lui reprocher quelques déchets sur coup de pied arrêtés, il a littéralement éclaboussé la rencontre de sa technique. Associé à nos deux valeureux récupérateurs, Victorien Angban et Habib Maïga, il est sans contestation l’élément clef de l’animation du jeu du FC Metz. Vers une efficacité retrouvée ? L’attaque du FC Metz a retrouvée son efficacité hier soir. Seulement 4 tirs cadrés mais 18 tentatives pour une équipe que l’on qualifie pourtant volontiers de défensive et peu joueuse. Première source de satisfaction, la montée en puissance de Vagner Dias qui, s’il n’a pas encore ouvert son compteur personnel, s’est montré bien plus à son aise que lors de ses dernières rentrées. Le Cap-verdien qui a réussi à sortir indemne de son choc face à Lopes, a su décrocher quand il le fallait et distribuer des ballons intéressants à son partenaire Lamine Gueye, toujours aussi remuant sur son côté droit. Au niveau des remplaçants on notera la puissance de Pape Ndiaga Yade qui a une nouvelle fois montré de belles choses, tout comme le jeune Pape Matar Sarr qui lui, a bien failli tromper le portier lyonnais sur une frappe monumentale aux 25 mètres. La cerise sur le gâteau fût la course victorieuse d’Aaron Leya Iseka pour donner la victoire au grenats. De quoi donner pleine confiance pour les prochaines rencontres et faire jouer la concurrence au sein de l’attaque messine. Coaching gagnant. Est-ce une surprise ? Frédéric Antonetti a une nouvelle fois été irréprochable sur le plan tactique. Son dispositif a fait déjouer les lyonnais, et les changements effectués aux moments opportuns ont démontré une fois encore qu’il est l’homme de la situation. Si son franc parler peut parfois agacer les adverses, c’est tout le peuple grenat [ses joueurs en première ligne] qui est prêt à le suivre à la guerre. Au delà de la victoire et des 3 points précieux subtilisés à l’OL, c’est le plein de confiance qu’a réalisé le FC Metz hier soir au Groupama stadium. Il faudra maintenant confirmer dimanche prochain face aux Nantais de Raymond Domenech, tristes 17èmes du championnat et qui sont désormais prévenus. Le FC Metz est en forme. Crédit photo : FC Metz Officiel