250 Le FC Metz s’est incliné logiquement 2-0 face à Strasbourg dans un derby qui n’en n’avait que le nom. Les messins, privés de dix joueurs majeurs, n’ont pu faire mieux que résister et ont fini par craquer dans le deuxième acte et dans un stade Saint Symphorien désespérément vide. Le miracle n’aura pas eu lieu ce dimanche dans un stade Saint-Symphorien qui sonnait bien creux pour un derby, compte tenu des jauges imposées par le gouvernement. Face à une équipe de Strasbourg supérieure à tous les étages, le FC Metz a tenté de résister du mieux possible mais a fini par craquer en seconde période. Décimée par les absences des internationaux africains et des joueurs blessés, l’équipe grenat new-look s’est montrée tantôt héroïque, tantôt tendre et naïve, mais surtout bien trop peu compétitive pour espérer rivaliser avec les Alsaciens. Privée de Jemerson, sorti sur blessure peu avant la mi-temps, la défense messine a malgré tout montré quelques signes encourageants pour la suite, à l’image de Jean-Armel Kana-Biyik qui s’est révélé solide pour sa première titularisation. De l’envie, mais un manque criant de niveau Difficile d’attendre des miracles d’une équipe sans automatismes. Le FC Metz n’avait tout simplement pas le niveau pour espérer renverser Strasbourg. Et pourtant, les Messins ont su être présents dans l’attitude et ont donné tout ce qu’ils pouvaient, « avec leurs moyens ». Composé de seconds couteaux, de jeunes réservistes et de nouvelles recrues en manque de compétition, le groupe retenu par Frédéric Antonetti a tenu bon pendant cinquante minutes avant d’encaisser un premier but de Ludovic Ajorque. Loin d’abdiquer, les joueurs du club à la Croix de Lorraine ont essayé de montrer un visage combatif mais Strasbourg, sans forcer, a éteint les espoirs grenats dans les arrêts de jeu et ce but de Jean-Eudes Aholou. La défense inédite aura tenu autant que possible. Le jeune Amadou Mbengue a montré de belles choses aux côtés de Jean-Armel Kana-Biyik, à l’instar de Marc- Aurèle Caillard auteur de quelques belles parades et qui a retardé l’échéance au maximum. Pauvreté offensive, pauvreté technique Si en défense, les Mosellans n’ont pas démérité, le FC Metz a montré toutes ses limites dans l’entrejeu et en attaque. Exception faite de Vincent Pajot et de Nicolas De Préville, l’animation offensive des Lorrains n’a une nouvelle fois pas brillé. Sept tirs cadrés pour les Alsaciens contre un seul pour les Messins. C’est bien trop peu pour espérer quelque chose. On en attendait notamment plus de Boubacar Traoré, buteur à Lyon ou de Warren Tchimbembé, enfin titulaire. Devant, Ibrahima Niane a beaucoup couru. Mais son manque évident de vitesse et de maîtrise commence à devenir problématique. D’autant que selon les dires du président Serin, il n’est pas prévu de recrutement en pointe de l’attaque durant ce mercato hivernal. Première encourageante pour William Mikelbrencis Un peu perdu sur le terrain dans le premier quart d’heure à l’instar de ses coéquipiers, le jeune défenseur grenat William Mikelbrencis a su relever son niveau de jeu lors de la première période. S’il a parfois pêché dans le repli défensif, le natif de Forbach a fait preuve d’un bel état d’esprit sur certaines phases offensives et a même distribué quelques jolis ballons pour casser les lignes. Entrer dans la cour des grands lors d’un derby n’est jamais facile, qui plus est dans un contexte aussi particulier. Nul doute que le mois de janvier verra la montée en puissance du jeune Messin, si l’absence de Fabien Centonze devait se prolonger. C’est un FC Metz niveau Ligue 2 qui a joué ce dimanche face au rival Strasbourgeois. En espérant qu’il ne s’agisse pas là d’un avant-goût de la saison prochaine. Toujours est-il que la situation est une nouvelle fois préoccupante et que le mois de janvier sera très long pour les supporters grenats. Prochain RDV sur la pelouse de Reims, où il faudra performer et se dépasser pour ne pas être à nouveau décroché. Crédit photos : Loic Baratoux/Icon Sport