FC Metz – SCO Angers : Alors peut-être !

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Le FC Metz a réalisé l’impensable ce samedi face à Angers. Au prix d’une victoire homérique (1-0) et de la défaite de l’AS Saint-Etienne contre Reims, les Grenats sortent de la zone rouge. Néanmoins, les hommes de Frédéric Antonetti devront aller chercher leur place en barrages, le week-end prochain, à Paris.

Le football a ses raisons que la raison ignore. Pratiquement condamné il y a de ça quelques semaines, le FC Metz s’est offert une lueur d’espoir dans la lutte pour le maintien. Grâce à leur victoire 1-0 contre Angers, conjuguée à la défaite de Saint-Etienne (1-2) sur sa pelouse contre Reims, les Grenats occupent désormais une position de barragiste. Une 18ème place absolument inespérée ne serait-ce qu’au début du mois, qui a fait chavirer de bonheur le public extraordinaire de Saint-Symphorien, qui s’est encore époumoné pour ses champions.

C’est dans un 5-3-2 pour le moins traditionnel que le club à la Croix de Lorraine abordait ce match décisif. Frédéric Antonetti pouvait compter sur le retour de Fali Candé dans le couloir gauche. A droite, Mikelbrencis était préféré à Delaine, trop juste. Niakaté, Kouyaté et Bronn complétaient la défense messine. Le milieu de terrain était plutôt créatif avec les titularisations de Traoré, Sarr et Boulaya, pour alimenter De Préville et Lamkel Zé.

Didier Lamkel Zé en sauveur

Le fantasque attaquant camerounais Didier Lamkel Zé a encore une fois fait parler la poudre. Face au SCO, il a inscrit son troisième but de la saison, son deuxième en deux matchs. Sur un amour de centre de Fali Candé, l’attaquant délivre ainsi tout le peuple grenat qui se remet soudainement à croire au Père Noël.

Lamkel est présent dans les duels aériens et le jeu en pivot où il est précieux depuis son arrivée en tant que joker. De plus, son duo avec Nicolas de Préville fonctionne toujours aussi bien. Malheureusement, le “Z” se retrouve bien souvent seul devant, tant le bloc messin reste coupé en deux.

Photo : Franco Arland/Icon Sport

Un jeu plus que timide

Symbole du jeu messin depuis le début de saison, le bloc équipe messin s’est rapidement scindé en deux, voire trois. Le premier bloc, très bas et regroupant les défenseurs centraux et Marc-Aurèle Caillard, un deuxième avec les latéraux et les milieux, puis totalement esseulés, Lamkel Zé et De Préville lorsqu’il ne redescend pas faire les efforts à la récupération. Symptomatique d’une équipe frileuse qui peine à se porter vers l’avant. Bien souvent, les attaquants se sont retrouvés aussi seuls au monde que Tom Hanks sur cette île plus que déserte qu’est la surface de réparation adverse. En phase offensive, le centreur n’avait la plupart du temps qu’une seule solution à sa disposition.

Et les stats le montrent. Seulement 7 tirs pour 2 cadrés. Le FC Metz n’arrive pas à se montrer vraiment dangereux sur des phases construites, et peine à développer de réelles intentions face à des adversaires qui laissent le ballon aux Grenats. Dans une rencontre plutôt ennuyeuse avec nettement moins de rythme que face à Lyon, les hommes de Frédéric Antonetti ont eu toutes les peines du monde à se porter vers l’avant. Mais le plus important est assuré.

Après sa victoire contre Angers, le FC Metz a donc son destin entre ses pieds samedi prochain à l’occasion de la 38ème journée. Pour aller chercher les barrages, les hommes de Frédéric Antonetti devront encore réaliser l’impossible : faire un résultat positif sur la pelouse du Paris Saint-Germain, champion de France, ou bien compter sur une contre-performance de l’ASSE sur la pelouse du FC Nantes de Nicolas Pallois. Mais bon, impossible n’est pas messin, non ?

Par Antoine Bchini et Arthur Carmier

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