802 Le FC Metz a raté la dernière occasion d’accrocher une victoire pour la confiance, et pour continuer à croire en une montée directe face à Rodez. Les Grenats ont arraché le match nul au terme d’une deuxième mi-temps électrique (3-3). Un dénouement inespéré mais qui jette le flou sur les capacités de l’équipe à envisager sereinement la suite. Que cette soirée était longue. Longue pour les spectateurs. Longue, aussi, pour les joueurs du FC Metz, dont on peinait à discerner si ils se sentaient encore concernés par les évènements durant une grosse heure de jeu. Sans Cheikh Tidiane Sabaly, laissé sur le banc dans un premier temps, les Grenats avaient toutes les difficultés du monde à se procurer la moindre occasion. Et lorsqu’ils s’approchaient de la cage adverse, Idrissa Gueye et Matthieu Udol manquaient chacun leur dernier geste : un crochet qui aurait dû être ravageur pour le premier (15′), un ballon mal négocié pour le second devant un but qui lui semblait promis (44′). Rageant. [📺 RÉSUMÉ VIDÉO] 🇫🇷 #FCMRAF ⚡ Metz arrache le nul contre Rodez, 3-3 !👀 Hein, Sabaly et Jallow ont marqué, tout comme Nkada, Bentayeb et Balde !📊 Les Messins disent devront passer par les playoffs pour l’accession en Ligue 1 !https://t.co/AZbMZ4wcE9— beIN SPORTS (@beinsports_FR) May 2, 2025 Or, ce qui était sans doute plus préoccupant se retrouvait plutôt dans l’état d’esprit des joueurs sur le terrain pendant ce laps de temps : sans envie. La tête ailleurs plutôt qu’à une mission qui s’avérait certes mal embarquée, à savoir faire vivre un ultime espoir de remontée direct. Insipides, les Messins n’inquiétaient guère des Aveyronnais qui n’avaient plus rien à jouer mais qui étaient entreprenants. Jusqu’à enfin trouver les filets par l’intermédiaire de l’efficace Timothé Nkada – auteur d’un pénalty raté en première mi-temps – qui trompait Arnaud Bodart avec l’aide d’une bienveillante défense du FC Metz, laissant l’action se dérouler sans franche opposition (0-1, 65′). Pas rassasiés, les Ruthénois ont profité jusqu’au bout des largesses messines : le deuxième – un centre au cordeau récupéré par une tête de Tawfik Bentayeb (72′, 1-2) – et le troisième but – une magnifique frappe d’Ibrahima Baldé qui termine dans le petit filet gauche d’Arnaud Bodart (79′, 1-3) – sont le fruit d’un marquage au moins laxiste, au pire inexistant des défenseurs. Dans la lignée de ces dernières semaines… « À chaque attaque contre nous, on est vulnérables. Ce sont des problèmes importants », concède Stéphane Le Mignan. Photo : Mikael Frank/LGM. Derrière ce tableau, des points positifs Tout n’est cependant pas à jeter dans cette contre-performance. Le FC Metz, il faut le rappeler, n’a pas perdu. Mieux, si tenté que l’on puisse le qualifier ainsi, il est revenu de nulle part pour accrocher un point du nul qui lui semblait insaisissable. Cette rédemption trouvait en partie son origine dans le coaching de Stéphane Le Mignan : l’entrée de Cheikh Tidiane Sabaly d’abord, buteur sur pénalty (83′, 2-3) et qui avait redonné du souffle à une animation offensive amorphe. Celles de Morgan Bokélé et d’Ablie Jallow, ensuite. Les deux ailiers étaient à l’origine de l’égalisation après un une-deux bien senti dans la surface ruthénoise (87′, 3-3). Les occasions, aussi, il y en a eu. Mais il a manqué du réalisme, un marronnier cette saison. Oui, Matthieu Udol pouvait s’en vouloir de ne pas mettre ce ballon au fond des filets alors que le but était quasiment vide (44′), tout comme Gauthier Hein avec cette tête (finalement signalé en position de hors-jeu) face au but qui passe au-dessus de la cage de Mory Diaw en toute fin de rencontre (90+5′). « Il faut qu’on se repose là-dessus (…) Il y a des choses positives, mais l’équilibre n’y est pas », dixit Stéphane Le Mignan. Photo : Mikael Frank/LGM. Le mental, enfin. Dans la souffrance, les Messins ont trouvé les forces nécessaires pour sortir invaincus de la rencontre. De bon augure alors que les prochaines échéances demanderont d’être solide dans les têtes. De quoi montrer également au public qu’il n’est pas question de lâcher l’équipe à ce moment charnière de la saison. « C’est exceptionnel, je répète ce que j’ai déjà dit pendant la saison mais [on a] une ambiance de plus qu’une bonne équipe de Ligue 1, donc on a nous d’aller chercher ce barrage, de passer et de basculer le club en Ligue 1. », assume l’entraîneur breton du FC Metz. Avant d’ajouter : « Il faut qu’on soit à la hauteur de ce public. » Le ton est donné, et le destin est encore entre les mains des Grenats… au stade Saint-Symphorien, Mehdi Abirez. FC Metz 3-3 Rodez Aveyron Foot FC Metz : Bodart – Kouao, Lô, Mboula, Udol (cap.) – Stambouli, Touré, Hein, Diallo (Bokele, 76′) – Gueye (Sabaly, 55′), I. Sané (Jallow, 76′). Rodez AF : Diaw – Lipinski, Bouchouari (Galves, 56′), Cissokho, Laurent, Abdallah – Taibi, Younoussa (Bentayeb, 72′), Cadiou – Trouillet (Mazou-Sacko, 72′), Nkada (Baldé, 79′). Buts : Nkada (65′), Hein (s. p., 69′), Bentayeb (72′), Baldé (79′), Sabaly (83′), Jallow (87′) Avertissements : Lô (33′), Bouchouari (47′), Bentayeb (77′), Abdallah (82′). Arbitre : Guillaume Paradis. Affluence : 25 302 personnes. Photos : Mikael Frank/LGM.