334 Le FC Metz reçoit l’OM ce vendredi à 21h00. Les retrouvailles entre les hommes de Laszlo Boloni et leurs supporters s’annoncent d’ores et déjà déterminantes. Au-delà du résultat, l’attitude des Grenats devant le public messin lors de la réception des Phocéens pourrait servir de baromètre pour le reste de la saison à domicile. Dans une saison en Ligue 1, il y a des matchs de gala, des rencontres de prestiges face à des clubs historiques et populaires comme le PSG, l’OL ou l’OM. Et d’autres face à des éternels concurrents comme Strasbourg ou Lens. Et cette année, le FC Metz a tiré l’un des gros lots pour son premier match à domicile. Ce vendredi, les tribunes du Stade Saint Symphorien devraient être bien garnies. L’Olympique de Marseille arrive en Moselle et compte bien retrouver des couleurs après son élimination de la Ligue des champions trois jours plus tôt. Un nouvel adversaire de classe européenne pour un promu déjà bouleversant de candeur quelques jours plus tôt au Roazhon Park de Rennes. Et s’il paraît utopique d’espérer une victoire messine, le résultat ne sera pas l’élément le plus important pour l’avenir de la saison. La seule priorité pour les hommes de Laszlo Boloni sera de tenir la distance. Proposer une adversité valeureuse, avec les armes à disposition, et faire honneur au maillot grenat. Ce ne sera que par le courage et l’abnégation que les joueurs du FC Metz pourront faire chavirer Saint Symphorien et faire taire les supporters marseillais, habitués à envahir les stades de France et de Navarre. Un scénario éculé ? Chez les Grenats, les saisons se suivent et ne se ressemblent pas. Passées l’euphorie et la fierté de la montée, c’est désormais l’angoisse et la résignation qui s’immiscent doucement dans l’esprit de nombreux supporters et ce, alors même que le championnat ne que fait débuter. Les raisons ? Plus d’une décennie d’allers-retours entre l’élite et l’antichambre du football français. Des saisons cauchemardesques en Ligue 1, en total contraste avec la relative maîtrise en Ligue 2, et qui finissent par user les plus fervents amoureux du club à la Croix de Lorraine. Des promesses non tenues et des projets inachevés, une politique sportive et économique accouchant d’un mercato souffreteux. Et une première valise lors de la première journée qui confirme les craintes des plus pessimistes. Des craintes qui ont pris vie dès le premier obstacle, nonobstant les espoirs d’une dynamique sans accroc depuis des mois. Peu importe le résultat, il faut la manière Et si le FC Metz relevait la tête face à l’OM ? Si les Grenats, profitant d’une campagne d’abonnement record, jouaient en harmonie avec leur public ? Un public fidèle, une nouvelle fois exemplaire la saison passée, présent jusqu’au fin fond de la France grâce à ses groupes ultras. Et si les onze titulaires et leurs remplaçants montraient à la France du foot, qu’à Metz on n’a pas forcément d’argent, que notre effectif n’est pas le plus fourni, mais qu’on a du cœur. Ce n’est qu’à travers une exemplarité sans faille sur le terrain, que le peuple messin suivra ses héros. Dans les meilleurs comme dans les pires moments. Ce n’est qu’avec des guerriers, fiers et sans retenue, que l’adhésion du public perdurera tout au long de la saison. Perdre face à l’OM n’aura de conséquence que si les Grenats n’honorent pas leur blason jusqu’au coup de sifflet final. L’absence du capitaine emblématique du FC Metz, Matthieu Udol, n’annonce évidemment rien de bon. Celui qui représente le mieux les valeurs du Club à la Croix de Lorraine est convalescent suite à un virus. Il va donc falloir un supplément d’âme à Georges Mikautadze et ses partenaires pour faire douter les Olympiens. Et pourquoi pas, les mettre en difficulté. L’international géorgien qui disputera peut-être son dernier match à Saint Symphorien, serait bien inspiré d’offrir un dernier frisson à ses fans avant d’aller régaler un nouveau public. Il va falloir rapidement retirer le costume du promu, refuser le bizutage, et être présent physiquement. Face à un cador du championnat, les Messins n’ont pas le choix. Il faudra livrer bataille avec honneur et ne pas sombrer dans la naïveté et la passivité comme à Rennes. Car une valise, cela peut passer. Une deuxième et sans une once de réactivité, cela pourrait rapidement créer un fossé entre les joueurs et le public. Alors messieurs, montrez à tous qu’ici c’est Metz.