Nous contre le reste du monde

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Frédéric Antonetti a écopé ce mercredi soir de 10 matchs de suspension dont 3 avec sursis dans le cadre des incidents survenus lors de la rencontre entre le LOSC et le FC Metz. Si l’entraîneur corse a eu un comportement répréhensible, il fait suite à de nombreuses injustices subies par les Grenats. Nous contre le reste du monde.

Bonjour, nous sommes vendredi. Non ce n’est pas le début d’une prise de parole d’Emmanuel Macron, mais bien un flashback. Nous sommes sous les coups de 22h45. Le FC Metz tient le point du match nul sur la pelouse de Lille, champion de France en titre. Un match fermement ennuyant il est vrai. Et là, c’est le drame. Les commentateurs d’Amazon s’agitent, Frédéric Antonetti a fait du grabuge.

Probablement à cause d’un profond état de lassitude devant la rencontre, je m’exclame « vas-y Fredo fume le ! ». J’aime bien les sports de combat après tout. Parce que la Ligue 1, c’est nous contre le reste du monde. Et je ne me suis pas trompé, Frédéric Antonetti a bien été dépossédé de sa zone technique par des dirigeants lillois, venus mettre la pression sur le 4ème arbitre. C’est Sylvain Armand qui a reçu le courroux du technicien corse.

Fredo s’emporte et bouscule Armand. Mais après tout, comment pouvait-il se défendre autrement ? Comment Frédéric Antonetti pouvait-il défendre le FC Metz ? Parce que cette Ligue 1, c’est nous contre le reste du monde. Le FC Metz aurait même dû bénéficier d’un penalty durant ce match, mais c’en est presque anecdotique tant l’erreur, pour rester naïf, est monnaie courante pour les Grenats.

Nous contre le reste du monde

Nous contre le reste du monde, une réalité. Remontons à avril dernier. Frédéric Antonetti, encore lui, avait déclaré être défavorable à la Ligue 1 à 18. Une position partagée par son président Bernard Serin quelques semaines plus tard. Le FC Metz sera d’ailleurs le seul, OUI LE SEUL, club de l’élite à voter contre la Ligue 1 à 18 clubs. Le reste du championnat étant trop lâche ou vendu, même les clubs présumés taillés pour jouer le maintien. Là encore, c’est nous contre le reste du monde. Et on l’a payé, dès le premier match de la saison… contre Lille !

Quel match c’était, soit dit en passant, le doublé improbable de Fabien Centonze, le but extraordinaire de Matthieu Udol, une chaude après-midi d’été à Saint-Symphorien… Mais à 3-1, les galères ont commencé pour le FC Metz. Pape Matar Sarr se fait sécher dans la surface. Pas de VAR, pas de penalty… Nous contre le reste du monde… Les Grenats auraient pu porter le score à 4-1, puis le coup de poignard arbitral arriva… Le shérif Wattelier dégaine le rouge pour Kiki Kouyaté à l’heure de jeu. Lille remontera ses buts de retard, égalisera à la 96ème minute. Nous contre le reste monde…

Pas plus tard que 2 semaines après cette première folie, 3ème journée de Ligue 1, Metz reçoit Reims. Au terme d’une prestation moyenne, les messins gagnent un point, c’est tout. Mais les crétineries arbitrales ont décidé que le match n’allait pas se finir normalement. Frédéric Antonetti et Oscar Garcia sont exclus, on ne sait pas pourquoi… Ils ne savent pas pourquoi, l’arbitre ne sait lui-même pas pourquoi… Probablement l’envie de tester son jouet « carton rouge au banc ». C’était encore nous, un peu Reims aussi, contre le reste du monde. Un des 3 cartons rouges de Frédéric Antonetti cette saison que Bertrand Latour n’aura pas manqué d’apprécier. Mais il y a pire, les gros matchs arrivent…

Nous contre le reste du monde

Le FC Metz vient d’être humilié à Strasbourg. On lui prédisait alors le pire au moment de recevoir le PSG et sa pléiade de stars… Mais les Grenats se défoncent et sortent le grand jeu, Lamine Gueye a même une balle de 2-1 dans les pieds, mais Navas s’interpose. Le sort, ou plutôt un arbitre exécrable, décide de faire basculer la décision en faveur du club qatari. Dylan Bronn est exclu pour un « gain de temps », de même pour Frédéric Antonetti – qui nous a offert au passage le GIF de la saison – qui a osé remettre en doute la décision de Monsieur Pignard. Attention à bien prononcer son nom de famille.

Metz craque à 10 contre 11 devant le Paris Saint-Germain. Hakimi marque à la 94ème malgré une énorme faute de Kimpembe non sifflée sur De Préville au départ de l’action. On passera sur le comportement pitoyable de Neymar et Kylian Mbappé, je vous invite à regarder les images. C’est encore nous contre le reste du monde. Il y a aussi ce Lens-Metz, à Bollaert. Si le score final est sans appel avec une victoire finale 4-1 des sang et or, le FC Metz a encore une fois été lésé. Pape Matar Sarr se voit refuser le but du 2-2 en raison d’une main que personne n’a pu voir malgré de longues minutes de révision vidéo. C’est nous contre le reste du monde.

Nous contre le reste du monde

Marseille 0-0 Metz. Les Grenats, malchanceux, ont tapé les montants au moins autant de fois que le nombre de « nous contre le reste du monde » de cette anaphore. Kiki Kouyaté a même sauvé un ballon messin sur la ligne, Gueye et Nguette se gênent au moment de conclure une action… C’est nous contre nous-mêmes pour le coup. Comme si ça ne suffisait pas, Jemerson était exclu suite aux saumonades de Dimitri Payet, et Matthieu Udol, qui gagnait du temps selon l’irrespectueux Mattéo Guendouzi, se rompait les ligaments croisés pour la 4ème fois… Nous contre le reste du monde…

On pourrait aussi parler de ce but hors-jeu encaissé face à Bordeaux, avec le carton rouge de Boulaya, un peu plus mérité celui-ci. Mais également de ce but valable refusé à Opa Nguette à Lyon. Frédéric Antonetti avait même pris un match de suspension par la commission d’éthique après une conférence de presse où il avait évoqué un « jeu truqué » en parlant de la CAN en janvier. Incompréhension totale.

Le toujours méphitique Wattelier qui n’a pas vraiment aidé les messins dernièrement face à l’OM. Et donc ce Lille-Metz où les Grenats ont perdu leur entraîneur dans la bataille. Frédéric Antonetti vient en effet d’être suspendu 10 matchs. Kiki Kouyaté avait déclaré « c’est le moment d’être des guerriers ». Les messins devront donc partir à la guerre avec (et sans) Fredo dès ce dimanche face à Nantes. Car le maintien en Ligue 1, c’est nous contre le reste du monde.

Crédit photo : Icon Sport et Julien Buret (LGM)

Cet article est l’ébauche d’une chronique réalisée dans 100% Grenats sur France Bleu Lorraine Nord.

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