FC Metz – Monaco : récit d’un naufrage à Saint-Symphorien

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Le FC Metz n’aura pas fait le poids face à l’AS Monaco. Les Grenats ont affiché un meilleur visage en deuxième période, mais cela a été insuffisant pour rattraper les 3 buts de retard à la pause. Au terme d’un match ouvert, les visiteurs l’emportent 5 buts à 2, devant 27 000 spectateurs. Récit d’un naufrage.

Un quart d’heure pour plier l’affaire, pas plus. Metz décrochait pourtant la première occasion du match avec Arthur Atta. Mais ensuite, les Monégasques mettaient rapidement le pied sur le ballon pour se procurer la première occasion franche de la rencontre. Vanderson forçait Alexandre Oukidja à sortir une parade pour repousser le premier assaut de l’ASM. Dans la foulée, Minamino, en pivot, enroulait une frappe qui finissait au fond des filets après un excellent service de Ben Seghir (0-1, 4e).

Dès lors, Metz souffrait déjà beaucoup. Sans repères et sans ses cadres, blessés ou suspendus, les Grenats ne se trouvaient pas en défense. Et ce n’était guère mieux offensivement, malgré plusieurs incursions de Lamine Camara qui cherchait à égaliser. Ou encore cette ouverture d’Atta qui servait ensuite Mikautadze, qui se créait l’occasion la plus franche des Mosellans de la première période.

Mais Metz reculait, subissait et après 10 minutes de jeu, les Grenats payaient une nouvelle fois l’ouragan monégasque qui s’abattait sur le stade Saint-Symphorien. L’international algérien Kévin Van den Kerkhof perdait un ballon au milieu du terrain et Maghnes Akliouche, en contre, ne se faisait pas prier et offrait le break aux joueurs de la Principauté (0-2, 10e). Les Grenats n’existaient déjà plus, et ils continuaient à subir les actions. Aleksandr Golovin en profitait pour envoyer une offrande à Vanderson qui battait un Alexandre Oukidja impuissant (0-3, 16e).

Laszlo Boloni opérait déjà à son premier coup tactique à la 22e minute et faisait entrer Papa Diallo à la place du Suédois Asoro inexistant. Le jeune Sénégalais tentait tant bien que mal de réveiller ses coéquipiers avec de percutantes courses vers l’avant. Mikautadze, pas avare de propositions, perdait tout de même de nombreux ballons. Si les Grenats affichaient un meilleur visage que lors du premier quart d’heure, ils filaient tout de même au vestiaire avec trois buts de retard.

Monaco impérial, le FC Metz creusait son trou

En deuxième période, les débats s’équilibraient, Monaco ayant uniquement besoin d’entrer en gestion. Les Grenats sommaient la première charge, avec une nouvelle fois Lamine Camara qui obtenait la première grosse occasion et obligeait le portier de l’ASM de se coucher pour arrêter le tir. le FC Metz se projetait vers l’attaque, à l’image de cette course de Papa Diallo malheureusement stoppée par Vanderson. Ou ces accélérations de Georges Mikautadze multipliant les contres… mais tout cela était bien trop timide pour inquiéter une défense monégasque solide.

Mais quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. Quitte à couvrir le public présent de honte, lorsque Alexandre Oukidja se permettait une talonnade pour dégager un ballon a priori sans danger. Mais Balogun rodait près de lui… et poussait le ballon au fond des filets (0-4, 76′). Au micro de Prime Video après le match, le portier messin est revenu sur ce qu’il appelle « une erreur », qu’il assume : « J’ai été nonchalant, j’ai comme l’impression d’avoir abandonné mes coéquipiers. »

L’entrée d’Ablie Jallow à vingt minutes de la fin était la seule véritable satisfaction de cette rencontre. Le feu follet gambien apportait le danger nécessaire pour bousculer ses coéquipiers et créer de l’animation. Cela portait ses fruits, avec une première réduction par Papa Amadou Diallo, qui réussissait à trouver le chemin des filets et sauver un honneur bien amoché (1-4, 78e).

Pendant que les tribunes se vidaient, le FC Metz continuait à l’aller de l’avant et se permettait un dernier baroud d’honneur. Jallow, une nouvelle fois à la création, offrait une copie du premier but grenat à Ibou Sané, qui venait d’entrer en jeu (2-4, 85e). Monaco avait tout de même le mot de la fin pour porter le score final à 5-2, avec le doublé de l’entrant Balogun reprenant victorieusement un corner rentrant (2-5, 87e).

Avec une prestation globalement indigne d’un candidat au maintien en Ligue 1, le FC Metz brûle une nouvelle cartouche après Reims et se met une nouvelle fois en danger, devenant dépendant des résultats de ses adversaires. Une réaction forte sera attendue du côté de Brest, dimanche 7 avril, bien qu’un déplacement difficile attend les Grenats en Finistère.

Gauthier Carboni.

FC Metz 2 – 5 AS Monaco

FC Metz : Oukidja – Kouao, Traoré, Candé, Udol (cap) – Atta, Camara, Lô – Van Den Kerkhof, Mikautadze, Asoro.

AS Monaco : Majecki – Vanderson, Singo, Kehrer, Jakobs – Minamino, Fofana, Golovin, Akliouche – Ben Seghir – Ben Yedder (cap).

Buts : Minamino (4′), Akliouche (10′), Vanderson (16′), Balogun (76′), Diallo (78′), Sané (84′), Balogun (87′).

Arbitre : Eric Wattelier

Affluence : 27 328 personnes.

Photo : Loic Baratoux/FEP/Icon Sport.

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