FC Metz – Monaco : Dix minutes d’éclat, et puis s’en va

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Le FC Metz a encore une fois rendu une copie plus que pâle contre Monaco ce dimanche après-midi. Et ce malgré un Stade Saint-Symphorien bien rempli. Une défaite 2-1 face des Monégasques en service minimum. Mais après une première période assez pauvre, les Messins se sont laissés surprendre en deuxième mi-temps. Une défaite qui fait mal au vu des résultats des concurrents directs.

Le casino sort gagnant, encore une fois. Le pari du FC Metz n’a pas fonctionné devant contre Monaco et il semblerait que Frédéric Antonetti n’ait plus vraiment d’as supplémentaire dans ses manches. Pourtant, avec le nul de Bordeaux la veille, et les défaites de Saint-Étienne et Clermont, une victoire aurait pu totalement relancer les Grenats dans cette course au maintien.

Au coup d’envoi la composition n’est pas réellement surprenante. Didier Lamkel Zé célèbre sa première titularisation aux côté de Nicolas De Préville dans un 5-3-2 classique. En l’absence de Kouyaté, Bronn, Jermerson et Kana-Byik auront la lourde tâche de stopper l’armada monégasque menée par Wissam Ben Yedder.

Lamkel Zé : le sens du but ?

Une bonne satisfaction côté grenat se trouve dans leur nouvel attaquant. Le fantasque Didier Lamkel Zé a montré qu’il avait les moyens d’arracher peut-être les points qu’il manque au FC Metz pour se maintenir. Intéressant dans son jeu de pivot et dans ses courses. Il dégage un réel contrôle sur les longs ballons, et se détache déjà techniquement de ses deux suppléants. Le n°22 offre un véritable point d’appui pour les phases offensives, et il pourrait être intéressant de voir évoluer avec Nicolas De Préville pour cette fin de saison.

Pas en réussite sur le peu d’occasions qu’il a eues, il a souvent offert la seule présence messine dans la surface monégasque. D’abord dans un angle fermé qui n’inquiète pas Nübel. Puis à la réception d’un des trop rares centres de Delaine. Une première heure correcte dans une attaque en berne.

10 minutes de football

En dehors des passes latérales sur la ligne médiane entre les deux numéros six, le FC Metz s’est mis à jouer, sous l’impulsion de Nicolas De Préville, décidément le seul à vouloir attaquer tout le match. Une frappe lointaine, puis une récupération haute, et l’égalisation magnifique d’Ibrahim Amadou. Du pressing bien exécuté, haut, avec des appels incisifs. Le FC Metz a retrouvé du mordant pendant dix minutes avant de lever le pied et d’encaisser une première fois le 2-1, annulé par la var.

Puis de nouveau, le bloc est remonté. Les latéraux sont montés correctement, et les actions sont allées au bout. Loin du but, mais au bout. Entre la 55e et la 65e, Metz s’est remis dans le sens de la marche. Comme contre Marseille, Paris ou d’autres grosses équipes. Plaisant, mais insuffisant sur la durée. Surtout lorsque que la moitié de l’équipe stoppe le pressing à dix minutes de la fin.

Les mêmes problèmes. Encore.

C’est le point qui fait le plus mal sur ce match, car encore une fois, prendre au moins un point était largement à la portée de l’équipe. Les joueurs ne sont pas impliqués. Le second acte est la définition même de ce FC Metz 2021/2022. Une équipe surprise et naïve au coup d’envoi de la deuxième mi-temps, juste après un ballon dans la surface de l’ASM. Un Marc-Aurèle Caillard seul sur plusieurs occasions qui doit sortir la parade. Et devant, on envoie souvent des longues saucisses dans la continuité de la raclée à Rennes. Tout au long du match, les Grenats attaquaient maximum à quatre joueurs. Boulaya, dans un jour sans, n’a jamais réussi à orienter correctement les quelques situations messines.

Sur la fin de seconde période, après le deuxième but de Monaco, la cassure était faite. Seuls N’Doram, De Préville et Mafouta, entrés en jeu, tentaient de mettre du rythme, avec quelques fois Delaine et Fali Candé pour apporter un peu de présence sur les ailes. Mais le reste de l’équipe a marché, trottiné au mieux, à minimum 20 mètres de l’action. Une désolidarisation frustrante tant les situations auraient pu permettre à Metz de revenir dans un match ou Monaco s’est beaucoup cherché, et a bénéficié de trois énormes cadeaux (dont un logiquement refusé) pour prendre les trois points.

Encore une superbe finale du FC Metz contre Monaco. Certes, le niveau affiché est légèrement meilleur, mais cela revient à dire que, 19e c’est mieux que dernier. L’arrivée de Lamkel Zé, avec un peu d’automatismes, pourrait bien être la clé pour le déplacement de la peur à Bordeaux. En attendant, les Grenats comptent toujours 4 points de retard sur le barragiste et 5 sur le maintien. Il reste huit matchs désormais pour sauver ce qu’il y a à sauver, et tenter de faire table rase pour la saison prochaine. Peut-être en Ligue 1, mais si le club continue sur cette pente, très certainement en Ligue 2.

Crédit photo : Julien Buret/LGM

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