FC Metz : faut-il s’inquiéter pour la suite ?

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Le FC Metz a buté contre le RC Strasbourg (0-1), en montrant beaucoup de limites offensivement. De quoi s’inquiéter pour la suite de la saison ?

Le FC Metz a connu un vrai coup d’arrêt, en s’inclinant ce dimanche contre le RC Strasbourg (0-1). Pour la première fois de la saison, les Grenats avaient le bénéfice dans la possession (52%) dans une rencontre. Et dans ce derby – qui n’avait de derby que le nom -, les hommes de Laszlo Boloni n’ont jamais réellement inquiété Matz Sels, qui a passé une après-midi relativement tranquille du côté de Saint-Symphorien (13 tirs, 1 cadré). Simple accident ou match véritablement inquiétant ?

Une animation offensive décevante

Contre Strasbourg, le FC Metz n’a pratiquement jamais su créer le danger. Les circuits de passe messins, trop prévisibles, ont souvent conduit à de longs ballons balancés par Fali Candé et Christophe Hérelle. On comptait alors sur les ailiers, peu en vue, pour faire la différence. Pire encore, les Grenats n’ont jamais pu établir un véritable un jeu de transition – en première période, quand les Alsaciens maitrisaient la possession –, à cause d’un nombre incalculable d’erreurs techniques parfois hallucinantes. Partant de ce constat, les deux seules victoires du FC Metz cette saison, à Clermont et à Lens, apparaissent de plus en plus comme des petits miracles.

La formation de Laszlo Boloni est trop prévisible offensivement, et les autres équipes de Ligue 1, à l’image de Strasbourg dimanche dernier, commencent à l’identifier. De plus, le poste de numéro 9 pose pas mal de questions. Ni Oscar Estupinan, ni Simon Elisor, encore moins Benjamin Tetteh, n’ont montré des garanties suffisantes pour mener l’attaque du FC Metz. Aucun de ces trois hommes n’a encore marqué en Ligue 1 depuis le début de saison. Le chantier en pointe est total.

Comment le FC Metz peut-il progresser ?

Si les attaquants axiaux du FC Metz sont pour le moment décevants, il serait dur de leur imputer la totale responsabilité des difficultés offensives messines. Faute d’Ablie Jallow, dont les qualités ont cruellement manqué contre Strasbourg, Sabaly et Asoro doivent hausser leur niveau de jeu et faire plus de différences. Mais c’est surtout au milieu de terrain que le bât blesse. Quand Lamine Camara passe à côté, personne n’est capable de prendre le jeu à son compte dans l’entrejeu. Danley Jean Jacques, dont les qualités sont davantage à la récupération, perd alors toute son influence quand le FC Metz doit donner le tempo du jeu. Arthur Atta a lui montré contre Strasbourg qu’il était capable d’apporter du liant dans l’animation offensive.

Une touche de créativité précieuse qui permettrait au club à la Croix de Lorraine de mettre plus souvent le pied sur le ballon, pas seulement quand son adversaire accepte de subir. De là à imaginer Laszlo Boloni titulariser Atta à Toulouse (dimanche 15h), où le FC Metz ne fera vraisemblablement pas le jeu ? Le technicien roumain a souvent fait les bons choix par le passé, alors qu’il n’avait pas pléthore de solutions. Si aucun joueur ne peut changer la face du FC Metz, comme pouvait le faire Georges Mikautadze, une chose est sûre, les Grenats devront se montrer bien plus imprévisibles et menaçants offensivement s’ils veulent se maintenir en Ligue 1.

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