FC Metz – AS Saint-Etienne : Un point c’est tout.

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Le FC Metz a été tenu en échec sur sa pelouse par l’AS Saint-Etienne. Les deux mal classés du championnat se sont séparés sur un score d’un but partout et ont offert un spectacle d’une rare pauvreté aux 15 000 spectateurs de Saint-Symphorien.

La lutte de bas de tableau tant attendue entre les grenats et les verts n’aura finalement pas tenu toutes ses promesses. Au terme d’un match fermé, pauvre en occasions de but, le FC Metz et l’AS Saint-Etienne se sont quittés bons amis. Pourtant, les débats semblaient bien lancés. Après une entame timide des Messins, le premier fait de jeu intervenait dès la 5ème minute avec la sortie sur blessure d’Yvan Neyou. L’international camerounais, incertain avant la rencontre, figurait finalement sur la feuille de match, à l’instar de Wahbi Khazri. Quatre minutes plus tard, tout Saint Symphorien retenait son souffle lorsque Stéphanie Frappart sifflait un coup franc aux 25 mètres en faveur des grenats. Une douce euphorie s’emparait des tribunes alors que Farid Boulaya, maître artilleur, posait le ballon au sol. La suite, vous la connaissez… L’international algérien propulsait un amour de ballon dans la lucarne d’Etienne Green qui ne pouvait qu’effleurer le cuir.

Un coup franc direct, un but venu d’ailleurs…

Un but libérateur pour le meneur de jeu messin qui donnait le LA dans ce début de rencontre plaisant. Le premier quart d’heure était clairement grenat. Kévin N’Doram imposait un pressing haut et agressif. Le FC Metz montrait alors son meilleur visage et étouffait les Stéphanois. Les planètes semblaient enfin s’aligner et le public exultait presque sur un rush de Thomas Delaine. Ce dernier s’engouffrait sans réussite dans la défense des verts. C’est à ce moment que Wahbi Khazri récupérait la balle aux abords de sa surface. N’étant pas inquiété par un quelconque pressing, l’international tunisien décidait d’envoyer un missile de 68 mètres dans la cage désertée par Alexandre Oukidja. Le portier grenat ne pouvait qu’admirer l’inexorable course du ballon dans ses filets.

… Et puis plus rien.

L’égalisation magique de Khazri allait éteindre les velléités des joueurs de Frédéric Antonetti. Le match s’équilibrait mais il en fallait de peu que le nouveau recordman du but le plus lointain en ligue 1 ne double la mise (36′). Hormis cela, pas grand chose à signaler. Si ce n’est la sortie sur blessure d’Habib Maïga, remplacé par Vincent Pajot (39′). La bonne entame de match des grenats n’aura duré que quinze minutes. En début de seconde période, les joueurs de Claude Puel se montraient à nouveau dangereux et combatifs. Il fallait pourtant attendre le dernier quart d’heure pour que le match s’emballe un peu. Deux actions franches de chaque côté mais une maladresse flagrante dans le dernier geste. Stéphanie Frappart renvoyait les vingt-deux acteurs aux vestiaires sous les hués des supporters messins, privés de victoire dans leur cathédrale depuis beaucoup trop longtemps. Ce ne sera toujours pas pour cette fois.

Les sifflets pour Ibrahima Niane

L’international Sénégalais n’y était pas. Des mauvais choix, des courses dans le vide, un manque criant d’explosivité. Ibrahima Niane est passé à côté de son match. Faut-il pour autant lui jeter la pierre ? Son retour après des mois d’absence avait été avorté par une blessure en début de mois. Difficile pour lui de retrouver son niveau. Peut-être n’était-il tout simplement pas prêt. Peut-être que la volonté de Frédéric Antonetti de lui redonner confiance partait d’un bon sentiment. Toujours est-il que sa sortie, au demeurant tardive compte tenu de sa prestation, fût accompagnée par une bronca de Saint-Symphorien. Mais peut-on seulement en vouloir aux supporters messins de tirer sur l’ambulance ? Opa Nguette aurait peut-être apporté un peu plus d’impact devant. A noter un petit évènement, Amine Bassi est entré en jeu et a joué les quinze dernières minutes. Tout vient à point…

De moins en moins de cartouches

Marseille, Bordeaux, Nice, Montpellier, Monaco, Lorient et Lyon. Le programme avant la trêve hivernale s’annonce relevé pour le FC Metz. Mais si la pointe de l’attaque messine a montré de nouvelles lacunes, il subsiste encore quelques motifs d’espoir. Le retour en forme de Farid Boulaya dans l’entrejeu grenat en est l’illustration. Kévin N’Doram n’a pas tenu toute la rencontre mais a montré de belles qualités à la récupération. Et surtout, si l’on oublie ce but surréaliste à mettre au discrédit d’Alexandre Oukidja, la défense messine a retrouvé un semblant de solidité grâce notamment à Jemerson et Kiki Kouyaté. Ce dernier se voulait positif en zone mixte :

C’était un match difficile entre deux équipes en difficulté. Mais ce nul va nous donner de la confiance pour le prochain match à Marseille. On ne veut plus perdre et un point pris, c’est une source de motivation pour nous. On a tout donné, jusqu’au bout. Tous les points sont importants. On va jouer tous les matchs à fond jusqu’à la fin de la saison. Le match à Marseille, on va le jouer pour gagner. Rien n’est impossible dans le foot et on va tout donner pour prendre les trois points.

Pas encore complètement largués au classement, les grenats n’ont plus d’autre choix que de prendre des points. Il faudra surtout montrer plus d’envie et ne plus s’écrouler mentalement au moindre caillou dans la chaussure. La tâche de Frédéric Antonetti s’avère plus compliquée qu’elle n’y paraît. Mais rien n’est encore perdu et le déplacement à Marseille pourrait libérer les esprits et donner des idées à certains joueurs qui se voyaient partir cet été. Réponse dans une semaine au stade Vélodrome.

Crédit photos : Julien Buret/LGM

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