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Dans un match à rebondissements, le FC Metz s’est imposé face à l’AS Saint-Etienne. Une victoire Ô combien précieuse des Grenats dans le chaudron de Geoffroy Guichard qui permet au club à la Croix de Lorraine de s’emparer de la seconde place en attendant la rencontre de lundi entre Bordeaux et Grenoble.

La dernière ligne droite dans cette course à la montée démarre plutôt bien pour les joueurs de Laszlo Boloni. Et après la belle victoire une semaine plus tôt face au concurrent direct bordelais, c’est un autre mastodonte estampillé Ligue 1 qui attendait les Grenats. Dans un chaudron chaud bouillant, le FC Metz est venu à bout de l’AS Saint-Etienne. Les Messins s’emparent par la même occasion de la seconde place au classement, synonyme d’accès à l’élite. Ils mettent ainsi la pression sur Bordeaux qui devra s’imposer lundi face à Grenoble pour espérer repasser devant. La fin de saison s’annonce donc passionnante. Tout aussi passionnante que cette rencontre à rebondissements entre Stéphanois et Messins. Solides et plus incisifs, les joueurs du club à la Croix de Lorraine ont rapidement tué le match en inscrivant trois buts en vingt-cinq minutes.

Un début de match fracassant

Dès l’entame de match, les deux écuries offraient aux 30 000 spectateurs un spectacle de haute voltige. Un football généreux porté vers l’avant, beaucoup de rythme et des Grenats qui se montraient rapidement dangereux par l’intermédiaire d’Ablie Jallow (9′). Plus précis dans leurs gestes et plus agressifs à la récupération, les Messins allaient être récompensés moins d’une minute plus tard. Bien servi par Cheikh Sabaly, l’inévitable Georges Mikautadze croisait parfaitement sa frappe pour tromper Gautier Larsonneur (10′). Le buteur maison qui confortait, une fois n’est pas coutume, son rang de meilleur buteur de Ligue 2.

Malgré une belle réaction des joueurs de l’AS Saint-Etienne, la projection en contre-attaque du bloc messin allait faire très mal aux locaux. Et deux minutes après l’ouverture du score, Koffi Kouao doublait la mise sur un service de Lamine Camara (12′). Une entame parfaite pour le FC Metz et un début de parcours dantesque pour le jeune prodige sénégalais qui était même à deux doigts d’ouvrir son compteur personnel sous le maillot grenat dix minutes plus tard. Mais le néo-Messin manquait son face à face avec le portier stéphanois (22′).

Le coup de grâce de Mister Georges

Que se passe-t-il lorsqu’un Lyonnais « d’origine » inscrit un doublé dans l’antre de Geoffroy Guichard et s’en va célébrer d’un « 69 » au nez et à la barbe des ultras Stéphanois ? Le troisième but inscrit sur penalty par Georges Mikautadze, à la suite d’un tirage de maillot dans la surface de Larsonneur, a bien failli être la dernière action du match. Le geste de l’international Géorgien, couplé à une manifestation de joie d’une poignée de supporters messins (hors parcage), a mis le feu aux poudres dans les tribunes et obligé l’arbitre de la rencontre à renvoyer les vingt-deux acteurs aux vestiaires pour une quinzaine de minutes. Le public de Saint-Etienne, sous le coup d’un sursis, allait donc devoir passer sa frustration autrement que dans l’invective.

Une fois tout ce petit monde calmé et les joueurs de retour sur la pelouse, le football pouvait reprendre ses droits. Et le moins qu’on puisse dire c’est que les Verts allaient poser bien des difficultés aux Grenats et à Alexandre oukidja (32′ et 33′). Après une balle de 4-0 manquée par Georges Mikautadze (34′), le gardien messin allait offrir la réduction du score à Niels Nkounkou. Mal inspiré sur sa sortie, le portier mosellan empêchait Koffi Kouao d’intercepter la balle avant l’attaquant stéphanois qui n’avait plus qu’à la déposer au fond des filets d’une tête lobée (37′). Une réduction du score méritée pour l’AS Saint-Etienne qui aurait pourtant pu encaisser un quatrième but par Lamine Camara, encore lui. Mais sa frappe s’écrasait sur le montant droit de Larsonneur (39′).

Une indéniable solidité défensive

En seconde mi-temps et avec deux buts d’avance, le FC Metz a su rester solide face à une équipe de Saint-Etienne bien plus entreprenante. Le plus dur ayant été fait dans le premier acte, il fallait désormais tenir le score. Privés de ballons (31% de possession de balle sur l’ensemble de la rencontre) les joueurs de Laszlo Boloni ont fait le dos rond. En dépit d’une large domination stéphanoise, les Messins ont tenu bon, même réduits à dix après l’expulsion de Lamine Camara (78′). Les Grenats ont accepté de subir et n’ont quasiment pas tremblé. L’efficacité de Georges Mikautadze en première mi-temps aura suffi pour renverser le chaudron et permettre au club à la Croix de Lorraine de s’emparer provisoirement de la seconde place.

Lamine Camara, le métier qui rentre

Véritable prodige en devenir, Lamine Camara a une nouvelle fois ébloui la rencontre par ses gestes et sa fougue. Une envie et innocence qu’il devra apprendre à canaliser. Le milieu de terrain messin a multiplié les coups de génie. Rapide, précis dans ses passes, avec une aisance et une propension à éliminer ses vis à vis, Lamine Camara a offert le second but à Koffi Kouao. Toutefois, il aurait pu ouvrir son compteur personnel à deux reprises (10′ et 39′). Ce ne sera que partie remise.

En attendant, le natif de Tivaouane devra purger certainement deux matchs de suspension suite à son expulsion. Jeune et encore peu expérimentée, la pépite grenat est une proie facile pour les soldats de métier. Et le phénomène de Génération Foot en a fait les frais en répondant à la provocation à plusieurs reprises durant la rencontre, et jusqu’à la fois de trop. On pourra regretter le manque de coaching de Laszlo Boloni qui aurait peut-être dû réagir plus tôt aux alertes et préserver le jeune néo-Grenat.

En attendant la rencontre de lundi entre Bordeaux et Grenoble, le FC Metz peut savourer sa victoire à Saint-Etienne et sa place de dauphin du Havre. Une place méritée et un signal fort envoyé aux Girondins pour ce sprint final. Prochain rendez-vous pour les Grenats, samedi prochain à19h00 sur la pelouse de Saint-Symphorien face au Paris FC.

ASSE : Larsonneur, Sow, Giraudon, Pétrot, Nkounkou, Fomba, Bouchouari (Moueffek 62′), Lobry (Bamba 62′), Cafaro, Krasso, Wadji
FC Metz : Oukidja, Kouao, Traoré, Candé, Udol, N’Doram, Jean Jacques, Camara, Jallow (Lo 85′), Sabaly (Maïga 63′), Mikautadze (Joseph 80′)