182 Quasiment condamnés au coup d’envoi, les grenats se déplaçaient hier soir sur la pelouse du Moustoir. Désormais 15ème à 10 points des lorrains, le FC Lorient a sonné le glas d’un FC Metz une nouvelle fois très diminué pour cet énième match de la mort. Cette fois-ci, ça y est. Le FC Metz devrait, sauf intervention divine, évoluer en ligue 2 l’an prochain. La sentence arrivera « mathématiquement » très probablement pendant les festivités des 90 ans du club qui débutent ce dimanche avec un match contre Brest. La défaite d’hier soir a définitivement réduit les espoirs de maintien à néant. Un match pourtant bien abordé par les joueurs de Frédéric Antonetti. Conquérants et volontaires, les joueurs du club à la Croix de Lorraine peuvent avoir bien des regrets. Et pourtant, il n’a manqué qu’une expulsion pour compléter la panoplie du cauchemar. But refusé, blessures, et coup de grâce avec un but gag concédé dans les arrêts de jeu. La fin du sketch est heureusement très proche. Un visage pourtant séduisant Conquérants dans la récupération, présents physiquement et presque justes techniquement, les Messins ont surpris pendant ce match. Alors que Frédéric Antonetti signait son retour sur le banc en proposant un nouveau un système à cinq défenseurs, ses protégés semblaient eux, bien décidés à jeter toutes leurs forces dans la bataille. Et on en vient presque à se demander pourquoi ne pas avoir montrer un tel visage lors des matchs couperets précédents. Le but de Nicolas De Préville (18′), très justement refusé pour une faute de Kiki Kouyaté, allait donner le ton de la partie. Certes, l’animation offensive n’aura pas été parfaite. Mais l’engagement sur les seconds ballons, le pressing imposé sur les joueurs du FC Lorient par le FC Metz furent réels. Et il n’en fallait pas beaucoup plus pour redonner un semblant d’espoir aux supporters grenats. Mais c’était sans compter sur le manque de réussite et d’efficacité d’une attaque qui commence seulement (enfin…) à montrer des signes de vie. Mais une chose est sûre, on ne pourra pas reprocher aux Messins sur la pelouse d’avoir abdiquer. 20 tirs dont 5 cadrés. 59% de possession de balle, 12 corners. Rien ne sert de courir… …Il fallait partir à point. Le but marqué en toute fin de rencontre par le FC Lorient a certes douché les derniers espoirs du FC Metz. Mais même avec une victoire, les grenats n’auraient sans doute fait que reculer l’échéance. Ce n’était pas hier qu’il fallait commencer à jouer sa vie. On aurait aimé voir plus tôt des joueurs comme William Mikelbrencis sur le terrain. Son apport, sa vivacité et son envie n’auront pas suffit. Mais perdu pour perdu, c’est bien cette image que les supporters grenats voulaient voir lors des dernières rencontres. Les ballons grattés par Amadou Mbengue confirment l’exemple précédent. L’avenir du club aurait dû se jouer plus tôt avec des joueurs concernés. Des joueurs avec qui le club tentera l’an prochain de retrouver l’élite. Et maintenant, place à la fête… Les 90 ans du club s’annoncent d’une tristesse incommensurable. L’ambiance au sein du vestiaire risque d’être tendue. En particulier après l’altercation entre Opa N’guette et Frédéric Antonetti. L’attaquant sénégalais reprochant à son entraîneur de l’avoir fait rentrer pour douze minutes avant de le faire revenir sur le banc. La piètre prestation d’Opa N’guette méritait-elle cette ultime humiliation ? L’erreur était-elle de le faire ressortir au bout d’à peine moins d’un quart d’heure, ou de l’avoir fait entrer en jeu tout simplement ? Le coach nous livrera sans doute sa version vendredi en conférence de presse. Il semble avoir « compris beaucoup de choses » hier soir. Toujours est-il que le club fêtera dès dimanche ses 90 ans dans une ambiance qui s’annonce catatonique. Le FC Metz va-t-il livrer bataille jusqu’au bout, pour l’honneur ? Premiers éléments de réponse dimanche pour la grande fiesta des 90 ans. Crédit photo : Twitter FC Lorient Officiel