Face à Toulouse, le FC Metz n’a pas existé

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Les Grenats se déplaçaient en Occitanie ce dimanche 1er octobre pour affronter le Toulouse FC. Sous une chaleur étouffante, les joueurs du FC Metz ont fait le poids pendant la moitié d’une mi-temps avant de sombrer face à une équipe toulousaine clinique (3-0).

L’acte manqué lors de la confrontation contre Strasbourg a poussé Laszlo Bölöni à faire de nouveaux choix pour ce match face à Toulouse. Pour pallier le manque d’allant offensif, l’entraîneur roumain pousse Lamine Camara sur le banc au profit d’Arthur Atta. Oscar Estupinan est également remplacé par Simon Elisor au poste d’avant-centre. Le dispositif reste le même, on reprend en 4-2-3-1.

Photo : Valentin Lachaux/LGM

Trente minutes avant le crash

Les joueurs du FC Metz avaient forcément envie de montrer un tout autre visage après la défaite contre le voisin alsacien. L’ambition était tenue d’entrée de jeu. Bloc haut, pressing actif sur le porteur de balle, les coéquipiers de Matthieu Udol entraient sur le terrain avec de bonnes intentions. Les latéraux messins profitaient largement des largesses des adversaires.

Cheick Tidiane Sabaly croyait même conclure une belle action emmenée par Joel Asoro en tout début de rencontre… mais la frappe du Sénégalais, seul au point de pénalty, est totalement dévissée (2′). Pendant ce temps, les Toulousains peinaient à se montrer dangereux malgré 70 % de possession de balle à leur actif. L’absence de Zakaria Aboukhlal, blessé jusqu’à la fin de la saison, se ressentait dans le jeu des Violets.

Photo : Valentin Lachaux/LGM

Or, dans le football, la seule intention ne compte pas. C’est le réalisme qui rapporte les points. Et cela, les Occitans l’ont bien compris. Lorsque le match reprenait après une pause fraîcheur importante pour les organismes, les Grenats se faisaient surprendre sur la première véritable occasion dangereuse du TFC, conclue par Niklas Schmidt (31′, 1-0).

Un premier coup de poignard, suivi d’un deuxième coup de massue seulement cinq minutes plus tard. Thijs Dallinga concluait une action où la défense mosellane brillait par son manque d’impact (36′, 2-0). Dans ce laps de temps, les Messins sont soudainement devenus invisibles, complètement dépassés par des adversaires plus tranchants, revigorés par la pause intermédiaire.

Impuissance et manque d’orgueil

Au retour des vestiaires, Laszlo Bölöni tentait bien de faire bouger les choses, quitte à faire des paris. L’attaque messine était complètement revisitée : Asoro et Sabaly sortaient au profit d’Ablie Jallow et, plus étonnant, Kevin van den Kerkhof. Simon Elisor finissait également par laisser sa place à Oscar Estupinan au cours du jeu.

Photo : Valentin Lachaux/LGM

Mais le mal était déjà fait. Dans un faux rythme où fautes et mauvaises prises d’initiatives s’emmêlent, les Toulousains géraient la rencontre en se contenant de faire tourner le ballon et les Messins ne répondaient que par d’innombrables passes sans apporter de danger près de la cage adverse tenue par Guillaume Restes. La force mentale montrée par les Grenats lors de la victoire au forceps contre Lens semble déjà bien lointaine.

Sonnés, les Messins tentaient bien d’apporter du danger sur de rares incursions, à l’instar de Jallow (80′) ou Estupinan (83′), ou à la réception d’un coup de pied arrêté, tels Lamine Camara (65′) ou Udol (87′). Mais là encore, le réalisme et l’opportunisme manquaient à ces Grenats. Le troisième but toulousain signé Franck Magri (82′) en devenait presque anecdotique s’il ne montrait pas, une nouvelle fois, que l’équipe messine avait déraillé à tous les niveaux durant ce long après-midi au Stadium.

Photo : Valentin Lachaux/LGM

Dépassé par les évènements, le FC Metz a montré un visage embarrassant, pour ne pas dire préoccupant, contre un adversaire a priori à sa portée. Était-ce finalement son vrai visage ? Rien n’est moins sûr, pour l’instant… Samedi prochain contre l’OGC Nice, il faudra redoubler d’efforts pour ne pas s’enfoncer dans un cercle qui pourrait bien devenir vicieux.

à Toulouse, Mehdi Abirez (texte) et Valentin Lachaux (photos).

Toulouse FC 3 – 0 FC Metz

Toulouse FC : Restes – Nicolaisen (cap.), Desler (Mawissa, 74′), Costa, Suazo – Casseres, Schmidt (Sierro, 65′) – Spierings, Gelabert (Begraoui, 81′), Dönnum (Bangré, 65′) – Dallinga (Magri, 65′).

FC Metz : Oukidja – Udol (cap.), Candé, Hérelle, Kouao – N’Doram (Maiga, 61′), Atta (Camara, 45′), Jean Jacques – Sabaly (Van den Kerkhof, 45′), Elisor (Estupinan, 71′), Asoro (Jallow, 45′).

Buts : Schmidt (31′, 1-0), Dallinga (36′, 2-0), Magri (82′, 3-0).

Avertissements : Nicolaisen (13′), Suazo (63′), Sierro (75′).

Arbitre : Gaël Angoula.

La galerie photo de la rencontre entre le Toulouse FC et le FC Metz

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