102 Ce dimanche, Metz Handball n’a fait aucun sentiment en s’imposant 26 à 35 dans la salle de Besançon. Pourtant déjà assurées de disputer la finale du championnat, les joueuses d’Emmanuel Mayonnade ne comptaient pas laisser filer de points afin d’aborder au mieux leur dernière échéance. Avec cette victoire, Metz Handball met la pression à Brest qui fait un déplacement périlleux à Mangin-Beaulieu, mercredi, pour y affronter le Nantes Atlantique Handball, tout récent champion d’Europe en European League. Brest, Paris 92, Nantes, Bourg de Péage, Nice… Metz Handball se rendait dans le palais des sports d’une formation quasiment invaincue depuis le début de la phase des play-offs. Les deux rivaux historiques voulaient poursuivre leur dynamique positive, et ce même si Besançon avait déjà atteint son objectif de qualification en Coupe d’Europe, face à Nice. Mais Besançon décimée par les blessures (Line Uno Jensen et Aissatou Kouyaté) était contrainte d’aligner Raphaëlle Tervel sur la feuille de match, comme c’est le cas depuis plusieurs matchs. Metz, de son côté, faisait le déplacement avec Ivana Kapitanovic qui effectuait son grand retour après sa grave blessure contractée en octobre dernier. Comme à son habitude, l’affrontement entre les Lorraines et les Franc-comtoises pouvait s’apparenter à une lutte acharnées. Hésitantes, les deux équipes se répondaient pourtant coup sur coup en tout début de rencontre, avec de judicieux replis défensifs, de part et d’autre du terrain. Par des problèmes de répartition dans la défense messine, les Dragonnes ne parvenaient pas vraiment à canaliser l’audace des Bisontines qui répondaient vaillamment à la justesse de Camila Micijevic. Cette dernière profitait des défenses trop basses franc-comtoises pour affoler les compteurs et tromper Roxanne Frank, impuissante face à sa force de tir depuis les 9m. Cependant, les joueuses du duo Tervel/Delerce profitaient de quelques précipitations et relances approximatives pour ne pas se laisser distancer. Mais en montrant de la solidarité, les Messines imposaient une très grosse défense pour priver les Doubsiennes d’espaces et de solutions. Les joueuses de Emmanuel Mayonnade entraînaient alors les « Engagées » dans leur piège et accentuaient leur avance sur grand espace. L’attaque bisontine se montrait bien trop imprécise pour ne pas se laisser dépasser par un Metz Handball qui souhaitait préserver son niveau européen. A cela, se rajoutait une stratégie astucieuse d’Emmanuel Mayonnade autour du pivot, en fixation, positionnée entre les postes 2 et 1 bisontin. Une voix royale pour Astride N’Gouan, très efficace sur sa ligne, au relais de sa coéquipière croate. Les joueuses de Metz en profitaient également pour resserrer leur défense et provoquer une totale perte de contrôle de la part des Bisontines qui ne parvenaient plus à traverser les 9m mosellans sans mauvaise passe. L’engagement de Louise Burgaard et de ses coéquipières leur permettait de rejoindre le vestiaire avec un écart autoritaire de +8 malgré le retour événement de Raphaëlle Tervel sur les séquences défensives bisontines combiné aux très bonnes parties de Lucie Granier et de Clarisse Mairot (10-18, 30′). Une solidarité collective pour freiner les assauts bisontins. Au retour du vestiaire, protégées par cette avance de 8 buts, les Lorraines lâchaient un peu de lest sans pour autant être inquiétées une seule seconde, malgré l’activité offensive de la jeunesse bisontine, avide d’exploit. Quelques erreurs donnaient de l’espoir à Besançon qui revenait petit à petit à hauteur des Messines (20-24, 45′). Mais les Messines parvenaient à temporiser les assauts de leurs adversaires, qui continuait de se heurter à la tactique Mayonnade en n’orientant pas suffisamment le ballon. Les joueuses de Sandrine Delerce subissaient de plein fouet leur vitesse d’exécution. Le rouleau compresseur poursuivait donc son travail en dynamisant la circulation de balle sur une attaque placée, de manière collective. Pour freiner les coéquipières de Méline Nocandy, Sandrine Delerce tentait une défense en stricte pour déstabiliser les porteuses de balle, dans le money-time mais, rien de tout cela n’empêchait les Messines d’asseoir leur supériorité. Hatadou Sako se payait même le luxe d’effectuer une dernière parade pour inscrire un but sur le buzzer. En dépit, d’une combativité sans faille, Besançon a montré un manque de spontanéité face à un Metz Handball sérieux pendant 60 minutes. Les jaunes et bleues peuvent désormais aborder la finale du championnat avec sérénité. (26-35, 60′) Les statistiques BesançonRoxanne Frank (0 parade sur 9 tirs), Sakura Hauge (10/33)Chloé Valentini (2 buts sur 6 tirs), Alizée Frécon (3/3), Clarisse Mairot (6/12), Louise Cusset (2/3), Lara Gonzalez (6/10), Lucie Granier (4/7), Juliette Faure (2/3), Aneta Labuda (1/2).Metz Ivana Kapitanovic (1parade sur 2), Hatadou Sako (8/32 – 1 but).Camila Micijevic (6 buts sur 9 tirs), Astride N’Gouan (8/9), Méline Nocandy (2/2), Manon Houette (2/5), Debbie Bont (1/1), Tjasa Stanko (6/7), Louise Burgaard (4/5), Laura Kanor (0/2), Marie-Hélène Sajka (2/5), Ailly Luciano (2/3), Olga Perederiy (1/1). Crédit photo : Matthieu Henkinet (archive)