250 A peine remis de ses émotions après la belle victoire des Dragonnes et une belle troisième place au Final Four, Emmanuel Mayonnade a laissé éclaté sa joie au micro de Let’s Go Metz. Un entraîneur heureux ! Emmanuel Mayonnade ressentait évidemment beaucoup de joie et beaucoup de fierté à l’issue de la victoire de Metz Handball face à Team Esbjerg dimanche à Budapest. Et même s’il l’avoue, cela a été dur de perdre contre Vipers samedi et de se relancer. Mais le coach messin et ses Dragonnes ont su puiser dans le mental pour accrocher une troisième place méritée. « Ce qui nous permet de nous relancer en deux jours, c’est l’appartenance que l’on veut donner à cette structure. Le respect qu’on prête aux gens qui nous ont témoignés un soutien de fou en venant ici. Les filles le savent, ce club est spécial. Il y a une communion, un respect réciproque. Une éthique au travail. » Un mental au service d’une famille jaune et bleue pour une victoire en petite finale qui restera dans les mémoires. La victoire de toute une famille Si les Dragonnes possèdent le plus beau palmarès du Handball français, c’est aussi grâce à cet engouement et à cette structure qu’évoque Emmanuel Mayonnade. Un engouement qui conduit parfois ses supporters très loin de leur terre : « Je suis trop content, déjà pour moi un peu bien sûr, mais aussi pour mon staff. Et surtout pour les gens qui sont venus, qui ont fait l’effort de venir. C’est fou, c’est un investissement humain et financier de venir là, nous soutenir sur trois jours et quatre nuits. Il fallait qu’on soit à la hauteur. Les supporters ont mis la meilleure ambiance après Gyor, c’est incroyable. » Photo by Baptiste Fernandez/Icon Sport « Tout le monde est important » Outre remotiver les troupes, il fallait surtout bien récupérer entre les deux rencontres. « L’enjeu c’était de faire comprendre que tout le monde était important. Qu’on aurait besoin de tout le monde pour jouer ce deuxième match. Deux rencontres en deux jours ce n’est jamais simple. Celles qui ont bien joué la veille peuvent moins bien jouer le jour J et vice versa. Ce qu’il ne faut pas occulter c’est qu’on a eu trois heures de récupération de moins que notre adversaire du jour. Notre défaite il y a trois ans se joue peut-être aussi là dessus. Mais le fait que l’on ait maîtrisé les débats pendant une heure prouve les ressources de cette équipe.« « Un parcours de fou » Même si le chemin est long, le coach des Dragonnes n’a qu’une idée en tête, revivre cela dès l’an prochain : « C’est le genre de matchs qui me fait me demander « quand est-ce qu’on va y retourner? ». Parce que je sais le chemin parcouru et c’est un parcours de fou. Des matchs et des matchs et des matchs… Et c’est un beau parcours. Il n’y a pas beaucoup de clubs qui peuvent se vanter d’en être là sur trois ans. Et comme je disais à Thierry (Weizman), un moment donné sur le terrain, il y a quand même six filles sur sept formées à Metz. Sans compter que comparativement, si on met les budgets des uns et des autres sur la table, on est très loin. Notre place, financièrement, elle n’est pas légitime. Heureusement le sport se joue aussi sur autre chose. » « Cette victoire signifie tellement pour moi… » Photo by Hugo Pfeiffer/Icon Sport Emmanuel Mayonnade a vécu une de ses plus belles expériences de coach et il ne s’en cache pas : « Je l’ai dit aux filles. La lutte et la victoire contre Brest en championnat fût l’un de mes plus beaux trophées. Mais ça c’est une de mes plus belles victoires. Alors on n’a rien au bout, mais en terme de dynamique d’équipe, elle signifie tellement pour moi. C’est magnifique. » Des mots qui résonnent, et une joie communicative pour l’entraîneur de Metz Handball après un weekend qu’il n’est pas prêt d’oublier. Maintenant, place à la finale de la coupe de France pour peut-être ajouter une autre ligne au palmarès hors norme d’une équipe pas comme les autres. Propos recueillis par Arthur Carmier à Budapest, retranscris par Gérald RusselloCrédit photo : Hugo Pfeiffer/Icon Sport (Image en une)