517 Daniel Mroczkowski s’est arrêté à notre micro lors de la présentation de l’équipe professionnelle du TFOC. À une semaine de la reprise, le président de Terville Florange s’est livré sur le mercato, les ambitions pour la saison à venir, et la gestion du club à court et moyen terme. L’équipe est une nouvelle fois très remodelée. L’année à venir va être une plongée dans l’inconnu ? « Il est vrai que depuis quelques années, la plupart de nos joueuses changent. À chaque intersaison, nous devons recommencer parce que nous réalisons un très bon travail au club. Les filles progressent et sont contactées par des plus grosses formations. Mais nos derniers résultats nous permettent d’avoir une réputation et de recruter sans trop de difficultés. » Cette année, le TFOC voit arriver l’une des meilleures centrales du championnat grec et des joueuses aux profils plus variés avec plus de références… « Nous récupérons des joueuses qui viennent de championnats compétitifs. Souvent, elles nous sont conseillées par d’autres compatriotes, ou par des anciennes de Terville Florange. Ces filles-là regardent les derniers résultats et la vie du TFOC. Même si nous n’avons pas le bord de mer et les plus grosses rémunérations, les joueuses savent qu’elles arrivent dans un club sérieux. » Est-ce que les bonnes performances des saisons précédentes vous obligent à viser les play-offs ? « Quelques années en arrière, nous nous battions pour le maintien. Maintenant, nous jouons le top 8. Mais le club a encore plus d’ambitions. Mieux que les play-offs, nous souhaitons terminer à l’une des cinq premières places qui sont souvent synonymes de qualification pour une compétition européenne. Mais certaines équipes ont recruté des têtes d’affiche qui font parler d’elles. Nous savons que nous allons difficilement rivaliser avec ces formations. Même si nous avons des ambitions à notre niveau, le TFOC a une bonne réputation de coupeuse de tête face aux cadors du championnat. » Daniel Mroczkowski : « Tout le monde a sa place au TFOC » Par rapport à la gestion du club, chaque année, les budgets des équipes augmentent. Quelles sont les pistes pour continuer à faire progresser le TFOC ? « Nous n’empruntons pas la voie de certains clubs. Quelques formations sont en difficulté financière parce qu’elles font des coups de folie, pour favoriser leur équipe professionnelle, afin d’obtenir des résultats et des meilleures subventions. Au TFOC, nous réalisons un véritable travail de fond depuis des années. Notre ligne partenariat privée augmente tous les ans. Grâce aux acteurs publics et aux partenaires, nous dégageons un budget qui nous permet d’investir sur le mercato. » Sur la durée, cette stratégie, de miser sur l’esprit club, peut fonctionner par rapport aux autres formations ? « Plus qu’une stratégie, c’est une véritable philosophie. Depuis notre création, tout le monde a sa place, des plus petits jusqu’aux professionnelles. Pour chacun d’entre eux, nous leur donnons les moyens de réussir. Mais l’équipe première reste la vitrine du club, celle qui va faire parler du TFOC. » Le TFOC va continuer d’embêter les grosses formations encore des années… « Grâce aux nombreux soutiens, nous sommes capables de le faire depuis quelques saisons. Mais nous avons plein de lacunes. La Ligue Nationale de Volley-ball cherche à évincer les clubs comme le nôtre parce qu’elle estime que nous n’avons pas notre place dans le monde professionnel. Tous les ans, la LNV nous demande de réaliser un certain nombre de critères de plus en plus exigeants. Même si notre gymnase est récent, il n’est pas du tout aux normes de la ligue. Pour cette saison, le TFOC va pouvoir jouer à Terville, mais l’année prochaine, il n’existe aucune certitude. Il faudra trouver, à terme, des solutions pour répondre aux exigences de la LNV. » Crédits photos : Mikaël Frank et Lilian Bordon (archive).