689 Les joueuses du FC Metz se sont inclinées aux tirs au buts (4-5) face au CA Paris 14 et sont éliminées dès leur entrée en lice en Coupe de France Féminine. Cruelle désillusion. Elles auront tout donné jusqu’au bout, même après deux expulsions très discutables. Les larmes de Luísa Oliveira Brás ou de Safietou Sagna témoignent du niveau d’intensité émotionnelle à la fin de ce premier tour fédéral de Coupe de France Féminine au stade Dezavelle. Face à un adversaire pourtant à leur portée, les joueuses du FC Metz se sont inclinées après la cruelle séance de tirs aux buts (4-5) et sont éliminées prématurément de la compétition. Tenues en échec au coup de sifflet final (1-1) par une belle équipe du CA Paris 14, pensionnaire de D3F, les Grenats ont loupé l’occasion de se rassurer à une semaine d’un difficile déplacement à Strasbourg pour affronter des Alsaciennes en tête du championnat. Grosse désillusion pour les Messines et pour José Pinot. Un match riche en émotions Rapidement menées contre le cours du jeu (7′), puis réduites à dix suite à l’expulsion de Justine Rougemont pour une contestation visiblement mal interprétée par l’arbitre (24′), les Messines ont couru après le score pendant un long moment. Peu avant la mi-temps, Solenne Ninot manquait même un penalty tandis qu’Adélie Fourré frappait la barre transversale. De son côté, la gardienne parisienne, Charlotte Verdier, assurait le spectacle au grand dam des trois cents spectateurs du stade Dezavelle. En seconde période, les Grenats appuyaient sur l’accélérateur et trouvaient enfin le chemin des filets sur un centre tir de Marème Babou, enfin récompensée pour son activité dans son couloir gauche. Mais deux minutes plus tard, l’arbitre décidait d’exclure Safietou Sagna, coupable d’un tacle jugé trop appuyé et déjà avertie en première mi-temps. Mais même réduites à neuf, les Mosellanes dominaient la rencontre jusqu’au bout et tentaient d’éviter la terrible séance des tirs aux buts. En vain. Cruel épilogue Si les Messines ont souvent manqué de justesse dans les derniers gestes, elles ont toutefois fait preuve de beaucoup de courage. Une nouvelle fois victimes d’un arbitrage au mieux sévère, les joueuses du club à la Croix de Lorraine n’ont rien lâché et auraient mérité meilleur sort. À l’image de la jeune U19 Luísa Oliveira Brás, sixième tireuse, entrée en fin de rencontre et qui a vu sa frappe stoppée par la talentueuse gardienne parisienne. Une cruelle conclusion pour la jeune espoir messine, consolée par tout un groupe et en premier lieu par José Pinot. « Sur les tirs aux buts, c’est ma responsabilité, c’est moi qui les ai désignées. Certaines choses n’ont pas été à notre avantage au cours de la partie. Parfois de notre responsabilité comme le fait d’être mené aussi rapidement, de prendre des cartons rouges, de louper un penalty ou de frapper la barre. Évidemment on a beaucoup de regrets, on voulait aller le plus loin possible. Il va falloir trouver les solutions, on s’y emploie, on travaille. On s’est créé plus d’occasions que lors des dernières rencontres, même à neuf. Les filles ont eu l’orgueil et la fierté de réagir. Mais maintenant ce serait mieux d’agir. On va soigner nos têtes car la semaine prochaine on a un gros derby à jouer. Ce sera à nous de créer la surprise et de faire un exploit.« Une défaite cruelle mais formatrice José Pinot avait effectué quelques changements notables pour cette rencontre. Outre les absences d’Inès Boutaleb et Inès Ou Mahi, Elise Morris manquait également à l’appel aux côtés de Clara Moreira en charnière centrale. Cette dernière était très déçue à la fin de la rencontre mais tenait à souligner la belle mentalité dont le groupe a fait preuve dans l’adversité. « Y a une déception forcément. On ne s’attendait pas à ça. Même si on se doutait que le CA Paris allait nous rentrer dedans et nous donner des difficultés. On n’a pas su gérer les moments de lucidité. Ce but pris dans les premières minutes nous met en difficulté. Après il y a ce carton rouge… Et à dix cela devient moins évident. Mais je souligne l’énergie de l’équipe, on est allé chercher l’égalisation ce qui n’était pas évident à faire. Ce sont des rencontres qui forgent. À neuf contre onze, on rentre dans un autre match, cela se joue au mental. » Les Messines avaient l’opportunité de convertir les progrès entrevus depuis quelques matchs, mais cette élimination vient contrarier les plans de José Pinot et de ses protégées à une semaine du derby face à Strasbourg. Il va maintenant falloir remettre les têtes à l’endroit et préparer au mieux ce difficile déplacement en Alsace. Crédit photos : Julien Buret/Let’s Go Metz