66 Ce mercredi, Metz Handball se déplace dans la salle du Chambray Touraine Handball pour disputer un dernier match de championnat avant la trêve. De quoi repartir de l’avant après être passé à côté de son sujet en Ligue des Champions. La Team Esbjerg était trop forte. Metz Handball était dépassé et offrait les opportunités sur un plateau d’argent. Prestation décevante ? Oui. Inquiétante ? Non. Plusieurs paramètres rentrent en compte pour expliquer cette première déconvenue de la saison. Certes, les Danoises ont rendu leur meilleure copie depuis la Supercoupe face à Odense. Mais le manque de densité se fait ressentir sur le banc messin après plusieurs rencontres disputées loin de sa base. Rien d’alarmant quand on connait la capacité de remise en question rapide, le calendrier aidant. Rien d’alarmant non plus quand on prend en compte la marge de progression de ce jeune collectif. Mais la marge d’erreur, elle, est très fine. En atteste ce non-match sur les terres danoises. Après cette parenthèse idyllique, rien de mieux qu’une première défaite pour repartir de l’avant et face à Metz Handball se dresse le Chambray Touraine Handball, un autre piqué au vif par la Coupe d’Europe. Chambray, un collectif renforcé mais… Cette confrontation est un affrontement piège. Mais l’équipe tourangelle réussit plutôt bien au champion de France : les joueuses d’Emmanuel Mayonnade n’ont enregistré aucune défaite. Avec une moyenne de 10 buts d’écart par match, Metz Handball a bien souvent dominé son sujet. Fort heureusement pour l’attractivité du championnat, l’équipe de Mathieu Lanfranchi n’est plus celle affrontée, il y a 6 ans (Victoire de Metz Handball 32 à 11). Promu en 2016, le Chambray Touraine Handball n’a cessé de gravir les échelons en passant de la deuxième division à une double qualification européenne. Ce développement est appuyé par la présence de plusieurs individualités chevronnées qui devraient permettre au club de s’installer durablement dans le top 5 du championnat. Malheureusement, le 6ème du dernier exercice a connu un grand chamboulement. Avec l’arrivée de six nouveaux éléments (dont Manon Houette et Laura van der Heijden) et son nouvel entraineur, Mathieu Lanfranchi, en provenance des Neptunes de Nantes, le CTH repart sur de nouvelles bases. Le projet de jeu parait donc quelque peu fragilisé par l’inexpérience d’un jeune technicien qui cherche encore son identité. Le groupe manque encore de rigueur, de constance, de précision et de hargne. La première victoire face à Nantes fut une exception. Depuis, Chambray semble baisser les bras dès lors qu’un adversaire déroule parfaitement malgré ses 4 victoires en 5 matchs. Et, Metz Handball est parfaitement maitre de ce petit jeu, depuis le début de la saison. D’autant plus que le CTH devrait se présenter sans la pierre angulaire de son système défensif, Clara Monti Danielsson, récemment touchée à la tête. Une absence qui serait susceptible d’amoindrir l’adversité du soir comme ce fut le cas face à Thüringer, en Ligue européenne, quelques jours plus tôt. La Dragonne à suivre Il n’est jamais simple de se faire rapidement une place dans une nouvelle équipe, mais Camille Depuiset tente de se frayer un chemin depuis son arrivée. Principalement en championnat où elle protège les cages messines, avec 35% d’efficacité. Bien que très peu utilisée en Ligue des Champions, la jeune gardienne de 24 ans reste l’une des plus prometteuses de sa génération et n’est pas étrangère à l’invincibilité actuelle des Dragonnes. Contre Chambray, elle est capable de prouver que son rôle de doublure n’est que passager… Crédit photo : Matthieu Henkinet/Let’s Go Metz – Franco Arland/Icon Sport (Chambray)
