« Ces erreurs se paient cash » : le FC Metz s’est sabordé à Reims

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C’était l’un des quelques matchs à ne perdre sous aucun prétexte. Ce dimanche 17 mars, les Grenats se déplaçaient en Champagne avec l’objectif de continuer leur début de belle série et recoller à la course pour le maintien. Or, face à un Stade de Reims réaliste, le FC Metz s’est incliné par la plus petite des marges, 2-1. Retour sur une frustrante défaite.

Deux chiffres : 15, comme les quinze derniers matchs sans victoire du Stade de Reims contre Metz en Ligue 1 (six nuls, neuf défaites). 61 (%), comme la proportion de points pris à l’extérieur par le FC Metz avant le coup d’envoi. Une série : les Champenois restaient sur deux matchs sans victoire tandis que les Messins se présentaient, eux, avec autant de succès consécutifs. Un soutien, enfin : plus d’un millier de supporters avait parcouru les 191 km qui séparent le stade Saint-Symphorien du stade Auguste-Delaune. Rarement, cette saison, le FC Metz n’a été en aussi bonne posture… sur le papier.

Photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport

Quinze minutes pour donner le ton…

Car l’effectif mosellan n’en reste pas moins convalescent. Et les onze titulaires étaient cueillis à froid dès l’entame de match, après une mésentente entre Christophe Hérelle et Fali Candé : celle-ci conduisait à une rageante perte de balle dont profitait Oumar Diakité pour placer le ballon dans le petit filet d’Alexandre Oukidja (1-0, 3′). Et il s’en fallait de peu pour que Reims ne détruise les quelques espoirs messins d’entrée de jeu, lorsque Agbadou reprenait victorieusement un corner dans la tête. L’arbitre sifflait finalement une faute après un cafouillage dans la surface (12′).

D’aucuns pensaient alors retrouver le FC Metz défaillant de ces derniers mois… Or, très vite, sur un bijou de contre mené par Cheick Tidiane Sabaly, Van den Kerkhof trouvait Arthur Atta entre tous les défenseurs adverses dans la surface rémoise, qui n’avait plus qu’à pousser le ballon au fond. Quasiment à terre quelques instants plus tôt, les Grenats retrouvaient la lumière et son public se remettait à espérer.

… d’un match agréable à regarder

La suite de la confrontation était le résultat d’incessantes vagues offensives, souvent rémoises, mais restant brouillonnes dans l’ensemble. Fidèles à leur plan de jeu, les Messins se défendaient vaillamment face aux assauts du Stade de Reims. Puis répondaient par des contres, là aussi plus ou moins bien menés. Dans ce rôle, Cheick Tidiane Sabaly a fourni une performance solide, ne ménageant pas ses efforts pour porter le danger dans la surface de Diouf. Un match agréable à regarder en somme, comme l’acquiesce l’entraîneur messin Laszlo Bölöni en conférence de presse d’après-match : « C’était plaisant pour le public. On a pu voir du spectacle… »

Photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport

Mais à ce jeu-là, le FC Metz n’arrivait pas à tenir le fil sur le long terme. Pas une minute ne passait sans que la pression ne s’accentue sur le but d’Alexandre Oukidja. La fatigue, certainement, prenait le pas sur des Messins pas avares d’efforts… mais pas que. « On a aussi vu des absences qu’on a payées cash », confie Laszlo Bölöni. Comme celle de Lamine Camara, qui perdait le ballon près du rond central en réceptionnant une passe de Matthieu Udol. Le feu follet japonais Juanya Ito profitait ensuite du marquage laxiste d’Udol pour s’infiltrer dans la surface et adresser un bijou de frappe dans la lucarne gauche messine (2-1, 78′).

Le FC Metz doit garder son « état d’esprit »

« À ce niveau-là, tu ne dois pas faire ce genre d’erreurs. On n’aurait pas dû prendre des buts de cette manière. Ni le premier, ni le second », a insisté Laszlo Bölöni, qui ne cacha pas son amertume. Les Messins avaient bien tenté de se montrer en seconde période, avec notamment un Arthur Atta en pleine progression. A l’aise dans ses prises de balle et parvenant même à glisser parfois des caviars, comme cette magnifique passe derrière la défense à Georges Mikautadze, qui butait ensuite sur le gardien rémois (65′). Il n’empêche : la supériorité technique des hommes de Will Still et son coaching payant à l’heure de jeu, avec l’entrée de deux ailiers percutants, rendirent impossible aux Grenats de revenir dans la partie.

Photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport

Alors qu’un calendrier chargé arrive pour le FC Metz ces prochaines semaines, Laszlo Bölöni a assuré que l’équipe l’attend avec « motivation », « courage ». Et en attendant la réception de Monaco, le 30 mars prochain au Stade Saint-Symphorien, que conserver de cette défaite face à Reims ? « L’état d’esprit, qui n’était pas mauvais. » Et continuer à « garder la même envie d’aller au but adverse ». En zone mixte, Georges Mikautadze abonde à notre micro (voir par ailleurs) : « Il reste neuf finales, on les jouera jusqu’au bout… »

C’était l’occasion rêvée de quitter la zone rouge pour les Mosellans, elle a été manquée. Cependant, la défaite du FC Nantes face à Strasbourg laisse toujours le FC Metz à deux points de la place de barragiste. Qui peut donc toujours y croire. Encore.

au stade Auguste-Delaune, à Reims, Mehdi Abirez.

Les réactions d’après-match

Stade de Reims 2 – 1 FC Metz

Stade de Reims : Diouf – Abdelhamid (cap.), Foket (Okumu, 62′), De Smet (Akieme, 62′), Agbadou – Munetsi, Khadra, Atangana Edoa – Ito, Daramy (Nakamura, 73′), Diakité.

FC Metz : Oukidja – Colin (S. Sané, 35′), Hérelle (Traoré, 85′), Candé, Udol (cap.) – Jean Jacques, Atta, Camara (Jallow, 85′) – Sabaly (I. Sané, 85′), Mikautadze, Van den Kerkhof (Asoro, 90′).

Buts : Diakité (1-0, 3′), Atta (1-1, 14′), Ito (2-1, 78′).

Avertissements : Hérelle (19′), Ito (20′), Sabaly (42′), Abdelhamid (51′), Munetsi (72′), Oukidja (81′), Diakité (81′).

Arbitre : Hakim Ben El Hadj.

Affluence : 14 335 personnes.

Crédit photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport

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