222 À Bordeaux, le FC Metz a très certainement grillé son dernier joker et fonce droit en Ligue 2. Dans un duel pauvre techniquement des deux côtés, les Grenats ont livré la pire copie des deux, et de loin. Une défaite 3-1 cruellement méritée. Metz est désormais seule lanterne rouge de Ligue 1. Les Grenats ont de nouveau livré une piètre performance au Matmut Atlantique. Les Bordelais affichaient pourtant le même bilan affligeant que les Messins au coup d’envoi. Et le spectacle entre Bordeaux et Metz n’a pas déçu : un duel qui sentait bon le lundi soir de Ligue 2. Dans une composition toujours plus défensive, Kiki Kouyaté retrouvait ses compères au fond de la classe, Kana-Biyik et Bronn au centre, avec Fali Candé et Delaine toujours du mauvais côté. Exit Boulaya et Amadou, Pajot et Sarr reprennaient leur place dans le 11 de départ. Lamkel Zé et De Préville semblaient toujours plus seuls devant. #FCGBFCM [ ℂ𝕠𝕞𝕡𝕠𝕤𝕚𝕥𝕚𝕠𝕟 ]🔥 Le 1️⃣1️⃣ de départ messin vous est présenté par AXIA Interim ! AXIA Interim 👉 https://t.co/Je0NKMWd06 pic.twitter.com/aZRBLCqEoW— FC Metz ☨ (@FCMetz) April 10, 2022 Toujours les mêmes maux Chaque semaine, le constat est le même. Une équipe coupée en deux, frileuse et très hésitante contre un Bordeaux approximatif, mais qui s’approche des buts de Caillard dangereusement. Si la technique n’est pas toujours là, les occasions finissent par arriver dans la surface messine, prise de panique au moindre ballon. Les contres sont toujours aussi mal joués côté FC Metz, avec peu de projection vers l’avant et la solution d’envoyer soit De Préville, soit Lamkel Zé au casse pipe se montre plutôt inefficace. Elle a même le don de rendre le presque sauveur Lamkel Zé très nerveux, au point de vouloir s’en prendre à Lacoux, qui n’avait pourtant rien demandé de particulier. Et ce, malgré une jolie occasion qui a, il faut dire, donné beaucoup d’espoir aux Grenats. Suite à un corner très mal tiré de Fali Candé, le Bissau-Guinéen combine avec Nicolas De Préville qui délivre un centre millimétré pour la tête de Lamkel Zé (0-1, 21e). Son premier but en Grenat sur une action qui semble surgir d’un temps révolu où Metz était insolent d’efficacité. 45 minutes d’agonie La première mi-temps reste équilibrée mais légèrement dominée par Bordeaux, qui s’est procuré les meilleures occasions hormis le but de Didier Lamkel Zé. Malheureusement, il y a deux mi-temps dans un match. Touché à la jambe (béquille), De Préville quitte ses partenaires à la mi-temps pour Farid Boulaya. En seconde période, le FC Metz sombre complètement. Après une passe laser de Guilavogui, Dilrosun combine avec Kiki Kouyaté pour lancer Mangas dans la surface. La frappe contrée par Kana-Biyik trompe Caillard et relance le match (1-1, 52e). Après le caviar de Bronn pour Ben Yedder la semaine passée, voici Kouyaté qui s’ajoute aux passeurs décisifs. Quelques minutes plus tard, Delaine, complètement dépassé dans son couloir, laisse Mensah tranquillement centrer dans son dos pour Niang (2-1, 68e). Metz est K.O. sans s’être réellement levé. L’ascenseur est réparé À l’image de la saison des Messins, Caillard, pourtant solide jusqu’à présent, se rate complètement sur un corner. Une mauvaise sortie qui offre à Hwang le 3-1, et de l’espoir à Bordeaux (3-1, 88e). Metz, déjà en train de réserver les créneaux du lundi pour la Ligue 2, sombre toujours plus bas. D’un Lamkel Zé tendu pour aucune raison valable, à la passivité de la défense, le FC Metz a tout raté. Une agressivité mal dosée, la peur au ventre au moment de jouer vers l’avant… Cette fois-ci, tout semble bien terminé. Le groupe n’apparaît plus vraiment soudé, et les victimes sont les supporters ayant traversé toute la France pour un spectacle une nouvelle fois médiocre. Kiki Kouyaté en zone mixte : « Peut-être que des joueurs sont déjà en Ligue 2 dans leur tête » #FCMetz— Angelo Salemi (@AngeloSalemi) April 10, 2022 🗣️ Dylan Bronn – « Si je descends en Ligue 2, je m’en voudrais toute ma vie.»#FCGBFCM #Ligue1UberEats pic.twitter.com/zCmMG6kfh2— Prime Video Sport France (@PVSportFR) April 10, 2022 Trois défaites en trois finales. Le bilan continue d’empirer alors qu’il est déjà très mauvais. Certes Metz recommence à marquer petit à petit, mais s’effondre devant la moindre difficulté. Ce ne sont plus des bâtons, mais des battes de baseball que les Grenats tendent pour se faire battre à force d’erreurs grotesques. Avec Clermont, Lorient et Brest à venir, le FC Metz n’a pas atteint la première haie qu’il s’est déjà pris les pieds dans le tapis. Cette 20e place, méritée, semble plus que jamais promise en fin de saison. Crédit photo : Icon Sport