Bernard Serin : La fin d’une ère ?

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Bernard Serin : La fin d’une ère ?

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Au lendemain de sa prise de parole devant les médias, le président du FC Metz a disséminé quelques indices sur son avenir au sein du club à la Croix de Lorraine. Bernard Serin a-t-il déjà annoncé la fin d’une ère ?

Ses prises de paroles sont rares. Mais au lendemain du fiasco de la saison 2021-2022 qui voit les Grenats descendre une nouvelle fois dans l’antichambre du football français, le président du FC Metz s’est exprimé devant les médias. Un discours qui interroge. Bernard Serin a-t-il annoncé la fin d’une ère ? A demi-mot, et si on lit entre les lignes, la réponse est oui. Car si le président s’est laissé une grosse dizaine de jours pour prendre des décisions, certains indices et certains mots résonnent déjà comme l’annonce de grands bouleversements.

La descente de trop ?

Une descente en National (2012), trois descentes en Ligue 2 (2015, 2018 et 2022). Six saisons en Ligue 1, six saisons en Ligue 2 et une en National. Tel est le bilan contrasté du FC Metz depuis 2009 et la présidence de Bernard Serin. Pour autant cette nouvelle descente semble plus difficile à avaler pour le président messin : « Depuis cette date je ne pense pas avoir assisté à une saison où tout a autant tourné de travers… » Blessures, suspensions, erreurs de casting, le tout dans un climat post covid compliqué et une ambiance conflictuelle en interne. Et ce malgré les efforts consentis hors sportif. Les regrets sont grands, peut-être plus que lors des descentes précédentes. Et contre toute attente, Bernard Serin assume faire partie des responsables : « J’ai ma part de responsabilité. Si ça n’a pas marché, cela concerne autant le président, le directeur sportif que l’entraîneur. »

Bernard Serin lors de l’inauguration du Cercles des Paraiges

« Peut-être faut-il que je me mette un peu plus en retrait » ?

Si le président du FC Metz a déjà connu des sorties de route et s’est déjà mis à dos une partie du public depuis quelques années, son implication notamment sur le plan moral et financier n’est pas à remettre en cause. Si certains lui ont reproché de ne pas être suffisamment présent sur les rives de Moselle, la bonne tenue des comptes du club à la Croix de Lorraine lors des passages devant la DNCG et les remontées immédiates plaident en sa faveur. Et si l’échec sportif est indéniable, l’évolution du FC Metz depuis quelques années est fulgurante, qu’il s’agisse du stade ou des deux centres de formation. Mais la remise en question de Bernard Serin est désormais évidente : « Peut-être faut-il que je me mette un peu plus en retrait ? »

Que sous-entend cette question ? Bernard Serin va encore un peu plus loin lorsqu’il évoque son avenir : « Il faudra bien que je passe la main un jour comme l’a fait Carlo Molinari. Mais il avait 75 ans, moi j’en ai 72. » Si le président évoque cela avec légèreté, il n’en reste pas moins que la question est soulevée. Et c’est bien là où réside la nouveauté dans son discours. S’agit-il d’une annonce déguisée ? Bernard Serin va-t-il repartir pour un dernier cycle de trois ans ? Son amour pour le FC Metz est intact. Mais ce nouvel échec sportif pourrait bien être son dernier.

« Mettre en place les conditions pour remonter le plus rapidement possible »

Le chantier semble immense. La liste des joueurs en fin de contrat est longue et les départs prévisibles pour équilibrer le budget et faire de la plus-value seront légion. Si le FC Metz veut remonter rapidement en Ligue 1, il va falloir corriger les manquements et investir de nouveau sur un projet sportif fiable. Mais avec qui ? Trois acteurs principaux semblent être sur la sellette. Frédéric Antonetti, Philippe Gaillot et… Bernard Serin lui-même. « Je me place totalement dans cette réflexion par le rôle que j’ai joué. » Si on lit entre les lignes, tout semble possible. Peut-être que les trois intéressés resteront en poste et qu’une nouvelle politique sportive sera garantie. Mais la tendance semble plutôt au changement. Quoi qu’il en soit, les décisions devront être rapides et sans concessions car la reprise arrivera vite. Un effectif de qualité ne se construit pas en cours d’exercice, le FC Metz le sait désormais.

Alors, nouveau coach ? Nouveau directeur sportif ? Nouvelle présidence ? La refonte de l’organigramme semble inéluctable. Qui fera les frais de cet énième fiasco ? Réponse d’ici une dizaine de jours…

Interview complète à retrouver sur le site du Républicain Lorrain et sur la chaîne YouTube de Moselle TV.

Crédit photos : Matthieu Henkinet/LGM

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