Avant Budapest, Metz Handball doit passer par Brest.

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Ce Mercredi, 20h, Metz Handball retrouve le Brest Bretagne Handball pour le compte de la 23e journée de championnat. Un match capital pour le titre.

C’est la difficile loi d’une fin de saison où tout est encore en jeu. Sitôt cette qualification pour le Final Four en poche après avoir été « En souffrance depuis trois semaines », selon l’entraîneur messin, Metz Handball doit rapidement enchaîner. En face, un autre adversaire de taille puisque les Messines se déplacent en terre bretonne pour y affronter leurs plus grandes rivales nationales. L’enjeu ? Reprendre l’avantage dans la course au titre sur des Finistériennes qui n’ont plus que ce trophée à aller chercher. Mais une simple victoire ne suffira pas à Metz Handball qui doit notamment récupérer le goal average particulier sur le Brest Bretagne Handball «avant d’enchaîner et tout gagner derrière pour ne pas les laisser revenir». Rien de rédhibitoire puisque les Brestoises s’étaient imposées d’une unité aux Arènes de Metz (22-23).

Une véritable montée en puissance

L’équipe d’Emmanuel Mayonnade se dirige tout droit vers son «pic de forme». Élément qui lui faisait défaut les années précédentes quand elle réalisait des exploits en janvier-février avant de manquer de ressources en fin de saison. Cette fois-ci, les Dragonnes ont traversé des zones de turbulences avec des matchs qu’elles remportaient au forceps. Le jeu ne rassurait guère avant les échéances importantes mais les Championnes de France préservaient tout de même cette faculté de renverser les situations qui n’étaient pas à leur avantage.

Pour le technicien, c’est ce qui leur a permis de répondre présent face au CSM Bucarest : « On a vécu une année plus chaotique que celle de l’année dernière. Avant le FTC, on fonce, on avance, on gagne Gyor. Sur le moment, ça fait des instants de bonheur énormes mais on n’a pas été confrontés à la difficulté. Cette année, on gagne très vite en Ligue des Champions puis derrière, on perd contre Ikast, à domicile puis Esbjerg là-bas. On a été bousculés face à Brest, on a été malmenés pas mal de fois. Nantes ici, Dijon… Ce parcours chaotique fait la différence.»

Cette tendance se perçoit d’ailleurs depuis cette demi-finale parfaitement maîtrisée par le Metz Handball face à Brest. Un résultat que personne n’attendait vraiment trois jours après une rencontre âprement disputée avec les Neptunes de Nantes. Désormais, les Dragonnes rendent de plus belles copies au meilleur moment de la saison. Cette dynamique peut être un avantage contre des leader invaincues en championnat.

Un collectif au diapason

Ces récentes performances sont aussi le résultat d’une gestion d’effectif pourtant critiquée. Pour beaucoup l’unique revers en championnat s’expliquait par un manque de rotation alors que Pablo Morel n’hésitait pas à s’appuyer sur une majeure partie des ses troupes. Quelques mois plus tard, il y a toujours ce même sept de départ qui fait des prouesses. Malgré tout, Emmanuel Mayonnade permet de plus en plus à certaines suppléantes de sortir de leur boîte pour débloquer des situations. Utilisées par parcimonie, Alina Grijseels (7/8 contre Bucarest), Anne Mette Hansen mais encore Emma Jacques (7 buts en demi-finale de Coupe de France) ont fait preuve de solidité ces dernières semaines malgré leur temps de jeu restreint. Ainsi, le groupe devient moins dépendant de fulgurances individuelles comme le démontre encore une fois ce succès collectif en quart de finale de Ligue des Champions.

Metz Handball saura, à coup sûr, réutiliser cette stratégie pour priver Brest d’un nouveau couronnement. « Craindre tout le monde et n’avoir peur de personne », nouveau mantra pour une fin de saison en apothéose…

Crédit photo : Matthieu Henkinet/Let’s Go Metz


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