154 Sans surprise, l’AS Monaco n’a fait qu’une bouchée du FC Metz hier après midi. Une victoire nette, 4-0 face à des grenats toujours plus médiocres. Un dimanche après-midi sur la Côte d’Azur qui ne restera pas dans les annales du club à la Croix de Lorraine. Les joueurs de l’AS Monaco ont terrassé le FC Metz sur le score de 4-0. Sans forcer, les monégasques ont renvoyé Frédéric Antonetti et ses protégés dans la fange. Une nouvelle défaite pour les grenats qui continuent leur parcours de relégables et aggravent encore un peu plus leurs statistiques. De quoi agrandir encore la fracture déjà bien entamée avec le public messin. Des supporters qui, compte tenu de l’évolution de la cinquième vague de la pandémie de Covid19, pourraient bien assister à la dernière rencontre de l’année depuis leur canapé si la France suit l’exemple de ses voisins européens. Photo by Pascal Della Zuana/Icon Sport Un match loupé à tous les étages Zéro tir cadré. On pourrait arrêter là le constat. Mais ce serait faire abstraction de l’indigence chronique dont fait preuve le FC Metz dans son jeu depuis maintenant trop longtemps. Est-ce réellement un manque de confiance en soi ? Un joueur professionnel peut-il réellement enchaîner les non-matchs à ce point ? Si l’on considère que la victoire à Nice tient du miracle vu le contenu proposé, faut-il attendre une intervention divine à chaque rencontre ? La défense n’y est plus, en témoigne la nouvelle prestation d’Alexandre Oukidja, très largement coupable sur sa relance dans l’axe sur le premier but monégasque. Kiki Kouyaté, Dylan Bronn et Jemerson ont évidemment plus que leur part de responsabilité. Quant aux pistons, ils n’ont rien apporté. Ni devant, ni derrière. Difficile de subsister dans ces conditions. D’autant que devant cette défense, le milieu de terrain fantomatique nous a proposé une nouvelle partition vide et sans saveur. Sans idées. Pas plus de solutions devant avec l’absence de Nicolas De Préville, Opa N’Guette a fait tout ce qu’il a pu à côté d’un Ibrahima Niane qui n’est plus que l’ombre de lui-même. Les rentrées anecdotiques des seconds couteaux n’a fait qu’exacerber l’apathie générale. Quels leviers pour se relancer ? Photo by Pascal Della Zuana/Icon Sport Frédéric Antonetti doit endosser pour grande part, la responsabilité du naufrage de son équipe. Le technicien corse aime à rappeler qu’il n’a pas encore trouvé la solution pour redonner de l’allant à un groupe en totale détresse morale et sportive. Mais de quels leviers bénéficie encore le coach du FC Metz ? Difficile à dire. La trêve internationale arrive à grand pas, et avec elle la coupe d’Afrique des Nations. Déjà privé de cadres pour de longs mois, Frédéric Antonetti va devoir réinventer son équipe et espérer un recrutement d’urgence pendant les fêtes. Mais comme il le disait lors de la conférence de presse d’avant match, le FC Metz n’est pas attractif. Et l’argent fait défaut. Reste à envisager l’éclosion de jeunes du centre de formation ou le prêt de joueurs en manque de temps de jeu. Lorient, la peur au ventre Dimanche prochain, le FC Metz aura une nouvelle chance de rester dans la course au maintien. La réception d’un FC Lorient, auteur d’un parcours récent encore plus calamiteux avec six défaites consécutives, constitue d’ores et déjà un tournant dans la saison des Messins. Tout autre résultat qu’une victoire mettrait définitivement le feu aux poudres dans un stade Saint Symphorien étonnamment compréhensif et tolérant malgré l’absence de victoire depuis plus de dix mois. Une pression supplémentaire sur les épaules de joueurs déjà rongés par l’anxiété. Quel accueil le public, récemment mis en cause par certains cadres, réserve-t-il à son équipe ? Habitués à voir les grenats relancer les écuries en difficulté, les supporters iront eux aussi en tribune comme on va vers l’échafaud. Avec la peur au ventre et la mort dans l’âme. A moins que les instances décident d’un huis-clos pour raisons sanitaires comme c’est de nouveau le cas en Allemagne.