Amiens et Toulouse maintenus en L1 par le Conseil d’Etat ?

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Énième coup de théâtre dans le football circus : Ligue 1 Conforama, édition 2019-2020. Suite à un recours déposé fin mai devant le Conseil d’Etat, les clubs d’Amiens et Toulouse ont finalement eu gain de cause dans leur combat juridique. Le Conseil d’Etat a tout bonnement suspendu les relégations de l’Amiens SC et du TFC en Ligue 2.

La Picardie et l’Occitanie sont en fête, le champagne est sabré : Amiens et Toulouse sont maintenus en Ligue 1… pour l’instant ! En effet, bien que les deux clubs se félicitent ouvertement d’une « équité sportive primée », cette décision du Conseil d’Etat sera réexaminée par la LFP. Si l’on peut dire que justice a été rendue pour Amiens, qui ne comptait que 4 points de retard sur le barragiste et pouvait tout à fait se maintenir en Ligue 1, en supposant que le championnat arrive à son terme, on peut se questionner du sort de Toulouse qui, avec 13 points en 28 journées et 14 points de retard sur le barragiste, avait déjà un pied en deuxième division. Cependant, si les descentes sont pour l’instant suspendues, le classement final de Ligue 1 Conforama est bel et bien acté.

Vers une Ligue 1 à 22 ?

Crédit : L’Equipe

Cette tendance qui semble évidente suite aux montées de Lorient et Lens semble en réalité peu probable selon le journal L’Equipe. En effet, l’AG de la LFP stipule que le championnat de France de Ligue 1 peut se disputer à 18 ou 20 équipes. Un championnat à 22 équipes serait donc relativement injuste pour les 20 autres équipes de Ligue 1 qui ont elles gagné leur place au sein de l’élite sur le terrain, avec un calendrier alourdi à 42 journées, qui plus est, une année de championnat d’Europe des Nations. Sans parler des lucratifs droits TV qui seraient alors partagés en 22 et non en 20… Ce fut en tout cas l’argument avancé par la FFF, lorsqu’elle a mis son veto à la Ligue 2 à 22, condamnant ainsi Le Mans et Orléans à la descente en National 1.

Une Ligue 1 à 22 équipes ouvrirait la Boîte de Pandore à tous les recours juridiques possibles et inimaginables. En effet, si Amiens et Toulouse ont eu gain de cause, pourquoi les manceaux de Youssef Maziz et Jérémy Choplin devraient descendre à cause d’une moins bonne différence de buts que celle du 18ème, Niort ?

De plus, quid des cas de Lorient et Lens, officiellement promus en Ligue 1 et ayant déjà commencé à préparer une saison dans l’élite ? Seront-ils déboutés au profit d’Amiens et Toulouse dans le cadre d’une Ligue 1 traditionnelle à 20 équipes ? Le football circus est encore bien loin d’être terminé…

Jean-Michel Aulas climatisé.

Outre Amiens et Toulouse, l’Olympique Lyonnais et l’inévitable Jean-Michel Aulas avaient déposé un recours devant le Conseil d’État. Bien que le président lyonnais ait souvent changé d’opinion au fil des semaines et de la façon de gérer le classement final du championnat en fonction de la situation sanitaire, sa volonté récente était que la saison puisse arriver à son terme et que le classement puisse être établi sur 38 journées, comme le veut la tradition.

Le Conseil d’État a toutefois débouté Jean-Michel Aulas, qui subit un énième revers dans sa lutte pour la reprise du championnat. En effet, on peut considérer qu’il est désormais trop tard pour envisager une reprise de la saison avec un protocole sanitaire strict, comme ce qui peut se faire à l’étranger. Le football reprendra bien en août dans l’Hexagone.

Ce nouveau coup de théâtre a bien sûr une influence directe sur la saison 2020-2021 du FC Metz. Alors que les messins pensaient affronter lorientais et déterrer la hache de guerre avec les lensois, il se pourrait qu’ils remettent le couvert face à amiénois et toulousains. S’ils venaient à être opposés à ces 4 adversaires dans une Ligue 1 à 22 équipes, cette saison 2020-2021 serait très spéciale et n’aura pas fini de faire jaser, telle l’édition 2019-2020.

Crédit photo à la une et Aulas : (DR)
Relecture: Benjamin Feller

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