Allison Pineau : « Je ne sais pas quelle est la clé »

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Allison Pineau : « Je ne sais pas quelle est la clé »

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Allison Pineau s’est exprimée après la victoire de Metz Handball face à Besançon en Coupe de France.

Après la victoire de Metz Handball face à l’ES Besançon en coupe de France, Allison Pineau s’est exprimée sur le match mais aussi sur la dynamique actuelle des Dragonnes à la veille d’une trêve internationale, en passant par la série d’invincibilité et ses objectifs pour la fin de sa carrière.

Ce match contre Besançon n’était peut être pas le plus beau de la saison, mais la qualification pour le tour suivant est belle et bien là. Quel est le ressenti côté terrain ?
Je pense qu’on a mis du temps à se mettre dedans, trouver le rythme, s’adapter, mais une fois qu’on a été en place défensivement on a pu accélérer. La gardienne nous a mis en difficulté alors qu’on aurait pu prendre le large plus tôt… Mais on est contentes de finir ce cycle là, il y a énormément de fatigue au bout de 15 matchs en huit semaines et l’important aujourd’hui était de continuer en coupe de France.

En face c’est une équipe jeune, fougueuse, qui a proposé un autre handball qu’au match aller de Ligue Butagaz Energie dans cette même salle.
On ne va pas se mentir, on leur avait mis une claque lors de ce match. Il y avait forcément une ambition de faire mieux de leur part et puis c’est la Coupe de France. Il y a un autre état d’esprit et la possibilité de faire un coup plus facilement qu’en championnat. Elles venaient sans pression pour jouer leur va-tout. Elles ont su poser des problèmes et on a eu du répondant.

« Ces séries ce sont des récompenses du travail, des efforts collectifs au bout de chaque match à l’extérieur comme à la maison, mais on ne se rappelle que de ceux qui soulèvent les trophées. » – Allison Pineau

On évoquait la série de matchs depuis janvier, parlons de la série de matchs sans défaite depuis le début de saison. Je m’adresse à une joueuse qui a un peu de métier et qui sait à quel point c’est extraordinaire, tout sport collectif confondu, quelle est la clé de cette série ?
Quand je repense au début de saison qui était très poussif et que je me rappelle des Arènes pas tout à fait pleines… A cause des Jeux Olympiques on avait eu une préparation très courte et il nous a manqué ce temps qui permet de trouver des automatismes. En regardant en arrière je trouve ça beau d’en arriver à ce résultat. Il y a aussi eu ces matchs mal engagés, serrés, Chambray, Toulon, Plan de Cuques, qui auraient pu mal tourner. Mais honnêtement je ne sais pas s’il y a une clé mais par rapport aux années passées le groupe est plus étoffé, complet et il y a cette expérience qui manquait peut-être à Metz et qu’on a su apporter. C’est un tout.
On aurait toutes signé pour finir invaincues de la phase de poule de Champions League, d’être toujours invincibles à la fin du mois de février et c’est vraiment fou. Je manque de mots par rapport à ça, parce qu’en vérité on ne mesure pas totalement et même les gens ne mesurent pas. Il y a toujours cette peur de banaliser.

Désormais c’est la trêve internationale. Pour celles qui ne partent pas en sélection il y aura du repos ou le programme reste chargé ?
On va avoir trois jours de repos avant de repartir. C’est peu mais on va essayer d’en profiter pour prendre un maximum d’énergie, se reposer. Le mois de mars sera moins dense grâce à la qualification en quarts et c’est une bonne chose parce qu’on va rentrer dans cette phase hyper importante avec des matchs importants qui vont se succéder et des objectifs vont se rapprocher petit à petit.

Il y en a un dans le vestiaire qui n’a pas grand chose à faire des séries de victoires tant qu’il n’y a pas de trophées au bout. Côté joueuses j’imagine qu’on est plutôt dans la même dynamique.
Oui, c’est ce que je dis à tout le monde, être invincibles ça veut tout dire et rien dire à la fois. Si à la fin on ne gagne rien, les gens ne le retiendront pas. On peut ne rien perdre jusqu’aux finales et rentrer bredouille malgré tout.
Ces séries ce sont des récompenses du travail, des efforts collectifs au bout de chaque match à l’extérieur comme à la maison, mais on ne se rappelle que de ceux qui soulèvent les trophées.

Justement, pour une dernière saison, c’est ça l’ambition ? Repartir avec tous les trophées dans les bras?
Bien sûr, il n’y a pas d’autre option. L’ambition du club c’est le doublé coupe / championnat, on va s’y atteler dans un premier temps et puis il y a ce quart de finale européen que l’on va jouer et on verra ce qu’il se passera à partir de ce moment là. On prend étape par étape, ça réussit bien à ce groupe de ne pas trop se projeter. C’est peut-être une erreur que Metz avait pu faire lors des saisons précédentes. Aujourd’hui on prend le match qui se présente, on le joue et tant que ça passe on continue.

Crédit photo : Matthieu Henkinet / Let’s Go Metz

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