Alerte sécheresse à Saint Symphorien !

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Au lendemain de la belle victoire du FC Metz face à Valenciennes, la joie du public ne masquait à peine une colère pour le moins légitime d’un grand nombre de supporters. L’alerte sécheresse activée au niveau national n’avait visiblement pas cours à Saint Symphorien. Constat.

Cela n’aura échappé à personne, depuis plusieurs semaines la France subit une canicule exceptionnelle. Mais hier soir, l’alerte sécheresse « niveau crise » n’a pas été enclenchée au Stade Saint Symphorien. Queues interminables, stands et buvettes limités au strict minimum, les supporters grenats ont vécu l’enfer malgré la belle prestation des hommes de Laszlo Boloni. Les témoignages n’ont pas tardé à fuser sur les réseaux sociaux. Une situation qui n’est pas sans rappeler le ras le bol des supporters strasbourgeois. Leur pétition lancée pour améliorer le service restauration à la Meinau risque de faire jurisprudence. Il n’est pas trop tard pour bien faire d’ici la réception de Dijon le 27/08 prochain.

Florilège de témoignages

La gronde ne concerne pas que les buvettes mais bien l’ensemble du stade. Mieux qu’un édito, voici une liste non exhaustive des témoignages recueillis sur twitter. « 45 min de queue c’est réel ! Tu loupes la moitié du match pour une boisson ! » – « 35 min d’attente pour un verre d’eau » – « Et c’est pas nouveau. Ça fait des années, l’année dernière 40 min pour une bouteille » – « Toujours le même problème saison après saison » – « Une catastrophe partout dans le stade… » – « En est basse le stand a kebab n’a pas reçu de quoi faire les kebabs. » – « Sur le rooftop, pas de sauce blanche, un pot de mayo pour tout le monde, tu demandes un coca, on te sert un coca zéro. A la mi-temps 25 min pour avoir une bière…« 

Dans un stade censé être modernisé, le constat est sans appel et la grogne monte. « On est allé à la 30ème min pour éviter la foule, personne devant. Et on a eu nos menus au début de la mi-temps. 15 min en étant la 1ère commande . Merci. » – « Buvette fermée avant le coup de sifflet final ! » – « Même problème à la boutique après le match, une seule caisse ouverte, 45 minutes d’attente » – « Irréelle l’organisation aujourd’hui. En Est y avait un portique qui ne fonctionnait pas. On nous l’a fait enjamber après avoir attendu un certain temps. Sans fouille (genre vraiment 0), tout le monde rentrait sans scanner, un carnage, un effort sur la sécurité svp« .

Sécurité minimale, risque maximal

Hier soir, les problèmes récurrents de Saint Symphorien auraient pu causer des dégâts. Car si le public et les supporters comprennent et tolèrent des économies inévitables sur l’infrastructure, il y a des aspects qui ne peuvent rester en l’état. L’unité visuelle des sièges peut bien attendre. La pause d’un voile plastique autour de l’enceinte du stade aussi. De nos jours, outre l’argent, seule la sécurité des joueurs importe aux yeux des clubs et des organisateurs. On interdit sans honte à un père de famille et ses enfants en bas âges d’entrer avec une bouteille d’eau. Mais en pleine canicule, on ne leur donne pas la possibilité de s’hydrater. Et ce constat semble se généraliser ailleurs en France, même en Ligue 1. « Bouteilles d’eau interdites dans les stades en pleine canicule. Effet d’aubaine pour les clubs… mais organisation déplorable du FC Nantes à la Beaujoire (et niveau sécurité, la densité de la foule côté tram où l’on essaye de se frayer un chemin entre les queues aux buvettes… )« .

C’est un miracle qu’il n’y ait pas eu de graves malaises ou d’incidents ce weekend. Le risque à la santé publique est réel dans certains stades français. Et Saint Symphorien, sans surprise, fait malheureusement parti du lot. De la ligue 1 à la ligue 2, c’est une chance qu’aucun drame ne soit recensé. Faut-il vraiment en arriver là pour que des décisions fortes soient prises et des investissements engagés ? Combien de temps encore les supporters, abonnés ou non, accepteront d’être le dernier soucis des autorités et des organisateurs ? Des systèmes existent pourtant, des solutions sont trouvées ailleurs. Et dans des stades bien plus largement garnis que la cathédrale Saint Symphorien. Alors ? On s’y met ?

Crédit photo : Julien Buret/LGM

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