Adina Diaconu : « J’ai montré en Ligue des Champions que je pouvais être une joueuse de top niveau »

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Arrivée au Metz TT en 2018, la jeune espoir roumaine a accepté de répondre à nos questions. Celle qui a désormais de plus en plus de responsabilité au sein du club messin évoque avec nous son parcours, la Ligue des Champions ou encore les futurs Jeux Olympiques. Entretien !

Comment tu t’es mise au tennis de table ?
J’avais 5 ans et mes parents voulaient que je fasse un sport, en plus ma mère est professeur d’EPS. Dans ma ville, le tennis de table est une tradition donc c’est comme ça que j’ai appris à jouer.

As-tu un modèle, un joueur ou une joueuse préférée qui t’inspire ?
Quand j’étais plus jeune, mon modèle c’était Daniela Dodean-Monteiro (qui est aujourd’hui sa partenaire à Metz). Après avoir commencé à jouer avec elle en équipe nationale, tout s’est bien passé, j’avais beaucoup de choses à apprendre d’elle. Et au niveau international, j’admire beaucoup Liu Shiwen, la championne Olympique chinoise, que ce soit pour son mental ou pour son style de jeu.

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Vous avez connu un début de saison difficile en championnat. Comment l’expliquer ?
Oui c’est vrai, c’était vraiment dur de se remettre dedans après 6 mois sans avoir pratiqué, mais match après match on a commencé à jouer de mieux en mieux et ça nous a donné de la confiance pour la suite.

Vous avez ensuite créé la sensation en Ligue des Champions avec cette demi-finale, est-ce un déclic pour la suite ?
Oui, c’est historique pour le Metz Tennis de Table d’avoir atteint les 1/2 finales de la Ligue des Champions. Nous étions vraiment heureuses, on a joué comme une équipe et l’état d’esprit était présent, le coach nous a fait confiance donc on savait qu’on pouvait aller chercher un résultat.

As-tu le sentiment d’avoir franchi un cap cette saison ?

C’est ma troisième saison ici à Metz, et je pense en effet avoir progressé, ça c’est remarqué aussi lors de mes compétitions nationales. J’aime travailler avec les coachs et je me sens très bien ici, je suis vraiment contente de mes performances et j’ai montré lors de la Ligue des Champions que je pouvais être une joueuse de top niveau, je dois continuer sur cette voie !

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Nous entrons en 2021, qui sera une année olympique. J’imagine que tu as les JO dans un coin de ta tête ?
Bien sûr, mais la Roumanie possède déjà trois joueuses très fortes et qui sont plus âgées que moi donc ce sont elles qui devraient y participer mais j’aimerais bien entendu y aller aussi, c’est mon rêve. Peut-être que j’aurais cette chance de gagner une médaille en 2024 lors des J.O de Paris (rires).

En dehors du tennis de table, quelles sont les passions d’Adina ?
J’aime sortir avec mes amis, regarder des films ou alors écouter de la musique, rien de bien spécial (rires).

Quel est ton meilleur souvenir en club et en solo ?
En club je pense que c’est cette demi-finale de Ligue des Champions qu’on vient de terminer. On était vraiment fier et on a vraiment adoré y participer même si le niveau était relevé et qu’avec le virus c’était un peu spécial. Bien entendu on va essayer d’aller chercher le titre en PRO Dames.
Et au niveau solo, il y a les championnats du monde en Italie en 2017 lorsque je décroche ma médaille de bronze et en 2016 lorsque je gagne une médaille d’or aux championnats du monde junior en double avec ma coéquipière Andreea Dragoman.

Tu te plais à Metz ? Comment trouves-tu la ville ?
J’aime bien la ville et son architecture, j’adore le côté ancien des bâtiments, c’est vraiment beau.

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Au tennis de table, beaucoup de joueurs ne s’entraînent pas avec leur club respectif (Ex : Daniela Dodean-Monteiro au Portugal et Pauline Chasselin à Metz). Pourquoi toi, tu as choisi de rester à Metz et de ne pas rentrer au pays quand il n’y a pas de compétitions ?
En ce moment, en Roumanie on a pas de lieu pour pouvoir s’entraîner, tous les joueurs de l’équipe nationale roumaine doivent s’entraîner ailleurs en Europe. Et à Metz, on a l’un des seuls centres d’entraînements pour filles et comme je l’ai dit précédemment, si j’ai progressé c’est notamment grâce à ce centre d’entraînement. Quand j’étais plus jeune je m’entrainais en Roumanie mais j’avais besoin de franchir une étape.

Le tennis de table est un sport encore mineur et peu médiatisé en France malgré les résultats, qu’est-ce que tu dirais à des jeunes pour les inciter à pratiquer ce sport ?
Le tennis de table est en effet peu populaire mais personnellement je pense que ce sport est attrayant et j’ai toujours été fascinée par la vitesse de la balle. C’est aussi un sport où tu dois être fort mentalement et physiquement pour être un joueur de haut niveau. Et j’aimerais dire aux enfants qu’il faut faire ce sport (ou un autre sport) car c’est bon pour leur santé et que tu peux jouer en solo ou en double et ça te procure différentes émotions, c’est vraiment un sport génial !

Propos recueillis en anglais et retranscrits par nos soins.
Crédit photo : Julien Buret

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