188 Le FC Metz avait pour principale mission de continuer sa bonne série en allant chercher les trois points sur la pelouse du Clermont Foot. Face aux Auvergnats, les Grenats n’ont finalement pu qu’accrocher un match nul (1-1). Un juste verdict. Un vieil adage familier veut que « toutes les bonnes choses aient une fin ». La première série de victoires du FC Metz s’arrêtera donc à trois, toutes compétitions confondues, ce vendredi 23 novembre. Le fruit d’une rencontre peu maîtrisée, où les Grenats ont eu du mal à se montrer sous leur meilleur visage : « On a souffert une bonne partie du match, qui est sauvé par les vingt-cinq dernières minutes, reconnaît Stéphane Le Mignan. Mais on se satisfait de ce point, par rapport à notre prestation d’ensemble. » De là à parler de petite victoire en se contentant de ce match nul au stade Gabriel-Montpied, il n’y a qu’un pas. Car tout ou presque aura semblé difficile à mener pour des joueurs qui arrivaient pourtant en position de force au cœur des volcans d’Auvergne. [📺 RÉSUMÉ VIDÉO] 🇫🇷#Ligue2BKT 😬Metz accroché par Clermont dans le match des relégués !🤝Baaloudj a ouvert le score mais Sané a remis les compteurs à zéro !❌Mauvaise opération pour les Grenats qui pouvaient grimper provisoirement à la 1ère place !https://t.co/nwqcEIZ0B7— beIN SPORTS (@beinsports_FR) November 22, 2024 Prise de risque mal payée L’entraîneur messin avait fait le choix de la continuité pour démarrer cette rencontre en alignant le même trio offensif qui a contribué à la qualification en Coupe de France – contre la modeste équipe du FCSR Obernai – composé de Joel Asoro, Ibou Sané et Simon Elisor. « Je ne pense pas que Sabaly et Jallow, en sélection cette semaine, pouvaient débuter sur ce terrain assez lourd », explique le technicien breton. Un choix qui a produit des résultats plus que contrastés : si Ibou Sané avait bien permis d’inscrire le but égalisateur (27′), faisant suite à un amour de passe en profondeur de Jessy Deminguet en direction de la surface, celui-ci comme ses deux autres compères de l’attaque n’ont guère pesé sur la défense auvergnate. « On se satisfait de ce point [du match nul] par rapport à notre prestation d’ensemble », assure Stéphane Le Mignan. Photo : Christophe Saidi/FEP/Icon Sport Ce tiercé a donc tenu position… une grosse heure de jeu, avant que Stéphane Le Mignan ne sonne la fin de la partie et fasse entrer le remuant Cheikh Sabaly ainsi que le feu follet Morgan Bokélé, qui a une nouvelle fois donné du fil à retordre aux défenseurs sur son côté gauche. La dernière demi-heure était alors plus à l’avantage des Messins, mais les nombreuses occasions en leur faveur n’avaient pu permettre de creuser l’écart face à des Clermontois appliqués dans leurs efforts défensifs. Un défaut désormais de notoriété publique auquel le FC Metz n’a toujours pas trouvé la solution. « On a eu beaucoup de déchets, du mal à se mettre en situation », concède le coach. Une défense messine fébrile, un Alexandre Oukidja rassurant La « nouveauté », c’est la fébrilité défensive dont l’équipe a fait preuve lors d’une large partie du match. « On voulait mettre en place du 1 contre 1 derrière. Un choix risqué mais je pense qu’on avait la capacité de le faire. Cela s’est certes fait au détriment de certaines choses, avec un peu plus d’espaces laissés derrière, du mal à ressortir… ça a été difficile », confie à juste titre Stéphane Le Mignan. La joie des Clermontois après l’ouverture du score de Mehdi Baaloudj. Photo : Christophe Saidi/FEP/Icon Sport Déstabilisés par les attaques clermontoises et peu aidés par un arbitrage parfois discutable – dans un sens comme dans l’autre -, les Messins avaient tout le mal du monde à se sortir la tête de l’eau. Symptôme d’une ligne défensive désorientée, le roc Ismael Traoré. Le pilier de la défense centrale était en partie fautif sur le but clermontois, lâchant son marquage sur Mehdi Baaloudj qui marquait d’une tête décroisée (14′). L’ex-international ivoirien avait ensuite multiplié les interventions délicates, manquant de tranchant et d’assurance. Plus globalement, les joueurs du FC Metz pouvaient s’estimer heureux de rentrer aux vestiaires avec un score de parité à la mi-temps, et les Clermontois pourront notamment regretter la grosse frappe de Yohann Magnin qui allait s’écraser sur le poteau d’Alexandre Oukidja (41′). Le portier messin était d’ailleurs l’une des rares satisfactions de cette fraîche soirée en Auvergne : si il ne pouvait pas vraiment agir sur le but de Mehdi Baaloudj, l’international algérien sortait des parades rassurantes, voire décisives, comme sur ce tir de Keita qui partait se loger dans sa lucarne droite (69′). « L’arrêt qu’il fait montre toutes ses qualités », se félicite l’entraîneur du FC Metz. De bon augure alors que son état de forme suscite toujours quelques inquiétudes. Alexandre Oukidja a rassuré face à Clermont. Photo : Christophe Saidi/FEP/Icon Sport Le FC Metz n’emporte pas de nouvelle victoire avec lui mais son invincibilité demeure. Provisoirement troisièmes au classement, les coéquipiers de Matthieu Udol restent toujours au contact de la tête du championnat. Place désormais à un nouveau tour de Coupe de France, vendredi prochain dans les Vosges, contre Raon-l’Étape. au stade Gabriel-Montpied de Clermont-Ferrand, Mehdi Abirez. Clermont Foot 63 1 – 1 FC Metz Clermont Foot 63 : M. Ndiaye – Diallo, Jacquet, Da Silva, Konaté – Keita (Bouchenna, 79′), Magnin, Gastien (cap.) – Douane (Maurer, 79′), Diop (Armougom, 79′), Baaloudj (Musa Touré, 79′). FC Metz : Oukidja – Udol (cap.), Traoré, S. Sané, Van den Kerkhof (Kouao, 62′) – Deminguet (Nduquidi, 90′), Stambouli – I. Sané (Jallow, 72′), Hein, Asoro (Bokele, 62′) – Elisor (Sabaly, 62′). Buts : Baaloudj (14′), Sané (27′). Avertissements : Diop (21′), Baaloudj (56′), Stambouli (79′). Arbitre : Karim Abed. Photo : Christophe Saidi/FEP/Icon Sport.