1,3K Après une première trêve internationale qui a permis de recharger les batteries, les Messins sont montés à la capitale pour aller affronter une redoutable équipe du Paris FC, invaincue jusqu’alors en Ligue 2 BKT. Ce samedi 14 septembre, le FC Metz est reparti du stade Charléty avec les trois points et une victoire 1-2 qui va faire énormément de bien au groupe. C’était le premier « choc » de cette Ligue 2 2024/2025, celui entre une équipe affichant la Ligue 1 comme ambition et un relégué en quête de rédemption. Et il a tenu une bonne partie de ses promesses. Pendant quatre-vingt-dix minutes, Parisiens et Messins se sont livré un âpre combat, digne de leur rang. Et à la fin, ce sont les Messins qui ont su tirer leur épingle du jeu. « C’était forcément un test par rapport à un adversaire qui a tout réussi depuis le début de saison. Je suis donc satisfait, d’autant plus sur un match à l’extérieur », affirme en conférence de presse l’entraîneur Stéphane Le Mignan. Avec quelques choix forts dans la composition et un dispositif changeant selon le sens du jeu, les Grenats ont su donner le ton dans une rencontre de haut vol. #PFCFCM [ ℙ𝕣𝕠 ]⚔️ Le 𝗼𝗻𝘇𝗲 𝗴𝗿𝗲𝗻𝗮𝘁 vous est présenté par @GroupeH2s ! pic.twitter.com/iGKMCmQ47O— FC Metz ☨ (@FCMetz) September 14, 2024 Intensité et efficacité C’était pourtant les joueurs du Paris FC qui allumaient la première salve en tentant d’étirer un bloc messin bien en place, avec une première incursion de Gory (7′). Mais les joueurs du FC Metz allaient briller par… leur efficacité, qui manquait cruellement depuis le début de saison. Et planter une première flèche dans les buts de Nkambadio : Cheikh Tidiane Sabaly marquait d’une belle frappe croisée après une action magnifiquement construite, au départ d’une relance d’Oukidja et un bon travail de Papa Amadou Diallo, peu inquiété par une défense francilienne attentiste (12′, 0-1). Les Parisiens allaient rapidement réagir et même trouver la barre par l’intermédiaire de Camara (14′), mais les Messins ne se montraient pas pour autant repliés sur leur surface et continuaient à provoquer leurs adversaires… jusqu’à les faire enrager une seconde fois, sur un coup de pied arrêté. Gauthier Hein envoyait un magnifique ballon dans la surface que réceptionnait Ismael Traoré. Ce dernier ne tentait pas sa chance et remisait sur la tête de Matthieu Udol qui fusillait un Nkambadio impuissant, chirurgical (24′, 2-0). La joie de Matthieu Udol, deuxième buteur du match. Photo : Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport. Sonné, le Paris FC réagissait tout de même sur un nouveau coup de pied arrêté, à son avantage cette fois-ci. Camara reprenait le ballon au second poteau et visait Dicko au point de penalty, qui n’avait plus qu’à ajuster Alexandre Oukidja (30′, 1-2). La suite n’était qu’une succession d’occasions de part et d’autre, dans une première période à l’intensité rare pour un match de Ligue 2. Sabaly, encore lui, manquait de marquer une seconde fois après un bel effort collectif, une fois de plus (37′). Le rythme du match finissait par retomber en seconde période, où les Parisiens avaient la maîtrise du ballon mais ne parvenaient pas à concrétiser. Les Grenats restaient solides défensivement et n’étaient finalement que peu inquiétés. Le match en restait là. Coaching gagnant Cette victoire face au Paris FC, c’est celle d’un collectif qui gagne en maturité, sans aucun doute. « Il y a encore des antécédents de la saison dernière, alors que l’équipe courait après le ballon », confesse le technicien breton. « Mais dans l’ensemble, on a bien géré ce match, [notamment] sans s’affoler en deuxième temps. » Mais cette victoire est aussi et surtout celle d’un entraîneur qui a su faire les bons choix. Premièrement, dans la composition de son équipe. Ibou Sané sur le banc, au profit de Papa Amadou Diallo. Maxime Colin laissant sa place à l’autre Sané, Sadibou, dans la charnière défensive et Joseph Nduquidi prenant la place de Fali Candé. Or, le facteur X est surtout le placement de Cheikh Tidiane Sabaly au poste d’avant-centre, qui a été l’élément heureux de ce match pour les Grenats. Tranchant dans ses appels, réaliste, l’un des deux buteurs du jour a réalisé un match plein. Un choix payant, intimement lié à l’adversaire du jour : « C’est quelqu’un qui a évidemment une qualité de vitesse pouvant mettre en difficulté [le PFC] et qui apporte de la profondeur dans le jeu, par rapport à d’autres profils qui sont plus dans la construction. C’était l’idéal pour aujourd’hui. » De là à pérenniser ce choix ? « On verra avec les joueurs qui vont revenir, comme Joel [Asoro], Simon [Elisor]… On fera avec les joueurs qui sont les plus adaptables par rapport à l’adversaire », tempère Le Mignan. Jessy Deminguet a une nouvelle fois été précieux dans l’entrejeu. Photo : Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport. L’adaptabilité, maître mot de l’entraîneur jusqu’au dispositif mis en place, très malléable : d’un 3-5-2 sur les phases offensives, à un 4-4-2 sur celles défensives, la formation hybride mise en place contre le Paris FC a porté ses fruits. Matthieu Udol et, dans une certaine mesure, Koffi Kouao n’ont pas arrêté les allers-retours dans leurs couloirs respectifs. Portés par une attitude positive, les Grenats ont également su profiter des espaces laissés par des Parisiens plutôt joueurs en usant de la verticalité, ce qui a permis de désordonner le bloc francilien à plusieurs reprises. Encourageant, même si il reste encore des choses à améliorer : « On doit faire encore mieux, apprendre à travailler avec ballon et bien savoir l’utiliser », notamment face à des équipes qui laisseront le jeu au compte des Grenats…. notamment à domicile, où le compteur des victoires n’a toujours pas été débloqué. La saison du FC Metz est désormais bien lancée. Toujours invaincus, les coéquipiers de Matthieu Udol vont toutefois devoir confirmer leur bonne forme face à une autre grosse écurie du championnat, le FC Lorient, samedi 21 septembre à 14 h 30. Et offrir, enfin, le premier vrai moment de bonheur au public de Saint-Symphorien. au stade Charléty, Mehdi Abirez. Paris FC 1 – 2 FC Metz Paris FC : Nkambadio – Tourraine, Mbow, Kolodziejczak (cap.), Ollia (Gaudin, 82′) – Marchetti (Hamel, 88′), Doucet (Maxime Lopez, 64′), Camara, Kebbal (Jim Lopez, 82′) – Dicko (Krasso, 64′), Gory.FC Metz : Oukidja – Colin, Traoré, S. Sané, Udol (cap.) – Nduquidi, Hein (Touré, 89′), Deminguet – Jallow (Elisor, 76′), Sabaly (Colin, 89′), Diallo (Asoro, 76′). Buts : Sabaly (12′), Udol (24′), Dicko (30′). Avertissements : Deminguet (30′), Sané (38′). Arbitre : Mickaël Leleu. Affluence : Environ 12 000 personnes. Photo à la une : Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport.