FC Metz – AS Saint-Etienne : les Grenats de retour en Ligue 2

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Après un match d’une rare intensité, le FC Metz et l’AS Saint-Etienne ont fait match nul 2-2, après prolongations. Les Grenats évolueront en Ligue 2 la saison prochaine.

Au terme d’un match totalement fou, le FC Metz et l’AS Saint-Etienne se sont séparés sur un match nul 2-2. Forts de leur avance du match aller, les Verts retrouveront la Ligue 1 tandis que les Grenats retourneront une fois n’est pas coutume en Ligue 2. C’est la fin d’une saison cauchemardesque pour les joueurs du club à la Croix de Lorraine qui n’auront pas usurpé leur relégation. Pourtant, après un match plein, en infériorité numérique pendant l’intégralité de la rencontre, les hommes de Laszlo Boloni auraient largement mérité mieux. Le public de Saint Symphorien, exemplaire à bien des égards tout au long de la saison, avait une nouvelle fois joué le rôle de douzième homme. Mais cela n’a pas suffi. Cruel.

Le sens du coup de théâtre

Dès les premiers instants, les Grenats pressaient haut et défendaient en avançant. Rares furent les occasions de voir cela cette saison. De quoi enflammer encore un peu plus les tribunes d’un stade Saint Symphorien plein à craquer et prêt à en découdre. Mais comme à Metz, on a le sens du spectacle, un geste mal maitrisé par Papa Amadou Diallo se voyait sanctionné par un carton jaune, puis par un rouge après visionnage de l’assistance vidéo (5’). Le match ne pouvait pas plus mal démarrer pour les Messins qui allaient devoir joueur l’intégralité de la rencontre à dix contre onze.

Qu’à cela ne tienne, les hommes de Laszlo Boloni ne s’en laissaient pas conter et repartaient à l’assaut par l’intermédiaire de Koffi Kouao qui ne trouvait pas le cadre (11’). Motivés comme jamais, les Grenats poussaient et ouvraient fort logiquement la marque par Lamine Camara sur un service de Matthieu Udol (1-0, 17’). Dans une ambiance indescriptible, les dix valeureux Messins imposaient leur rythme et continuaient leur pressing haut. Sur un lancement de Kevin N’Doram, le roi Georges Mikautadze débordait, entrait dans la surface et était fauché par son vis-à-vis. L’international géorgien ne se faisait pas prier pour transformer l’offrande et offrir le break au FC Metz (2-0, 25′). Quelques instants plus tard c’est Matthieu Udol qui manquait la lucarne d’un rien (28’).

Après ce temps fort, les Verts reprenaient doucement leurs esprits et mettaient enfin le pied sur le ballon. Et sur un corner, Léo Petrot refroidissait Saint Symphorien et réduisait l’écart (2-1, 34’). Sonnés, les hommes de Laszlo Boloni peinaient à retrouver leur allant et marquaient clairement le pas après cette première moitié de mi-temps totalement folle. Mais poussés par un public en fusion, les Grenats tenaient bon et rentraient aux vestiaires avec une avance d’un but.

Un match irrespirable entre le FC Metz et l’AS Saint-Etienne

Dès le retour sur la pelouse, les Stéphanois se montraient dangereux par l’intermédiaire de Cafaro mais Alexandre Oukidja restait vigilant (47’). Les Messins retrouvaient eux aussi de la fougue et Kevin N’Doram (48’) puis Matthieu Udol (49’) manquaient de peu le cadre. L’entrée en jeu d’Arthur Atta en lieu et place d’Ablie Jallow ajoutait une touche plus technique à l’attaque Grenat. Les esprits s’échauffaient dès lors et la tension montait d’un cran alors que les Stéphanois se voyaient refuser un but grâce à la VAR (67’), Ibrahim Sissoko étant logiquement sanctionné pour être tombé sur le portier grenat.

La peur s’emparait du stade tandis que les hommes d’Olivier Dall-Oglio accentuaient leur domination, bien aidés par les décisions parfois étranges de monsieur Brisard. Crampes, imprécisions, coups de bluff, la fin de match devenait irrespirable. Messins et Stéphanois se dirigeaient inexorablement vers les prolongations. Les sept minutes d’arrêts de jeu paraissaient interminables et au bout du suspense, l’arbitre sifflait la fin du temps réglementaire. Les deux équipes, à égalité sur l’ensemble des deux matchs, allaient devoir poursuivre le combat pour trente minutes.

Dénouement cruel

Les prolongations démarraient par une nette domination stéphanoise et Alexandre Oukidja devait s’employer (94’) sur une frappe à l’entrée de la surface. Kevin Van Den Kerkhof répondait par un geste acrobatique qui faillit tromper Larsonneur (97’). Les deux équipes se rendaient dès lors coups pour coups. Au changement de côté, la fatigue semblait s’être emparée des deux camps. Et si les Verts semblaient enfin profiter de leur supériorité numérique, côté grenat, on ne paniquait pas. Les hommes de Dall’Oglio insistaient mais le bloc messin résistait… jusqu’à la 115ème minute de jeu et ce but plein d’opportunisme d’Ibrahima Wadji. Pas immérité sur l’ensemble de la rencontre mais terriblement cruel pour ce FC Metz qui avait mis les ingrédients pour se sauver malgré les vents contraires.

Le FC Metz retourne en Ligue 2. Au bout d’une saison cauchemardesque, le Club à la Croix de Lorraine va une nouvelle fois devoir repartir de zéro et reconstruire. Il y a du ménage à faire à tous les étages. Une situation que les supporters commencent à connaître par cœur. Il s’agit de la cinquième descente dans l’antichambre du football français sous l’ère Bernard Serin.

FC Metz 2-2 AS Saint-Etienne

Score après 90 minutes : 2-1. Mi-temps : 2-1.

FC Metz : Oukidja, Kouao (Colin 83’), Traoré (Candé 69’), Sané, Udol, N’Doram, Camara (Jean Jacques 91’), Jallow (Atta 45’), Lamkel Zé (Van Den Kerkhof 69’), Diallo, Mikautadze
AS Saint-Etienne : Larsonneur, Nade, Appiah, Petrot (Maçon 56’), Batubinsika, Tardieu (Fomba 96’), Chambost, Cafaro (Mbuku 78’), Moueffek (Monconduit 56’), Sissoko (Wadji 102’), Cardona (Bentayg 102’)

Crédit photo : Icon Sport

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