FC Metz – Stade Rennais : colère et frustration

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Le FC Metz sest cruellement incliné face au Stade Rennais ce samedi soir à Saint-Symphorien. Une défaite 3-2, très difficile à encaisser pour les Grenats qui pourraient être privés de leur buteur fétiche, à minima, lors du derby dimanche prochain à Strasbourg, si l’appel de la décision déposé par les dirigeants messins n’est pas retenu.

La fête aurait pu être belle malgré la pluie ce samedi au stade Saint-Symphorien. Des buts, du spectacle, du public, de l’ambiance et une occasion en or de conforter une précieuse place de barragiste au détriment de Lorient, défait à Lens la veille. Mais les dieux du football sont décidément cruels lorsqu’il s’agit de récompenser les Grenats. Malgré une solidarité exemplaire, le FC Metz n’a pu se défaire du Stade Rennais et s’est incliné 3 buts à 2 dans les arrêts de jeu.

Pire encore, les hommes de Laszlo Bölöni ont perdu Georges Mikautadze, exclu sévèrement dans les tous derniers instants du match. Alors qu’il s’était montré une nouvelle fois magique en inscrivant un but d’anthologie et en délivrant une merveille de passe décisive à Papa Amadou Diallo, l’international géorgien pourrait manquer, à minima, le déplacement au stade de la Meinau le weekend prochain.

Un but, une passe décisive pour le roi Georges

Après quelques minutes d’observation, le premier beau mouvement de la rencontre était à l’initiative de Papa Amadou Diallo, dont le centre ne trouvait malheureusement personne (5’). Le jeune Sénégalais, toujours préféré à Cheikh Sabaly et Didier Lamkel Zé, se montrait très à l’aise dès les premiers instants de la rencontre. Rennes, de son côté, réagissait rapidement mais la défense messine composée de Maxime Colin, Ismaël Traoré, Christophe Hérelle et surtout Fali Candé en lieu et place de Matthieu Udol (blessure), tenait bon. Alexandre Oukidja se montrait quant à lui rapidement rassurant dans ses prises de balles.

Puis vînt la dix-septième minute de jeu. Malgré une nette domination bretonne, les joueurs du club à la Croix de Lorraine parvenaient à ouvrir la marque sur un coup de génie du roi Georges Mikautadze. Sur une ouverture millimétrée de Ablie Jallow, l’international géorgien lobait Steve Mandanda des vingt mètres en position excentrée. Un nouvel exploit personnel du numéro 10 grenat qui ne manquait pas d’enflammer Saint-Symphorien.

Mais cinq minutes plus tard, première douche froide de la soirée. Christophe Hérelle détournait involontairement le ballon dans ses propres filets sur une frappe d’Amine Gouiri et, comme à son habitude, le FC Metz ne parvenait pas à garder l’avantage au tableau d’affichage face à un Stade Rennais particulièrement offensif. Largement dominateurs, les Bretons multipliaient par la suite les assauts sur la cage messine. Mais le portier grenat s’employait et maintenait héroïquement un score de parité.
Si la différence de qualité technique entre les deux équipes semblait criante dans ce premier acte, le toucher de balle d’Arthur Atta, combiné à celui d’Ablie Jallow et du roi Georges, offrait au public messin quelques beaux frissons. Et alors que l’on se dirigeait tout droit vers la mi-temps, Georges Mikautadze débordait côté droit et offrait un caviar à Papa Amadou Diallo qui ne se privait pas pour crucifier l’ancien international de l’équipe de France (44’). Juste récompense pour le jeune transfuge de Génération Foot qui montait en puissance depuis quelques matchs. Contre le cours du jeu, avec du cœur et un brin de réussite, le FC Metz reprenait l’avantage sur le Stade Rennais juste avant la pause.

Faits de jeu et cruel scénario

Au retour des vestiaires, les Rennais accentuaient leur domination. Mais c’est bien Fali Candé, sur une belle contre-attaque, qui lançait les hostilités avec une frappe de trente mètres détournée par Steve Mandanda (47′). Acculés dans leur camp, les hommes de Laszlo Bölöni se montraient en revanche très incisifs et dangereux dans leur transitions. Le rythme baissait clairement en intensité jusqu’à la soixantième minute de jeu, lorsque les Rennais butaient une nouvelle fois sur Alexandre Oukidja.
Sentant que son équipe commençait à plier, le public de Saint-Symphorien donnait alors de la voix. Sur une contre-attaque éclair de Georges Mikautadze, Papa Amadou Diallo était à deux doigts d’inscrire un doublé mais sa frappe était détournée de justesse par Arthur Theate.

Dans le football, tout va très vite et le jeune attaquant grenat aurait été bien inspiré de transformer l’offrande puisque quelques instants plus tard, l’arbitre de la rencontre, Ruddy Buquet, commençait sa discutable partition et sanctionnait une prétendue faute d’Ismaël Traoré dans la surface (72’). Benjamin Bourigeaud ne se faisait pas prier et ramenait les deux équipes à égalité sous les sifflets du stade. Les esprits s’échauffaient quelque peu et Christophe Hérelle écopait même d’un carton jaune. D’un but à l’autre, la partie s’emballait et Alexandre Oukidja devait à nouveau sortir le grand jeu (80’).
Les Grenats donnaient tout jusqu’à la fin et prenaient un maximum de risques pour reprendre l’avantage. Mais le football est décidément cruel. Au cours d’interminables arrêts de jeu (8mn), Arnaud Kalimuendo offrait la victoire aux Bretons sur une contre-attaque rapide. Quelle ironie… le FC Metz pris à son propre jeu par le Stade Rennais. Quelques instants plus tard, Georges Mikautadze, sans doute excédé par les gestes d’antijeu répétés et non sanctionnés des Rennais, bombait le torse devant Kalimuendo. Le joueur rennais percutait le Géorgien et s’écroulait de manière grossière. Sans hésiter, l’arbitre sortait le carton rouge à l’encontre de l’attaquant grenat.

Déjugé quelques instants plus tard par le VAR, Ruddy Buquet ne revenait finalement pas sur sa décision, sans doute pour ne pas se voir infliger des pénalités par la LFP. L’arbitrage de la Ligue 1 venait d’offrir une nouvelle prestation de haute volée. Pierre Dreossi a, quant à lui, confirmé dès le coup de sifflet final que les dirigeants grenats allaient tenter de faire annuler la décision devant la commission de discipline.

Malgré cette défaite, le FC Metz reste solidement accroché à la seizième place du classement, synonyme de barrages. Mais les Grenats n’ont qu’un matelas de trois points sur Lorient et il reste deux rencontres à disputer. Une face à Strasbourg à la Meinau, une face au PSG lors de la dernière journée à Saint-Symphorien. Les Messins seront-ils privés de Georges Mikautadze ? Réponse d’ici à quelques jours.

Compositions des équipes
FC Metz : Oukidja, Colin, Candé, Traoré, Hérelle, N’Doram, Camara (Sabaly 86′), Atta (Jean Jacques 86′), Diallo (Lamkel Zé 86′), Mikautadze, Jallow (Van Den Kerkhof 83′)
Stade Rennais FC : Mandanda, Truffert, Wooh, Theate, Seidu (Doue 67′), Matusiwa, Bourigeaud, Doue (Salah 86′), Terrier (Le Fee 59′), Kalimuendo-Muinga, Gouiri (Yildirim 67′)

Crédit photos : Mikael Frank – Let’s Go Metz

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