2,2K Le FC Metz s’est imposé chez lui face au Clermont Foot 63. Une courte victoire 1-0 qui permet aux Grenats de garder un espoir de recoller à la place de barragiste. Peu importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse. Dans un match aux forts accents de Ligue 2, le FC Metz s’est imposé face au Clermont Foot 63. Une victoire laborieuse 1-0 sur un penalty transformé par Georges Mikautadze qui vient bonifier celle obtenue à La Beaujoire une semaine plus tôt. Mais malgré l’issue heureuse de la rencontre, la prestation des hommes de Laszlo Bölöni face à la lanterne rouge du championnat n’inspire pas forcément confiance. Privés de ballons comme à l’accoutumée, les Grenats ne doivent leur succès qu’à une maladresse chronique de leur adversaire et à un grand Alexandre Oukidja, décisif à plusieurs reprises. Si l’espoir de revenir dans la course au maintien peut légitimement subsister mathématiquement, on voit mal comment cette équipe pourrait poursuivre cette miraculeuse série de victoires. Dominés dans le jeu, peu inspirés et souvent maladroits, les joueurs du club à la Croix de Lorraine auront toutefois eu le mérite de tenir bon jusqu’au coup de sifflet final grâce à une salvatrice solidarité. Un FC Metz dominé mais opportuniste Le premier acte entre le dernier et l’avant-dernier du championnat fût, contre toute attente, très pauvre techniquement. Après quelques minutes d’observation durant lesquelles les Grenats annoncèrent la couleur en laissant volontiers le ballon aux hommes de Pascal Gastien, le match s’emballait enfin. Georges Mikautadze était à deux doigts de subtiliser le ballon à Mory Diaw, à la suite d’une relance rendue difficile par un rare pressing messin (4’). Le Géorgien récidivait peu de temps après, avec une belle reprise à l’entrée de la surface qui passait au-dessus des cages du gardien clermontois (8’). C’était ensuite au tour de Kevin Van Den Kerkhof de mettre la pression sur le portier visiteur et de louper de peu l’ouverture du score (23’). Les Clermontois monopolisaient le ballon, mais les joueurs du FC Metz se montraient pourtant les plus dangereux, à l’image d’Arthur Atta qui délivrait une offrande à un maladroit Danley Jean Jacques (25’). Le tournant de la mi-temps intervenait à la demi-heure de jeu. Andy Pelmard se rendait coupable d’une faute dans la surface sur Maxime Colin. Georges Mikautadze ne se faisait pas prier et transformait le penalty (32’). Bien payé pour les joueurs de Laszlo Boloni qui pouvaient remercier Alexandre Oukidja, auteur d’un arrêt de toute beauté quelques instants plus tard sur un corner clermontois (34’). Très largement dominé dans le jeu mais plus opportuniste, le FC Metz rentrait aux vestiaires avec un but d’avance sur le Clermont Foot. Sur un air de Ligue 2 Après la pause, les vingt-deux acteurs revenaient sur la pelouse avec les mêmes intentions. Sur un air de Ligue 2, le FC Metz et le Clermont Foot offraient un concert de passes ratées, une symphonie d’approximations tactiques. Il fallait s’accrocher pour ne pas s’endormir. Heureusement, le public, lui, donnait de la voix et lançait la révolte. Et il n’en fallait pas beaucoup plus pour que les Grenats reprennent une très relative emprise sur les évènements. Or, peu habitués à posséder le ballon, les joueurs du club à la Croix de Lorraine s’en remettaient trop souvent à des exploits des trois attaquants. Et sans un Alexandre Oukidja des grands soirs, les Clermontois auraient pu égaliser sur une belle reprise de Cheick Oumar Konaté (57’). Plus entreprenants qu’en première période malgré tout, les Messins poussaient et Danley Jean Jacques voyait sa frappe déviée par un défenseur auvergnat (62’). Mais, de nouveau, le match retombait en intensité et sur une talonnade heureusement manquée de Grejohn Kyei à deux mètres des cages du portier grenat, les Clermontois loupaient de nouveau l’égalisation. Sous les sifflets de Saint-Symphorien, les hommes de Laszlo Bölöni jouaient avec le feu et ne parvenaient pas à faire le break. Et c’est dans la souffrance que le FC Metz tenait difficilement son avantage sur Clermont jusqu’au coup de sifflet final. Laborieux, parfois inquiétant, mais suffisant. Le contrat était rempli et les Messins enchaînaient enfin un second succès d’affilée. L’objectif d’une série de deux victoires consécutives a été atteint, dans la douleur, et il faudra montrer un tout autre visage à Reims dans une semaine pour poursuivre l’aventure et maintenir l’espoir. Désormais, le FC Metz ne doit plus calculer mais simplement gagner, coûte que coûte et peu importe la manière. Il reste neuf finales à disputer et il faudra prendre des points face à des équipes bien plus dangereuses que Clermont. Composition des équipes FC Metz : Oukidja – Colin – Udol (C) – Hérelle – Candé – Jean Jacques – Camara – Atta – Van Den Kerkhof (Diallo 85′) – Lamkel Zé (Sabaly 77′) – Mikautadze (Sané 93′).Clermont Foot 63 : Diaw – Konate – Matsima – Pelmard – Borges (C) – Keita – Gastien – Allevinah – Cham – Rashani – Nicholson. Crédit photo : Herve Bellenger/FEP/Icon Sport