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Le FC Metz doit retrouver la victoire face au Havre AC ce dimanche. Mais avec quel système, quelle animation offensive ? Eléments de réponse avec Laszlo Boloni et Maxime Colin.

Le FC Metz aborde un premier tournant cette saison, avec la réception du Havre ce dimanche (15h). Les Grenats devront mettre fin à une spirale négative de quatre défaites consécutives, mais surtout, retrouver de l’allant offensivement. Gros point noir dans cette mauvaise série, l’animation offensive. En quatre matchs, le FC Metz n’a marqué qu’une fois, grâce à un but venu d’ailleurs de Lamine Camara. Le 4-2-3-1 de Laszlo Boloni semble de plus en plus lisible. Le système de jeu messin mérite-t-il une évolution ?

Interrogé en conférence de presse sur une potentielle évolution tactique, l’entraîneur du FC Metz admet vouloir conserver une certaine solidité au milieu de terrain. « Passer à deux attaquants ? D’abord, quelque soit le numéro 9, ce serait bien qu’il exprime une certaine efficacité. Quand on perd la bataille du milieu de terrain, on perd le match. Ce sont des questions que je me pose depuis des années et ma ferme conviction, c’est que ce n’est pas le système qui est important. C’est l’animation et la performance individuelle des joueurs qui sont importantes », confie Laszlo Boloni. Certains joueurs doivent donc faire mieux dans le système du technicien roumain.

Le choix des hommes

Pour animer le système de jeu face au Havre AC, l’entraîneur du FC Metz compte donc sur des éléments moteurs, en particulier Lamine Camara. Si le Sénégalais n’est pas du genre à se mettre la pression, beaucoup de responsabilités pèsent sur ses épaules. Trop pour un jeune homme de 19 ans ? Pas selon Laszlo Boloni : « Sincèrement, j’aimerais le voir plus dans le jeu. Comme lors du match à Saint-Etienne, certes en Ligue 2, où il a fait ce qu’on attendait de lui. J’attends plus de lui, comme j’attends plus des autres milieux de terrain ». On peut penser à Danley Jean Jacques, régulièrement titulaire dans l’entrejeu, qui n’apporte pas de garanties techniques satisfaisantes depuis le début de la saison.

Sur le papier, plusieurs solutions se présentent néanmoins à Laszlo Boloni pour accompagner Lamine Camara, qui pourrait reculer d’un cran, laissant à Ablie Jallow une place de « meneur » en soutien de l’attaquant. Mais le Gambien n’a pas encore montré toutes les qualités qu’on lui prêtait la saison dernière en Ligue 2. Enfin, faire évoluer le 4-2-3-1 messin en 4-3-3 (autre système apprécié par Boloni), reste une piste. Camara aurait alors un rôle de relayeur, associé à une autre « numéro 8 ». Une association avec Arthur Atta pourrait être une piste à explorer dès ce dimanche face au Havre AC.

Accompagner le numéro 9

Ce n’est un secret pour personne. Le départ de Georges Mikautadze a laissé une grand vide à la pointe de l’attaque. Ni Benjamin Tetteh, ni Simon Elisor, ni Oscar Estupinan n’ont réussi encore à endosser le costume d’un numéro 9 titulaire de Ligue 1. Si Elisor, plus mobile, peut davantage se montrer que ses concurrents dans le système Boloni, il faut désormais composer avec ces profils d’attaquants de fixation. Une équation très complexe dans une équipe qui défend très bas et qui n’a que très peu la possession du ballon.

« C’est sûr qu’il faut que le numéro 9 soit alimenté avec des centres, des passes dans l’intervalle… Il faut qu’on s’améliore là-dessus, que l’on crée plus de danger dans la surface adverse. Peut-être que sur les derniers matchs, on défend un peu trop bas », admet Maxime Colin. « Effectivement, cela fait une longue distance pour arriver dans la surface adverse. Récupérer le ballon plus haut permettrait de remonter le bloc, il faut trouver le bon équilibre pour ne pas être désorganisé à la perte du ballon. A domicile, contre Le Havre, on a besoin d’être un peu plus aventurier », lance le latéral droit du FC Metz. Des Grenats qui devront se montrer aventuriers, mais avant tout guerriers, pour espérer briser leur série négative et retrouver la victoire.