292 Mercredi, Metz Handball et Brest Bretagne Handball se rencontreront pour la 19ème journée de Ligue Butagaz Energie. Une rencontre déterminante pour l’attribution du titre de championnes de France. Jusqu’à la saison 2021/2022, le titre de championnes de France se déterminait au bout de la saison régulière par une double confrontation entre premières et deuxièmes. Cette saison, les règles ont changé et les confrontations directes en championnat sont devenues déterminantes. Le match du mercredi 29 mars aux Arènes de Metz pourrait donc s’avérer crucial. Deux dynamiques en championnat Les deux équipes ne connaissent pas tout à fait le même saison. Si Metz Handball réalise pour le moment un parcours sans faute et sans doute, l’équipe de Brest a tremblé à plusieurs reprises. Après 7 journées d’invincibilité les joueuses de Pablo Morel s’étaient inclinées pour la première fois en décembre à Saint-Amand (24-23). Bien relancées avec une nouvelle série réussie, incluant des matchs dangereux face à Nantes ou encore Paris 92, les armoricaines avaient croisé pour la première fois le chemin de Metz Handball fin janvier et c’étaient inclinées au terme d’un match au drôle de rythme (19-23). Plus récemment, les Rebelles sont tombées dans le piège Dijonnais (32-27). Trois défaites qui rendent la course au titre quasi impossible au BBH, dont les espoirs ne reposent désormais que sur une victoire à Metz et une déroute des Dragonnes en fin de saison. Deux préparations bien différentes Luxe d’une phase de groupes réussie en Champions League et d’une qualification directe en quart de finale, Metz Handball a bénéficié de 13 journées sans match. De quoi soigner les petites blessures accumulées au fil des mois tout en gardant le rythme avec des entraînements toujours aussi soutenus. Attention toutefois à ne pas faire l’expérience de ce que l’on appelle « Ring Rust » dans les sports de combat, autrement dit le malaise du retour à la compétition malgré des entraînements soutenus. Les messines en avaient en quelque sorte fait l’expérience après la dernière trêve internationale avec un match à Toulon particulièrement compliqué. Pour Brest la préparation a été tout autre. Opposées à la Team Esbjerg en barrage de Champions League il a fallu prendre les étapes les unes après les autres. La difficulté d’un match aller-retour face à une des meilleures équipes d’Europe a certainement dû laisser des traces physiquement et mentalement tout en ne laissant que peu de temps pour se retourner dans une semaine décisive sur trois tableaux. Cette situation a le mérite d’avoir tenu les joueuses bien en jambes et en condition de match. Revue d’effectif Côté effectif, Metz s’est beaucoup reposé sur six joueuses dans les matchs importants : Chloé Valentini, Bruna de Paula, Sarah Bouktit, Kristina Jorgensen, Louise Burgaard et Debbie Bont. Un groupe que l’on peut dans une certaine mesure étendre à Tamara Horacek et Laura Kanor qui bénéficient également d’un temps de jeu précieux. Du côté des buts la tâche a été partagée de manière efficace entre Hatadou Sako et Camille Depuiset.Ce fonctionnement en groupe restreint a fait ses preuves avec une saison quasi parfaite mais on a parfois cru toucher les limites du dispositif dans des matchs rythmés et tendus. La clé de la fin de saison messine pourrait être la capacité à fédérer et impliquer tout l’effectif en cas de pépin. Côté Brestois le groupe utilisé a été beaucoup plus large. De par la profondeur de l’effectif d’une part mais aussi par les aléas sportifs et extra-sportifs. Blessures, absences, suspensions… L’équipe de Pablo Morel n’a jamais trouvé son plein équilibre et le récent changement de capitanat (Lassource – Carlson) en témoigne. Plus surprenant encore, le manque de capacité d’adaptation à certaines situations malgré des postes triplés, la faute peut être à un état d’esprit collectif mal calibré. De nombreuses joueuses importantes savent qu’elles n’entrent pas dans les plans pour les saisons à venir (Fauske, Brnovic, Kobylinska…) et si les « remplaçantes » sont déjà connues (Maslova, Dembele, Mladenovska…) cela n’aide pas forcément à l’effort commun et constant. Quel que soit le résultat en championnat de ce Metz Handball – Brest, le titre semble quasiment acquis pour les Dragonnes et Brest n’a plus pour objectif que de verrouiller une deuxième place synonyme de Champions League. Restera Samedi, la demi-finale de Coupe de France qui pourrait incarner le dernier espoir de voir une coupe pour l’équipe finistérienne cette saison.