286 Ce mardi 27 septembre, l’Équipe de France accueillait la presse dans la salle d’entraînement de la Maison Du Handball. L’occasion de voir une nouvelle joueuse, des visages bien connus et évidemment le sélectionneur, Olivier Krumbholz. Hormis la blessure de Méline Nocandy, Olivier Krumbholz était en possession de tout son groupe pour préparer les matchs amicaux face à l’Allemagne. Seule absence à noter pour la séance ouverte, celle de Grâce Zaadi. Après plus d’une heure et demie d’entraînement le sélectionneur messin s’est présenté face à la presse pour répondre à de nombreuses questions sur différents sujets d’actualités. Tout d’abord Olivier Krumbholz, vous perdez une joueuse phare du collectif, que dire de l’absence de Méline Nocandy pour les prochaines échéances ?C’est une bien mauvaise nouvelle ! Méline est une joueuse qui a des qualités exceptionnelles et qui est irremplaçable. C’est une jeune joueuse, elle devait profiter de ces deux ans pour préparer les Jeux Olympiques. Ceci dit, elle a encore le temps de récupérer avant 2024, pour y jouer à 100%. Pour compenser la blessure de Méline, avez-vous pensé à faire appel à une autre demi-centre ? Je n’ai pas senti que c’était nécessaire. Nous avons Tamara, Grâce et Léna. On a préféré continuer sur la logique du groupe. Nous sommes actuellement 19 en stage, c’est un bon effectif. Surexploiter Grâce Zaadi est donc envisagé ? Nous n’avons pas encore le plan de bataille. Mais surexploiter Grâce parce que Méline est blessée n’est pas un choix qui nous emmènera au bout des compétitions. C’est un peu l’impression que j’ai sur le Mondial en Espagne, certaines joueuses cadres ont manqué d’énergie sur la fin. Le jeu n’est pas à remettre en cause mais c’est un problème plutôt physio. Comme nous n’avons pas maîtrisé certains matchs, comme la Serbie, on a trop sollicité certaines joueuses et après nous n’avons plus d’énergie. Grâce il faut l’utiliser, c’est une pièce maîtresse de l’Équipe de France et il faut qu’elle reste du premier au dernier match. Dans cette équipe, d’autres joueuses sont capables de prendre le relai et il est hors de question de surcharger Grâce Zaadi. Il y a quelques jours, nous avons appris que vous donniez le brassard de capitaine à Estelle Nze Minko, pourquoi faire ce choix maintenant ? Je pense qu’Estelle à toute les capacités pour le faire. Au cours de la semaine au Havre, nous avons joué contre l’Ukraine, elle a assumé le rôle de capitaine et elle l’a très bien fait. Je pense que c’est le bon moment pour elle. C’est une joueuse qui a maintenant une grande expérience et une belle personnalité pour ce rôle là. Ça a dû être délicat de l’annoncer à Coralie Lassource ? Nous en avons discuté. Nous ne sommes que de passage, ce sont des étapes. Pour les deux il faut voir dans cette décision tout ce qu’il y a de positif. Coralie Lassource va pouvoir se concentrer à son rôle de joueuse à 100%. Quoi qu’il arrive, elle reste la capitaine de l’Équipe de France championne Olympique. Vous allez rencontrer à deux reprises l’Allemagne, quels sont les objectifs sur ces deux oppositions à Metz et à Nancy ? D’abord le plaisir de se retrouver et de jouer ensemble, c’est primordial. Cela fait un moment que nous n’avons pas travaillé ensemble. Ce sont deux matchs importants. En face, l’Allemagne a une équipe relativement jeune, avec un potentiel qui me donne l’impression de pouvoir nous embêter, mais de pouvoir embêter les autres également. Elles peuvent revenir dans le groupe des quatre, cinq qui dominent. C’est une équipe qu’on retrouvera au deuxième tour, sauf accident. Depuis mon retour en 2016, nous avons joué qu’une seule fois les allemandes. C’est un pays ami et en sortant de cette Golden League cela nous permet de retisser des liens avec ceux contre qui nous avons moins joué. Les filles aiment bien jouer des matchs et nous avons besoin d’avoir l’équipe Championne Olympique qui joue devant son public afin de préparer son Championnat d’Europe. Nous développons aussi le handball, donc il faut utiliser les images de nos équipes de France. Deux matchs en faisant tourner l’effectif me semble être un bon compromis. Une « nouvelle » a rejoint le staff des Bleues. Amandine Leynaud vous accompagne désormais dans l’encadrement, quel va être son rôle ?Sa présence c’est surtout de faire travailler les gardiennes et les tireurs. Quand on a passé sa vie a arrêter des tirs, on peut donner des conseils pour expliquer comment elle s’y prenait pour arrêter les ballons. En dehors, du handball, Amandine Leynaud c’est une belle personnalité. Et puis vous vous doutez bien si une joueuse se porte candidate pour intégrer le staff de l’équipe de France avec ce qu’elle a apporté, son expérience, son charisme, ça rentre en ligne de compte. Nous sommes très content de l’accueillir parce que ça a toujours été une personnalité à part, discrète, mais qui a beaucoup apporté. Enfin, vous avez fait appel à la très prometteuse demi-centre Nantaise, Léna Grandveau, que pouvez-vous nous dire sur cette joueuse ? Léna Grandveau est identifiée dans les catégories de jeune comme une bonne joueuse avec un avenir prometteur. C’est une joueuse très engagée dans la prise d’intervalle, dans les débordements. Elle joue également bien avec le pivot. Elle n’a pas peur de mettre la tête dans l’intervalle. Elle sort des juniors, donc on lui fait un petit coucou ! Être une bonne joueuse, voir une très bonne joueuse junior et avoir le niveau sénior, il y a peut-être une marche. Léna s’intègre tranquillement, elle ne cherche pas raison à briller et a certainement raison. Au fur et à mesure, elle va mettre ses savoirs faire dans le jeu et exprimer ses qualités. Elle rentre dans ce groupe avec humilité et c’est la meilleure chose à faire. Propos recueillis à la Maison du HandballCrédit photo : Lucas Deslangles / Let’s Go Metz