Caen – FC Metz : Les Messins pris à leur propre jeu

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À Caen, le FC Metz a été surpris par des Normands bien en place défensivement. Une défaite frustrante, avec cette recette que les Grenats maîtrisent si bien : 1-0 sur un coup de pied arrêté.

Lors de son dernier passage en Ligue 2 en 2018-2019, le FC Metz avait débuté par sept victoires de rang. Quatre ans plus tard, il faut simplement attendre le deuxième rendez-vous de la saison pour voir les hommes de Laszlo Boloni chuter une première fois. À Caen, le FC Metz s’est cassé les dents sur une défense à cinq bien regroupée. Si Malherbe n’a pas été si intéressant dans le développement du jeu, son réalisme et sa vitesse en contre-attaque ont fait mal. Le schéma que le FC Metz a tant de fois usé s’est retourné contre lui.

Sur le papier, la composition présentée par le tacticien roumain semblait alléchante. La paire Maziz – Jean-Jacques n’était pas reconduite au milieu de terrain. Le duo Boubacar Traoré – Habib Maïga laissait entrevoir de l’envie et de l’impact physique au milieu de terrain. Et c’est de là que le gros des problèmes est venu.

Photo by Anthony Bibard/FEP/Icon Sport

De retour en Ligue 1 ?

Sur la première période, le FC Metz était quasiment reparti sur des bases identiques à la saison passée. Un bloc peu inspiré et peu concerné, pris de vitesse par des Normands en jambes. En première ligne, le fameux duo Maïga – Traoré. L’Ivoirien, de retour de blessure, manquait cruellement de repères sur la pelouse. Incertain dans ses interventions, il n’a fait que faire regretter aux supporters la non-titularisation du jeune Danley Jean-Jacques.

Quant à Boubacar Traoré, l’engagement mal dosé et le mauvais timing laissent à penser que son retour de suspension n’a pas vraiment aidé. Très indiscipliné, sa frappe sèche à l’heure de jeu, qui aurait pu amener l’égalisation sans la parade de Mandrea, a été sa seule mise en valeur. Décevant pour une première à l’échelon inférieur.

Un manque de sang 9

Devant, Georges Mikautadze ne peut pas tout faire. Encore très en jambes, le Géorgien est toujours très dangereux pour la défense adverse. Bien aidé de Jallow et Gueye sur les côtés, les trois parviennent à se montrer aux abords des vingt-cinq mètres. Mais le match moyen de Mikelbrencis, et les déchets de Niane, ont été un vrai frein au jeu offensif du FC Metz.

Photo by Anthony Bibard/FEP/Icon Sport

Buteur la semaine passée, Ibrahima Niane continue de décevoir devant. Plus souvent ciblé sur les longs ballons, la « Gachette de M’bour » n’en finit plus de tirer des balles à blanc. Ses mauvais contrôles et l’oubli de Mikautadze sur le deux contre deux (54′) ne font que pointer la nécessité de se renforcer en attaque pour jouer aux côtés du numéro 9 messin.

Une défense en chantier

Partira ou pas, Kouyaté était bien là, et a globalement répondu présent. Ismaël Traoré, un peu juste pour être titulaire, est entré en jeu. Toujours est-il que Fali Candé, en défense centrale, ne rassure pas. À l’image d’un Matthieu Udol perdu l’an dernier, le latéral portugais n’a pas de repères dans l’axe de la défense messine. Légèrement fautif sur le but, ses mauvaises transmissions ont mis le feu au derrière du FC Metz, laissant Malherbe contrer comme bon lui semble.

À d’Ornano, le FC Metz s’est pris une claque. Pas dans le score, mais bien dans la réalité du championnat. Une Ligue 2 toujours aussi physique, mais toujours plus réaliste et plaisante dans le jeu. Le niveau de l’antichambre monte, et les Grenats doivent rapidement en prendre conscience pour éviter de concéder trop de retard sur des adversaires comme Caen, Bordeaux ou le Paris FC. Contre Valenciennes le 13 août, il faudra s’assurer que Saint-Symphorien soit la forteresse imprenable si précieuse pour la remontée.

Photo by Anthony Bibard/FEP/Icon Sport

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