284 Dans le cadre de la vingt-sixième journée de Ligue 1, le FC Metz recevait le FC Nantes à Saint Symphorien. Pour les grenats, l’objectif était simple. Prendre des points et tenter de s’extirper de la zone rouge. Objectif partiellement atteint. Le FC Metz, dix-neuvième, recevait le FC Nantes septième dans le cadre de la vingt-sixième journée de Ligue 1. Objectif : gagner sous le soleil Mosellan et devant un public de Saint Symphorien peu gâté cette saison. Les grenats, privés de leur coach en bord de terrain suite à la sanction sévère infligée par la LFP à Frédéric Antonetti, pouvaient néanmoins compter sur le retour dans le groupe de Nicolas De Préville après plusieurs semaines d’absence. De quoi espérer booster une attaque en berne (deux buts en six rencontres en 2022) et raviver la flamme des supporters grenats. Mais pour cela, encore fallait-il se défaire d’un FC Nantes en pleine bourre après sa belle victoire face au PSG la semaine passée. La troisième d’affilée pour les canaris, auteurs d’une saison plutôt satisfaisante. Aucune prise de risque Les grenats se montraient rapidement dangereux (5′) après un beau mouvement entre Farid Boulaya et Thomas Delaine. Mais la première véritable action franche de la rencontre intervenait seulement cinq minutes plus tard avec une frappe surpuissante de Wylan Cyprien (10′). Heureusement pour les Messins, le ballon passait de peu au dessus des cages de Marc-Aurèle Caillard. Au quart d’heure de jeu, les canaris acculaient les grenats dans leur camp. Bien en place défensivement, les protégés de Frédéric Antonetti manquaient cruellement (et contre toute attente) de solutions sur les phases offensives. En face, les Nantais accentuaient leurs attaques et Osman Bukari voyait sa frappe détournée en corner (22′). Imprécis dans leurs rares récupérations de balle, les joueurs du club à la Croix de Lorraine peinaient à se projeter vers l’avant. La première frappe messine était l’œuvre de Louis Mafouta (30′) après un débordement et un centre de Thomas Delaine. Quelques minutes plus tard, Pape Matar Sarr tentait à son tour sa chance de loin (35′) mais manquait de précision. Après une première période bien terne, les deux équipes rentraient aux vestiaires sur un score vierge. La frilosité tactique du FC Metz une nouvelle fois mise en exergue. Un match ennuyeux de bout en bout Dès la reprise, les Nantais frappaient au but après un contre bien mené côté gauche (46′) mais le ballon s’envolait au dessus des cages messines. Coupables de beaucoup trop de déchets techniques, les grenats n’arrivaient pas à emballer la rencontre. Et les canaris en profitaient pour partir à l’assaut des buts de Marc-Aurèle Caillard (58′ et 59′). Heureusement, l’imprécision semblait contagieuse sur la pelouse de Saint-Symphorien. A peine entré à l’heure de jeu à la place de Farid Boulaya, Nicolas De Préville tentait de montrer la voie en imposant un pressing généreux sur la défense nantaise (64′). Puis, bien servi par Fali Candé, Opa N’Guette reprenait de volée au point de penalty, sans succès (65′). Frileuses et brouillonnes, les deux équipes offraient un spectacle affligeant aux 15800 courageux spectateurs. Les seules opportunités messines auraient pu survenir sur coups de pieds arrêtés. Mais là encore le niveau technique s’avérait insuffisant pour inquiéter Alban Laffont (78′). Seul Nicolas De Préville semblait apte à créer du jeu. Sa jolie passe à Opa N’Guette (82′) aurait mérité meilleure issue. Mais l’attaquant sénégalais se trouait lamentablement. Et comme un match aussi pauvre ne pouvait se terminer sans carton rouge, Florent Batta, « fils de », excluait Vincent Pajot après un tacle mal maîtrisé (86′). Félicité pour l’ensemble de son œuvre, le milieu de terrain grenat laissait ses partenaires à dix pour les dernières minutes. La fin du match ne sera qu’accumulation de frustration et d’erreurs manifestes de l’homme en noir. Score final 0-0. « Dans la situation où on est actuellement, c’est un bon point. » Louis Mafouta se voulait plutôt positif en zone mixte. L’attaquant centrafricain, esseulé à la pointe des grenats, semblait pourtant conscient des difficultés offensives de son équipe : « On est solide défensivement mais il va falloir faire mieux offensivement. On ne s’est pas créé assez d’occasions surtout à domicile mais on va travailler et faire mieux au prochain match. Plus la saison avance et plus les adversaires seront forts. Il va falloir répondre présent. » Thomas Delaine, de son côté a vu des motifs d’espoirs et a tenu à saluer la patience du public messin : Pour Nicolas De Préville, le constat est le même : « On ne prend pas de but, on prend un point mais on avance pas assez vite. Y avait la possibilité de se rapprocher des places de devant et de recoller à d’autres équipes. Défensivement on est costaud mais offensivement c’est pas assez. C’est le classement qui fait ça, la peur de se faire punir. On a du mal à se lâcher mais on est encore dans le coup, on s’accroche. » Le verre à moitié plein Une fois encore, le FC Metz a brillé par son inoffensivité (huit tirs, aucun de cadré) et son manque de grinta. Un bloc équipe trop bas, aucun pressing, aucune prise de risque, difficile de marquer dans ces conditions. Pourtant, les grenats sortent miraculeusement de la zone rouge à la différence de buts. Sans une égalisation tardive de Yoann Touzghar face à l’OM, les Messins auraient même pu dépasser Troyes. Comme quoi, cette lutte pour le maintien promet d’être disputée jusqu’au bout. Mais pour se maintenir, il faudra gagner. Et pour gagner, il faudra marquer et montrer un visage plus conquérant. L’assise défensive est bien de retour. Maintenant il va falloir un jour se créer des occasions et cadrer des frappes. Crédit photos : FC Metz Officiel