169 Carlo Molinari est un personnage incontournable du football français. Pendant presque 40 ans à la tête du FC Metz, l’homme que les supporters appellent toujours « président » a façonné son club, remporté des titres et forgé sa légende par son amour du maillot grenat. Le président d’honneur du FC Metz nous reçoit dans la salle du conseil d’administration. Entretien. KB : Vous êtes devenu président du FC Metz à 33 ans, il ne me reste plus que 7 ans pour y arriver. Selon vous, est-ce encore possible en 2018 de devenir président d’un club comme vous l’avez fait en 1967 ? Bonne question ! Je pense que c’est complètement différent dans la mesure où nous étions dans un milieu associatif alors qu’aujourd’hui nous sommes une S.A.S.P. (société anonyme sportive professionnelle). C’est possible de devenir président du FC Metz ou d’un autre club dans sept ans mais à mon avis, il va falloir s’appuyer sur de gros capitaux, avoir de gros moyens, ce qui n’était pas le cas quand j’ai pris le club. Il n’y avait pas de dettes et il n’y avait pas de besoins financiers aussi importants qu’aujourd’hui. S : Comment êtes-vous devenu président du club ? D’une part, j’y étais immergé, j’ai été cadet au FC Metz avant de choisir une autre discipline sportive. D’autre part, il y a eu la disparition de Raymond Herlory, un président emblématique qui fût à la tête du club durant une trentaine d’années. C’est Monsieur Mayer qui lui avait succédé pendant deux ans, je dirais un peu par défaut parce qu’il n’avait aucune envie d’être président du FC Metz. C’était quelqu’un qui préférait la boxe et qui n’était pas intégré dans le milieu. Tout ceci ne lui disait rien et il cherchait un successeur. À l’intérieur du club personne ne voulait prendre sa place. De ce fait, on est venu me solliciter et il n’a pas fallu tellement longtemps pour me convaincre. J’en avais envie, il n’y avait rien de plus naturel. KB : Quand vous acceptez le poste c’est surtout dans l’idée de structurer davantage un club à Metz ? Le club professionnel existait déjà. C’était un club très solide. Mes prédécesseurs étaient déjà en avance parce qu’ils avaient déjà constitué en parallèle une société de capital. Raymond Herlory avait pensé que tôt ou tard, les choses changeraient et que le système associatif s’époumonerait. Juste avant 1998, nous étions en retard par rapport à l’Italie, l’Espagne et l’Allemagne qui étaient déjà structurés sur le plan juridique. Quand nous étions encore une association, je suivais notamment les transferts Italiens et j’étais impressionné par les montants. On savait que tôt ou tard nous allions y passer. Madame Buffet (ndlr : Ministre des sports en 1999) a imposé une loi sur le sport (ndlr : loi du 28 décembre 1999, obligeant les associations sportives affiliées à une fédération sportive à se constituer en société anonyme sportive) et à partir de là tout s’est enclenché. C’est devenu beaucoup plus difficile pour tout le monde. Aujourd’hui sur le plan du capital, que l’on soit un gros, un moyen ou un petit club, on est toujours sur le fil. Nous avons besoin de plus en plus de moyens. Un club comme la Juventus, qui appartient à la famille Agnelli et qui détient FIAT, eux n’ont pas de soucis financiers et pourtant ils n’arrivent pas à gravir la dernière marche. Silvio Berlusconi a dû vendre le Milan AC à des investisseurs Chinois bien qu’étant milliardaire. La famille Moratti qui possédait l’Inter de Milan, même combat ! La Roma appartient aujourd’hui à des Américains. KB : Mais c’est aussi le cas en France… Oui avec Paris qui appartient aux Qataris. À notre échelle, nous avons aussi une amorce, il y a Auxerre qui appartient à des Chinois, Troyes qui était aussi avancé dans les discussions pour passer la main, les gars n’y arrivent plus. Nous à Metz, nous avons la chance d’avoir un actionnaire qui est passionné et qui a encore les moyens. J’espère qu’il aura encore ses moyens là dans cinq ou dix ans. FM : Quel est votre rôle actuellement au sein du club, vis à vis des joueurs, du staff et de la direction ? Est-ce un rôle simplement moral, symbolique, ou également organique ? Ma fonction aujourd’hui est purement morale, je suis président d’honneur mais je veille à ne pas empiéter dans le domaine de la présidence. J‘ai un recul assez marqué et volontaire. Si vous voulez avoir une idée de la relation que j’ai avec Bernard Serin et de l’estime que l’on se porte réciproquement, quand il est devenu président, je lui ai dit que mon bureau était à sa disposition et lui m’a répondu que ce bureau était le mien ad-vitam æternam. C’est pour vous dire qu’il a considéré que je n’étais pas une gêne pour lui, et que j’avais suffisamment de tact et d’expérience pour ne pas passer derrière et créer des refuges à ceux qui ne sont éventuellement pas d’accord avec lui. FM : Il vous consulte parfois sur certaines questions ? Oui nous allons souvent déjeuner ensemble, nous en discutons à bâtons rompus. Mais j’essaye de faire le maximum pour ne pas le perturber dans ses décisions. Ce qu’il y a de dramatique avec le football, c’est qu’il appartient à tout le monde. Et tout le monde a son avis. Je lui conseille souvent de prendre ses décisions selon son propre feeling. Il s’appuie beaucoup sur Philippe Gaillot et Frédéric Arpinon. Donc de temps en temps je leur demande : « Vous en êtes où au niveau de votre projet… » Mais ça s’arrête là. Je peux aussi donner mon avis sur un joueur. Le football anime les gens, ça intéresse tout le monde. Jean-Marie Rausch, qui n’était pas un passionné de foot, disait toujours : « Tous les Messins ne vont pas au match mais tous les Messins s’intéressent au FC Metz ». C’est un peu vrai, même ceux qui ne vont pas au stade ont un avis sur le club. KB : Il faut avouer que le club est une vitrine pour la ville, quand vous vous déplacez en France et que vous dites que vous venez de Metz, inconsciemment, les gens pensent au FC Metz… Bien sûr ! C’est un peu ma fierté, et je crois d’ailleurs avoir largement contribué à ce que les journalistes Parisiens parlent de Metz et non de « Metss ». FM : Il y a des récalcitrants, mais avec les réseaux sociaux on commence à s’en charger… C’est bien ! Je vais vous faire une confidence, vous allez penser que j’appartiens à une autre génération mais les réseaux sociaux je n’y vais pas. Les réseaux sociaux ça a du bon, forcement, mais pour quelqu’un qui est en place, quand on traverse des moments difficiles, c’est écrasant. Il faut pouvoir être hyper costaud pour endurer tout ce que l’on entend. KB : Mais vous n’avez jamais eu envie de tenter l’expérience d’avoir un compte sur Twitter ou sur Facebook ? Surtout pas ! (rires). Je n’ai jamais eu la volonté. D’ailleurs je n’ai pas de compte Facebook. J’en ai eu un, une fois. Je l’ai appris par le médecin de ma mère qui m’a dit qu’il m’avait vu sur ma page Facebook. J’ai demandé à faire retirer tout de suite ce truc-là ! C’est simplement pour me protéger et éviter de voir des choses qui pourraient me faire du mal. Bien que maintenant je suis épargné parce que je ne fais plus rien (rires). S : Votre plus gros regret en tant que président du FC Metz ? Je dirais de ne pas avoir toujours été suivi par les institutions locales. Il y a toujours eu de la division entre la mairie, le conseil général et la région. On n’arrivait pas à faire bloc pour refaire le stade en 1998. On a porté le projet sur un plateau. Je suis allé à Paris, on avait Michel Platini et Fernand Sastre (ndlr : ancien président de la FFF) qui nous soutenaient. Le maire de Metz était d’accord, la région était partiellement d’accord. Le conseil général, et son président de l’époque, ne nous a même pas reçus. Il y avait toute la délégation de la fédération et du ministère des sports, le préfet était également avec nous. FM : Concernant les travaux de Saint-Symphorien, vous étiez pour une nouvelle tribune Sud ou pour un nouveau stade en périphérie ? J’étais plutôt pour l’aménagement du stade urbain. Je souhaite du bien à ceux qui ont fait des stades à l’extérieur mais la plupart ont été fait avec des concours privés. Comme à Lille par exemple. C’est compliqué pour eux de rembourser les emprunts. Le Mans a fermé. Nice s’en sort bien car le maire a fait en sorte que le stade puisse appartenir à la ville. C’est difficile de faire un stade à l’extérieur. On a un bel outil, il suffit d’y mettre ce qu’il faut pour en faire un super stade de foot. KB : Un peu comme à Bollaert… Oui. Un peu plus petit. Nous n’avons pas besoin de 40 000 places. S : Est-ce que l’entente entre River Plate et Metz existe toujours ? C’est une entente qui est effective mais qui n’est plus utilisée. C’était surtout lié à la relation entre Dominique D’Onofrio et Enzo Francescoli. C’était une question d’hommes. Ils nous ont prêté deux joueurs mais qui n’étaient pas forcément mieux que ce que nous avions déjà. FM : Dans quel état d’esprit étiez-vous lorsque les premiers groupes d’ultras sont apparus à Saint-Symphorien ? C’était super sympa car j’étais très proche des supporters. J’ai vu ceci d’un très bon œil. Ce que j’ai moins apprécié c’est leurs excès. Pas tous, il ne faut pas généraliser. Mais certains ne donnent pas une bonne image des supporters. Ce n’est qu’une minorité. Je suis allé à Strasbourg ce dimanche. On a encore trouvé le moyen de rentrer des fumigènes. Cela va encore coûter entre 5 000€ et 15 000€ au club. Je n’arrive pas à comprendre l’intérêt ou le plaisir que l’on peut avoir à balancer des fumigènes. Je n’arrive pas à comprendre le plaisir que l’on peut avoir à se faire mal parce que de temps en temps, il y en a un qui se brûle. Manque de pot, c’est souvent les stadiers qui sont brûlés. FM : À balancer, non peut-être pas, mais le côté pyrotechnique a toujours fait partie du spectacle en tribune dans le football… C’était déjà interdit au début de ma carrière. Je suis vraiment contre ces engins pyrotechniques. Il faut trouver autre chose. Il faut mettre des pom-poms girls (rires). KB : Pour la quatrième saison le FC Metz possède une section féminine, quel regard portez-vous sur l’éclosion du football féminin et plus particulièrement sur celle des Messines en passe de monter en D1 ? Cela a déjà existé grâce à la présence de la famille Mantz. À l’époque cette section a dû être abandonnée pour des questions purement de structures d’entrainement. On avait un seul terrain d’entrainement pour tout le club, qui est devenu, depuis, le parking de la tribune sud. On s’est heurté à un gros problème de structures et nous n’avions pas les moyens d’assurer la pérennité de la section féminine du FC Metz. C’était moins douloureux à prendre comme décision qu’aujourd’hui. Il y avait environ dix équipes en France. Ensuite quand j’ai eu l’opportunité d’acheter les terrains de la plaine, nous aurions pu remettre en route la section féminine. C’est Bernard Serin qui a beaucoup insisté pour que l’on fusionne avec Algrange dans un premier temps. S : Êtes-vous allé voir des matchs cette saison ? Oui je suis allé voir quelques matchs. Notamment l’année dernière en D1. Cette année, elles font un super parcours et c’est sympathique de les voir retrouver la D1. À cet égard, nous avons acheté un super bus. Surtout pour les féminines. C’était important car elles s’en servent beaucoup. Il est magnifique. J’y suis pour quelque chose, avec Nicolas Serin et Thierry Schidler, c’est une affaire que j’ai prise en charge compte tenu de ma profession. Je voulais un moteur de 500 CV ! KB : On a donc le bus le plus rapide… (rires) Certainement en terme de puissance, c’est sans doute le plus rapide ! S : Qu’est-ce qui a été le plus dur pour vous entre la première descente en D2 après 35 ans parmi l’élite et la descente en national en 2012 ? La descente en National. Quand ça nous est tombé sur la tête, c’était à Avignon. On savait qu’en cas de défaite nous serions condamnés, on perd un à zéro sur un but d’Ayasse. Nous étions cinq à revenir en voiture. Bernard Serin était resté sur place. Je conduisais, j’ai mis 05h30 pour rentrer à Metz depuis Avignon. J’avais une voiture de location, un Ford C-Max. FM : Vous avez été pris en photo tous les 10 km ? (Rires) Même pas ! On ne s’est pas dit trois mots dans la voiture… Nous étions abasourdis. J’ai eu du mal à m’en remettre parce que je n’imaginais jamais que le FC Metz puisse être en National. La Ligue 2, c’était moins grave. C’est Jean Sadoul, un ancien président de la Ligue de Football qui disait : « Un président de première division, c’est un président de deuxième division qui s’ignore » (rires). Aujourd’hui, il y a environ 4-5 clubs en France, qui à priori sur le plan sportif, ne devraient sans nul doute jamais descendre. Bien que tous soient déjà descendus au moins une fois. En Italie, ils sont tous descendu hormis l’Inter. En Angleterre aussi, Manchester City est longtemps resté en deuxième division. KB : D’ailleurs à l’époque Johan Liebus, troisième gardien de Metz avait fait un essai à City… Ah oui ? Liebus ? Mais ils devaient être en troisième division à ce moment-là ? KB : Non, ils étaient en deuxième. Maintenant il est retourné du côté de Gueugnon me semble-t-il… Gueugnon ! Cela me rappelle aussi des trucs ! KB : Vous êtes natif de Villerupt dans le Pays-Haut, bien que vous n’y avez pas grandi, profitons-en pour rétablir la vérité ! Pouvons-nous dire que ce petit coin du nord de la Meurthe-et-Moselle est clairement en faveur des Grenats ? Quand on me demande où je suis né, je réponds que je suis né en Italie. Les gens veulent savoir à quel endroit précisément et je réponds : Villerupt ! Dans tous les cas je crois qu’effectivement le FC Metz a les faveurs du Pays-Haut. Du côté de Joeuf et d’Homécourt, c’est un peu plus partagé. Jarny aussi. Mais là-haut, chez nous, en Italie (rires), Longwy, Villerupt, c’est plus les Grenats que l’ASNL. FM : Quel est selon vous l’avenir du club, à court et long terme ? Êtes-vous sincèrement optimiste ou bien tirez-vous une sonnette d’alarme ? On vit une saison vraiment difficile. On a commencé le championnat à la dixième journée. Forcement on a un handicap horrible. Après, vous expliquer pourquoi… FM : Il y a eu beaucoup de facteurs… Je confirme, il y a eu beaucoup de facteurs. Des joueurs qui sont arrivés tardivement notamment parce que nous n’avons plus l’attrait que nous avions. Avant les joueurs venaient volontiers à Metz. Maintenant c’est un peu plus difficile. Parce que l’on a trop souvent fait l’ascenseur et cela depuis quelque temps. Par exemple, on a pris un joueur comme Rivière qui n’était pas physiquement prêt. Il y a fallu le remettre dans le circuit. Aujourd’hui Emmanuel va mieux. C’est un garçon adorable, c’est un bon joueur mais qui a été arrêté pendant deux ans. Il revenait, il rechutait. FM : Un peu comme Yann Jouffre. Jouffre c’est une catastrophe pour nous car c’est peut-être le meilleur joueur de l’effectif… J’avais donné mon aval moral à Philippe Gaillot pour Nolan Roux. Je sentais que ça allait marcher. Je lui avais dit que c’était quelqu’un qui fonctionne au moral. Et là il est entrain de confirmer qu’il se sent bien et ça commence à revenir. À telle enseigne, c’est qu’il a marqué 12 buts et qu’il va encore en marquer. FM : On peut déjà lui dire au revoir…? Ça serait dommage parce que c’est un joueur qui nous aiderait beaucoup pour la remontée, parce que je pense malheureusement qu’on peut toujours être optimiste, mais bon… Le problème c’est que devant ils gagnent à chaque fois. FM : Concrètement le FC Metz en cas de descente, a les moyens de conserver un joueur comme Nolan Roux ? Je pense que le club aura envie de le garder. Maintenant ça dépendra de lui aussi. FM : Et des gars comme Dossevi ? Dossevi on pourrait essayer aussi mais après il y a des joueurs qui ont plus le profil de joueur de Ligue 1 que de Ligue 2. En Ligue 2, il faut aussi des tamponneurs. Et là je crois que nous n’avons pas trop de tamponneurs. On a plus des joueurs de profil de Ligue 1. Renaud Cohade pourrait s’adapter, c’est un mec tellement irréprochable mentalement et moralement que lui pourrait avoir envie d’y aller. FM : Une descente en Ligue 2 n’est donc pas l’occasion de tirer la sonnette d’alarme ? Non je ne suis pas inquiet car nous avons un actionnaire qui a la passion du foot. FM : Pourtant c’est souvent ce qui est reproché à Bernard Serin, c’est de ne pas être assez présent au club… Il va désormais être un peu plus présent parce qu’il a pris un peu plus de recul par rapport à sa société. Il s’est organisé différemment. C’est le souhait que j’ai fait récemment à Hélène Schrub, que Bernard soit là un peu plus souvent. S : Est-ce que le FC Metz pourrait étudier des offres si jamais un repreneur était intéressé par l’achat du club ? Aujourd’hui, Bernard Serin a un projet qu’il veut mener à bien. Tout d’abord la nouvelle tribune SUD, comme il m’a dit : « Tu as fait les trois quarts, je ferai le dernier ». Et puis un autre projet qui lui tient à cœur c’est le centre d’entrainement. Il veut donner une autre dimension au club. Après pour l’équipe, il y a des hauts, il y a des bas mais son objectif majeur, c’est de faire en sorte que le club ait des structures de qualité dans les trois ans qui viennent. S : Vous avez été trois fois champion de France de Motocross dans les années 60. Quels sont aujourd’hui vos passions mis à part le football ? La moto ! J’ai continué à en faire jusqu’à il y a trois ans. J’avais une Fazer Yamaha. Je trouve la Moto GP extraordinaire. Le président du Clermont Foot organise le championnat de France de Moto GP. Il y a deux ans, il m’avait invité au Mans et j’étais sur la ligne de départ aux côtés de Marquez. KB : Vous auriez aimé en faire ? Oui ! À titre personnel, je sentais que je voulais faire de la vitesse mais c’est mon père qui n’avait pas voulu. Il m’a dit : « laisse tomber. Vas faire du cross. » Ce n’est pas mieux, au cross, on est désarticulé. Mon père avait sans doute raison car à l’époque la vitesse, c’était très dangereux. Aujourd’hui les circuits sont élagués, larges. Ils tombent à 200 km/h sans presque se faire mal. Le foot reste ma passion même si je suis assez ouvert à l’ensemble des sports. J’aime bien le hand aussi. FM : Pour terminer, un message, un conseil, que vous donneriez à la jeune génération de supporters qui nous lisent et qui suivent le club avec ferveur Le message que je voudrais donner, je ne sais pas s’il sera porteur et écouté. Soyez habités par la passion. Une passion raisonnée. Ce n’est jamais bon d’être dans les excès. S’ils pouvaient satisfaire leur passion en venant au stade pour le foot et pour le bonheur qu’il peut créer par moment. Sans excès, ce serait l’idéal. Peut-être que je suis naïf mais le message que je souhaite passer c’est de rester passionné. Le football est une passion. Il faut savoir faire la part des choses. Se rappeler que ça ne reste qu’un jeu et qu’il y a des choses beaucoup plus graves dans la vie. Il n’y a pas lieu de créer des choses irréparables alors que cela n’en vaut pas la peine. Le foot c’est du plaisir, c’est fait pour se retrouver entre copains. Propos recueillis par KB / Fox Mulder /@Symphorien57 Crédit photos : MHPMatthieu H. 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