108 Des absences d’Habib Maïga et de Vincent Pajot, aux incertitudes sur Matthieu Udol et Dylan Bronn, le FC Metz est en alerte avant la réception ce dimanche du stade Brestois. Des étoiles plein les yeux, du rêve et beaucoup d’optimisme, voilà ce que les supporters messins cumulaient il y a encore trois semaines alors que le FC Metz enchaînait les victoires et se hissait à une sixième place au classement de Ligue 1. Une place amplement méritée tant le football proposé par les protégés de Frédéric Antonetti séduisait jusqu’aux plus frileux des observateurs.Trois semaines, une trêve internationale et 2 matchs nuls plus tard, l’inquiétude refait surface dans les rangs des fans du club à la croix de Lorraine.Le bilan est pourtant positif puisque cette série de 8 matchs sans défaite est inédite au XXIème siècle, et il faut remonter en 1998/99 pour trouver une telle performance. A l’époque c’était la ligue 1 à dix-huit clubs et de la 5ème à la 12ème journée, Metz n’avait pas perdu et finira 11ème à la fin de la saison. Le meilleur buteur grenat s’appelle à l’époque Gérald Baticle, avec seulement 5 buts marqués. Il en inscrira 15 l’année d’après. C’était il y a 21 ans… 1999 : l’année de tous les malheurs pour les grenats, le début d’une nouvelle ère, Metz venait tout juste de perdre le titre la saison d’avant au goal-average face Lens, ainsi que son meilleur joueur Robert Pires parti faire les beaux jours de l’OM juste après son titre de champion du monde avec les bleus. 1999 c’est également l’année où Lens (encore eux) nous prive d’une coupe de la Ligue.Les plus superstitieux pourront y voir un signe. Gérald Baticle sous les couleurs du FC Metz Toujours est-il que les blessures de cadres comme Vincent Pajot et Habib Maïga, toutes ces absences répétées, les suspensions qui impactent l’effectif comme celle de Fabien Centonze la semaine dernière, nous font replonger dans la crainte, le doute et la sinistrose. Depuis quelques matchs maintenant, Frédéric Antonetti n’arrive plus à aligner l’équipe type et cela commence à se ressentir sur le fond de jeu, même si pour l’instant Metz passe entre les gouttes. Si en début de saison, lors des trois premiers matchs, le FC Metz a perdu avec la manière et un jeu alléchant, depuis deux rencontres, les grenats prennent miraculeusement un point en déjouant complètement. Sans tenter la comparaison avec le FC Metz de 2014/2015, certains longs ballons balancés vers l’avant, un No Mans Land entre les attaquants et le reste de l’équipe dans certaines phases de jeu, et des maladresses dans la transmission du ballon, nous ont rappelé les grandes heures du FC Metz version Albert Cartier. La faute à qui ? Très certainement à un calendrier qui ne permet pas la régularité, la faute à des blessures et des suspensions qui entravent la dynamique. Seul point positif à retenir, mis à part au poste de latéral droit, il y a une certaine profondeur de banc qui permet pour le moment au FC Metz de survivre et de ne pas perdre dans ces matchs difficiles. Mais vu les capacités de l’équipe, ce n’est pas suffisant, ce n’est pas ce que les supporters veulent, car ils ont regoûté au beau jeu, à la victoire, et ils ne veulent plus voir leur équipe simplement survivre et ne pas perdre, ils veulent la voir gagner.La solution viendra sans doute de Frédéric Antonetti qui est un coach expérimenté et qui saura très certainement redresser la barre, redonner sa superbe au jeu du FC Metz. Après 2 matchs compliqués, on peut espérer dès dimanche un sursaut d’orgueil des Grenats face à un Stade Brestois en pleine bourre qui vient de taper Lille, Guingamp et Saint-Etienne lors de ses 3 dernières rencontres et qui ne viendra sans doute pas faire de la figuration à Saint-Symphorien. Et doucement, mais sûrement, on se rapproche d’une sortie de crise et d’un retour progressif du public qui fera le plus grand bien au FC Metz pour passer l’hiver. On sait que tous les ans, l’hiver est un passage délicat pour les Grenats mais le club dispose désormais d’infrastructures inédites en France avec ce terrain indoor pour les entraînements, et cette année semble être une belle occasion d’amortir la dépense. Chronique à retrouver en podcast sur France Bleu Lorraine dans l’émission 100% Grenats du 26.11.2020 Crédit photo : Matthieu Henkinet (Frédéric Antonetti) – archives RL (Gérald Baticle)