132 La tactique de Vincent Hognon à Lille a fait couler beaucoup d’encre… (Photo : Matthieu Henkinet) Qui dit nouvelle saison dit nouveau format sur Let’s Go Metz. Notre objectif, décrypter et aussi vulgariser l’analyse tactique du dernier match, face aux lillois. Pour une première, il est vrai que cette analyse ne fut pas une partie de plaisir, une composition assez défensive pour nos grenats et des lillois en manque de créativité, ce combo donne un match avec assez peu de saveur. Malgré cela, nous avons pu relever du bon lors de ce match, nous allons donc vous proposer ce que la partition messine a effectué de mieux et bien évidemment les failles du système proposé par Vincent Hognon. Le schéma proposé par le coach messin Tout d’abord, parlons de la composition : pas moins de 9 joueurs à vocation défensive pour contrecarrer les ambitions lilloises. Le technicien lorrain nous gratifie d’un schéma qui « évolue » entre phases défensives et offensives. Lorsque les grenats défendent, le système s’apparente à ce que nous pouvons appeler un 5-4-1. Bien évidemment, avec une défense centrale à 3 composée de Bronn, Fofana et Boye. Udol et Centonze sont respectivement piston gauche et droit. Nguette se positionne avec les milieux et s’occupe de défendre sur le couloir gauche, pour le couloir droit Maiga et Pajot se le partagent et Angban complètent le milieu, ce dernier restera la plupart du temps dans l’axe. Ibrahima Niane lui est positionné comme premier défenseur. Lors des phases offensives, le système évolue en 5-3-2, Opa rejoint Niane dans l’axe et Maiga (ou Pajot) revient dans l’axe pour laisser plus de place à nos pistons sur les côtés, pour qu’ils puissent se projeter plus facilement. Les espaces laissés à nos pistons lors des transitions. Une première mi-temps suffisante Il est clair que ce match n’était pas sexy, mais le plan des grenats fonctionne. Défensivement, avec un marquage individuel assez serré sur certains joueurs lillois comme Ikoné et Bamba. L’objectif étant qu’ils ne puissent pas se retourner facilement, qu’ils ne puissent pas se tourner face au jeu. Le marquage individuel de Fofana sur Ikoné Cette mission lors des 45 premières minutes fut une réussite. Bien sûr, il y a eu quelques moments où les deux maîtres du jeu lillois ont eu de l’espace. Par la qualité de leurs individualités, les nordistes ont pu se démarquer mais en général, le collectif messin a été fort et a su restreindre les offensives des Dogues. Même si ce schéma devait offrir un certain confort défensif, les grenats ont su se montrer dangereux devant le but de Mike Maignan. Le danger venait souvent des pistons, Udol dans un premier temps va même, lors d’une de ses premières montées, toucher la barre transversale à la suite d’un centre dévié. Quelques minutes plus tard, Centonze adresse une merveille de centre pour Niane qui rate le cadre. Ces occasions ne doivent pas cacher le manque de soutien lors des transitions, Niane se retrouvant assez souvent seul face aux défenseurs lillois. Les transitions sont ratées même si il y a des espaces sur les côtés. Ibrahima Niane seul face aux Lillois Pour résumer, le schéma gêne les lillois offensivement et les messins bousculent de temps à autres les Dogues malgré une certaine timidité lors des transitions offensives là où Metz devrait être clinique. Une seconde mi-temps dans l’ombre du LOSC Pour ce qui est de la seconde mi-temps les intentions sont les mêmes, mais très rapidement les lillois, plus précis et plus en jambes, vont faire reculer le bloc messin petit à petit, les efforts sont plus compliqués pour remonter le ballon puis pour défendre par la suite. Les changements qui viennent trop tard ne vont pas aider nos messins non plus. L’heure de jeu se passe et les grenats qui subissaient déjà vont commencer à sombrer, les efforts de Dylan Bronn pour faire remonter nos lignes seront vains, les lillois reviennent assez rapidement à l’offensive et les quelques incursions messines dans l’autre camp seront finalement assez rares et timides. Les grenats enchaînent les erreurs de placement, Jérémy Pied arrive lors de la 64′ à être lâché seul dans notre surface, sans aucune réaction des défenseurs. La défense apathique devant les combinaisons Lilloises Trois minutes plus tard, à la suite d’un beau mouvement collectif, les nordistes obtiennent un penalty pour une main de Mamadou Fofana. Après 1 minute 39 de VAR (ce qui est honteux puisqu’en deux ralentis on voit que le ballon est touché par la poitrine du malien), le penalty est annulé. Bref, nous avons eu plusieurs avertissements mais rien ne change. Une floraison de longs ballons sont balancés vers Niane puis Diallo après son entrée, les joueurs carbonisés mais rien ne change. Metz attendra la 87ème minute pour prendre un but où le placement défensif est à la limite de la faute professionnelle. Les derniers errements défensifs qui donnent le but de la victoire au LOSC. Compliqué d’analyser réellement cette seconde période tant le FC Metz était absent des débats, offensivement inexistant et souvent sauvé défensivement par Alexandre Oukidja, qui a encore sorti un très grand match. Dimanche dernier, nous n’avons pas vu un très grand football c’est sûr, on était tous frustrés par ce match où il était possible de faire quelque chose. Le système assez frileux et assez loin de ce qu’on avait vu en fin de saison dernière et la communication les jours précédents n’a pas aidé à nous faire avaler cette pilule. En espérant que les grenats soient plus inspirés cette semaine à Paris et face à Reims…