La Section Graoully : naissance du mouvement ultra à Metz

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 « Toute génération a une légende, 
                  Tout voyage a une première étape,
                                      Toute saga a un commencement… »  
Mais oui, mais oui, c’est Graoully !

Depuis 2017 la Horda Frenetik fête ses 20 années d’existence. Mais l’emblématique groupe de supporters de la tribune Est n’est pas le fruit d’une immaculée conception.Si le mouvement ultra rassemble chaque année de nouveaux adeptes, d’Est en Ouest dans les travées de Saint Symphorien, c’est en grande partie grâce à quelques pionniers qui, à l’aube des années 90 ont su importer le mouvement et démarrer une relation aussi atypique que passionnante avec le club, les joueurs et le reste des supporters.Bien sûr comme dans toute relation, il y a eu des hauts et des bas, mais la passion, la fidélité et l’intégrité restent les piliers de leur histoire.

Et c’est cette histoire, méconnue par beaucoup, que Let’s Go Metz a décidé de vous conter dans ce dossier spécial Section Graoully.

@Symphorien57 et @FoxMulder57 sont partis à la rencontre d’Olivier, ancien capo de la SG, qui a bien voulu répondre à quelques questions…

– 1991 – 1997 –

La Section Graoully et la naissance du mouvement Ultra à Metz.

–  Salut Olivier, peux-tu nous raconter la naissance de la Section Graoully en 1991 ? Qui a eu l’idée, comment avez-vous démarré cette aventure ?

L’idée est venue d’une poignée de jeunes, fréquentant quasiment tous le Kop Of Metz, et qui voulaient donner une touche ultra et organisée à cette tribune, en se démarquant du modèle en place. C’était sensé être au départ une section du Kop, d’où le nom, mais très vite les 2 modèles ont eu du mal à cohabiter. Pour les fondateurs les premiers mois ont été compliqués car le mouvement Ultra n’intéressait pas grand monde en 1991… mais ils ont su tenir bon !

–  Quelles ont été les réactions du public autour de vous, et celles du club, des joueurs etc. ?

Alors perso, je n’ai pas participé au tout début en 1991, mais très vite il y a eu des tensions avec le noyau dur du Kop, au niveau du club ils nous ont assez rapidement considérés comme des interlocuteurs, on faisait partie intégrante de la grande famille grenat chère au Président Molinari. Les contacts avec les joueurs étaient plutôt corrects, on a grandi avec eux, je pense notamment à Robert Pires avec qui j’avais sympathisé alors qu’il était encore sous contrat stagiaire, mais aussi à David Terrier, je n’ai pas souvenir de soucis particuliers, d’autant que globalement les résultats suivaient. Pour le public, ils ont mis un peu de temps à différencier Section Graoully et Kop, surtout lorsque nous occupions la tribune 1ère (aujourd’hui Tribune Ouest) je pense que pour le supporter lambda c’était plus ou moins la même chose.

Section Graoully saison 1993
Saison 1993/94, SG et Kop ensemble en tribune Première

– À quel moment avez-vous senti que la sauce était en train de prendre ? Quand la section a-t-elle commencé à voir des jeunes supporters gonfler les rangs ?

En fin de saison 1992/93, les effectifs étaient peu nombreux, la SG était à la peine lors de son premier passage en tribune seconde, côté canal, et finit par répondre à l’appel du Kop pour revenir en première côté autoroute. Du coup la saison 93/94 démarre sur une nouvelle dynamique qui coïncide d’une part avec l’arrivée de nouvelles têtes, et d’autre part avec le départ d’une certaine frange de membres qui étaient venus se frotter au mouvement ultra pour de mauvaises raisons. Il y a de nouvelles prises de responsabilités. C’est la sortie de la première écharpe, du 1er tifo réalisé à Metz sur l’ensemble de la Tribune contre l’O.M, l’édition d’un Fanzine dont la qualité faisait référence en France, les premiers bus 100% SG, on peut vraiment considérer la saison 93/94 comme le point de départ de la « graoullymania ».

Tifo Section Graoully Metz Marseille 1994
Metz – Marseille en Février 1994, la SG signe le 1er Tifo à Metz sur toute une tribune.

–  Je me souviens en 93-94 avec mes 2 meilleurs potes du lycée, on a rejoint la section, et notre première préoccupation a été d’acheter un bombers pour pouvoir le retourner et nous afficher en orange dans la tribune. Peux-tu expliquer à ceux qui nous lisent, qui a eu cette idée d’un visuel orange et qui vous a inspiré ?

Il y avait historiquement une amitié hors stade entre plusieurs fondateurs SG et des ultras de la Juventus (la section Ticino des Viking), où très tôt les groupes de l’Arancia Meccanica puis des Drughi avaient adopté ce code vestimentaire en référence au film Orange Mécanique. Visuellement il y avait un impact fort, cette tache colorée en action, notamment sur les descentes de but, l’idée d’une déferlante orange qui emporte tout sur son passage ! Il n’y avait alors rien de politisé dans la démarche, et ce n’était pas comme beaucoup ont pu le croire, en référence à un groupe marseillais bien connu.

Saison 1995/96, Déplacement SG à Auxerre.

– Comme tu le disais, la Section Graoully a été pendant quelques temps en 1ère (Tribune Ouest actuelle), il existait déjà à l’époque des tensions entre les différents groupes messins ?

Il y a eu en tout 2 déménagements, un bref en 92 puis le définitif au printemps 95; ça a été chaque fois lié à des tensions avec un noyau dur d’anciens du Kop qui ne nous acceptaient pas. Nous à l’époque on ne souhaitait pas le conflit, eux face à des gamins inexpérimentés de 16 à 18 ans ils ont imposé leur loi à bon compte, pensant que l’on plierait, que la mode passerait… Ils nous ont probablement perçus comme une menace, parce qu’on proposait autre chose, dans leur esprit il n’y avait aucune place pour la diversité.
Difficile de dire aujourd’hui comment serait le « paysage » messin si la cohabitation avait pu exister. On ne peut pas refaire l’histoire mais c’est important de la connaître, que chacun ait conscience d’où, de qui, et sur quelle base a démarré ce clivage Est/Ouest. Avec tout le recul que je peux avoir par ailleurs, je n’oublie pas.

Metz Nantes 1995, Section Graoully et Viking Ticino
Metz – Nantes 1994/95. Ultime match de la SG en 1ère, bâchage et présence des Viking Ticino.  

Quel est ton meilleur souvenir avec la Section Graoully et quel est ton moins bon ?

Mon meilleur souvenir c’est sans hésiter le match Metz/Bordeaux à l’automne 1995. Pour situer, il faut s’imaginer que quand on se retrouve en Seconde (Tribune EST) quelques mois plus tôt au printemps, on y va sans garantie sur la pérennité du groupe, en interne tout le monde n’est pas certains que ce soit le bon choix, moi je reste sur l’idée que c’est là qu’il faut aller, que c’est le moment…. et en quelques semaines la sauce prends comme jamais auparavant, désormais c’est ici que chante la jeunesse messine.

Section Graoully, ici chante la jeunesse messine
Metz – Sochaux au printemps 1995, La SG s’installe en Seconde.

Tout le début de saison on marche sur l’eau, on enchaîne les tifos d’envergure et les belles ambiances, le club occupe la première place ( en ligue 1 hein… ), les secondes deviennent LA TRIBUNE référence, c’est NOTRE Tribune. Et quand arrive samedi, sur le chemin du stade ( etc. etc. )… Bordeaux… C’est le feu, notre soirée quoi, ambiance de folie vraiment, tout part de nous, le lendemain dimanche la Section Graoully fait la Une du Républicain Lorrain, et de même le lundi ! Le FC Metz rayonne, et c’est la SG qui est mise en avant pour illustrer ça… Là tu te dis que vraiment Metz c’est Nous. Un énorme kiff, tu te sens invincible dans ces moments là.

Républicain Lorrain Section Graoully
RL du dimanche 15 octobre 1995, La SG fait la Une du journal.

Pour le moins bon, franchement je n’ai pas à proprement parler de mauvais souvenirs, il y a des questions sur des choix qui resteront sans réponse… mais globalement pas le temps pour les regrets.

– Quelle était la mentalité de la SG ? La même que la Horda ?

Bon déjà il faut bien replacer le contexte, la SG c’était un groupe avec une moyenne d’âge qui devait tourner sur la fin à 18/19 ans, le plus âgé devait avoir maxi 25 ans. Sauf que tout à coup en quelques mois on s’est retrouvé à 200… mais dans les faits, à part du lycée à 17h on ne sortait de nulle part, on connaissait rien à rien et le mouvement Ultra était à ses balbutiements en France. Il n’y avait personne pour nous expliquer quoi que ce soit, de toute façon on aurait pas écouté, alors notre mentalité elle s’est forgée toute seule, sans vraiment réfléchir. Ce qui nous guidait au quotidien c’était « TOUT POUR LE GROUPE », on avançait avec insouciance sans trop se poser de questions.

Section Graoully tout pour le groupe
« Tout pour le groupe » Bâchage à Noisy-Le-Sec en 32e de finale de la CDF 1994/95

Cela étant…assez rapidement on a mis en avant le terme KAOS, le joyeux bordel quoi, qui devait continuer coûte que coûte, match après match, c’était ça notre mentalité. On avait pas d’autres prétentions.

Ce qui est amusant aujourd’hui c’est de regarder la définition de ce mot, ce que probablement aucun de nous n’avait fait à l’époque, en gros le chaos c’est ce qui est nécessaire pour que le monde se forme ensuite. Difficile ne de pas y voir un clin d’œil et probablement la définition même de la transition SG / HF .

Metz – Stras 1995/96 sous les applaudissements de tout le stade, le soleil grenat de la SG éclipsa l’Alsace.

Quelle est la principale différence avec le mouvement-ultra actuel ? Moins de répression je suppose ?

La répression était moins instrumentalisée, moins froide, moins administrative, mais tu prenais plus vite un coup de matraque ou de lacrymo vu que les forces de l’ordre rentraient à leur guise dans les stades (ce qui a pris fin avec l’entrée en application de la loi Alliot Marie en 1995). Il est de bon ton de prédire la fin du mouvement Ultra, avec à chaque incident sa nouvelle loi, mais comme j’entends ça depuis 1993 je constate que chaque fois les groupes ont su s’adapter et revenir au moins aussi fort et mieux structurés, donc bon…

Fin des ultras prévue pour 1995
Fin 1994, la revue SupMag l’affirme, c’est la fin des associations de supporters.

Sorti de ce constat, ce qui différencie c’est qu’à l’époque tout était « à l’arrache » , on risquerait des mois de prison aujourd’hui pour des faits largement tolérés à l’époque. Pour préparer un tifo tu demandais pas 15 000 autorisations, et si il fallait aller dans la tribune la veille tu passais au dessus du grillage et basta… Quant aux fumigènes, on allait se servir…C’était comme ça.

Section Graoully embrasement de Saint Symphorien
Metz – Caen 1993/94, dernier match de la saison, envahissement de terrain et embrasement de torches, « le cauchemar de Serin »

Est-ce que j’ose parler des bagarres et du côté sombre du mouvement ultra ? J’ai souvenir de rassemblements parfois violents et d’échanges musclés entre certains groupes ultras. Avec du recul, quel est ton regard sur ce phénomène et surtout comment aider les novices à différencier hooliganisme et mouvement ultra ?

Le hooliganisme et le mouvement ultra sont 2 sous-cultures séparées, construites toutes les deux sur la rivalité sportive entre 2 clubs certes, mais leur sociologie, leurs codes, leurs actions, leurs finalités sont différentes. Pour être franc j’ai largement passé l’âge de faire un exposé là-dessus, Google le fera très bien pour moi. Ceux qui jouent sur l’amalgame entre les deux le font, soit par manque d’intérêt pour le sujet, soit par mauvaise foi, soit par une forme d’hostilité plus ou moins masquée envers les ultras, comme celle pratiquée par la DNLH qui refuse de communiquer le détail de ses « résultats », c’est tellement plus simple de tout mélanger.

Concernant la violence chez les ultras… bon le mouvement n’est pas non plus un défilé de carnaval, bomber le torse ça fait aussi partie du folklore Ultra, tu vas essayer tant que possible que de ton groupe émane une image forte, et on ne peut pas nier que parfois vouloir affirmer cette force peut faire déraper. Je cite plus haut Metz-Bordeaux en meilleur souvenir, mais dans le déroulement de celui-ci il y a des éléments « discutables » avant match, même si ça ne représente qu’un pourcentage infime du souvenir.

Après je comprends bien évidemment que des gens n’aient pas envie d’assister à un « échange musclé », aussi rare soit-il, en pleine rue, devant un stade, parfois devant chez eux pour des motifs pas spécialement pertinents… sortis du fait que la personne en face habite une autre ville, ou fréquente une autre tribune. Que dire là-dessus… Sur le moment tu es persuadé d’avoir raison, c’est loin d’être toujours le cas…

Mais au final si tu analyses et décortiques les faits, ces 2 ou 3 gifles représentent quelle part dans le quotidien d’un groupe? Quelques embrouilles montées en épingle si tu les compares avec tous les moments passés ensemble, quand tu vois les gens évoluer, grandir. Aujourd’hui à Metz on est présent partout, t’as des mecs dans toutes les couches de la société, partout où tes yeux se posent il y a quelqu’un labellisé Tribune Est, moi c’est ça que je retiens avant tout.

Mai 1996, La SG arrive déterminée au Parc des Princes pour la finale de la coupe de la Ligue…

– 1997-1998 –

LA TRANSITION SG / HF

Peux-tu nous expliquer la fin de la Section Graoully ? Une décision sûrement difficile à prendre.

Durant la courte existence de la SG, tout a été vraiment très vite, peut être trop, cette intensité a littéralement cramé l’énergie de la poignée d’actifs sur qui toute la mécanique a successivement reposé. On n’a jamais été structuré avec un bureau, des réunions, des votes… on a bien essayé d’en faire une ou deux, mais sans succès. Et puis ça fonctionnait très bien sans…

Section Graoully, une tribune devenue bloc
Coup d’envoi de Metz – PSG. Toute la Seconde suit la SG devenue le moteur de Saint-Symph’.

La Section Graoully a brillé fort mais pas longtemps, cet aspect éphémère fait partie intégrante de l’histoire de la SG. Je pense qu’on ne se voyait pas avoir de moments de transitions, ce qui est pourtant logique et normal pour tout groupe qui veut durer. Sauf que nous on ne voulait pas de ça, on a refusé l’idée même que ça puisse être moins bien sur une période donnée.

Du coup la passation ne s’est pas faite avec de très jeunes membres qui légitimement auraient pu la revendiquer. La suite vous la connaissez, elle a pris une forme frénétique quelques mois plus tard.

Janvier 1997 à Picot, ultime match de la SG, le groupe finit au top et en beauté.

Ce sont donc des anciens de la SG qui ont créé la Horda ? Comment ce groupe a-t-il vu le jour ?

Alors là je ne suis vraiment pas le mieux placé pour en parler. Puisque de mon côté je n’allais pas arrêter la SG pour me lancer dans un autre groupe… En fait quand la SG cesse ses activités après un sympathique derby à Nancy, il y a plusieurs tendances qui se dessinent entre des membres actifs qui partent assez radicalement vers d’autres horizons, musicaux notamment avec l’émergence simultanée des Free-Party où la SG fournira son contingent d’activistes, d’autres qui veulent évoluer au stade mais de façon indépendante et puis ceux qui souhaitent perdurer en tant qu’Ultras.

C’est sur cette troisième tendance que les créateurs de la Horda ont pris leurs appuis.

– À ton niveau, t’as continué à t’investir de la même manière ? T’es resté sur le perchoir jusque quand exactement ?

J’ai cessé toute activité et cédé le mégaphone après la victoire en coupe de la ligue en mai 1996. Cela dit en dehors de la saison où la Est était en reconstruction et la Horda en Ouest Basse, je n’ai pour ainsi dire jamais cessé d’être dans le bloc ou à proximité immédiate.

Section Graoully en tribune Boulogne rouge
Finale au Parc des Princes, la SG s’approprie Boulogne Rouge

Pour mon investissement, c’est par définition une période qui a duré 20 ans, à mon niveau je la diviserai en 3 parties :

De 1997/2002 : avec la plus part des anciens graoullys qui continuent d’aller au stade, on est là, mais on observe la HF avec disons une bienveillance très relative.

De 2003/2010 : la première saison en L2 et le retour en Est Basse, rapproche tout le monde sous l’entité Tribune Est, les choses vont alors nettement mieux. Pour autant il y a pas ou peu d’interaction entre « anciens SG» et la HF.

 – Depuis 2011 : après une discussion informelle dans une soirée avec une «tête connue » des tribunes messines, j’ai pris conscience de certaines choses me concernant, de l’image que je renvoyais involontairement. Dès le match suivant je suis allé saluer les jeunes HF, ce que je ne faisais pas avant. Ensuite les choses se sont enchaînées naturellement, quand tu te retrouves à côtoyer régulièrement des beaux gosses comme Graouz et Malik, pour ne citer que les 2 plus connus, tu ne peux pas rester simple spectateur.

– 1997-2017 –

-LA HORDA FRENETIK –

–  Et maintenant, quel est ton rôle au sein de la Horda, si tu en as toujours un ? Tu fais partie du conseil des sages comme d’autres « anciens » ?

Je n’ai pas de rôle défini, je suis à disposition, comme il y a 3 ans où en l’absence de capo, lors de Metz-Rennes on m’a proposé le mégaphone quasiment 20 ans après ma dernière apparition à ce poste… Bon c’est comme le vélo tu retrouves vite tes repères. J’ai refait quelques bouts de matchs depuis, quand j’ai senti le truc sur le moment ou si il y avait une raison particulière, de mémoire contre Bordeaux et Marseille la même saison, et contre Tours en 2016 avec Graouz à la sono et moi au méga: gros souvenir.

Metz – Mulhouse. Mars 95
Metz – Rennes. Octobre 2014 – photo par https://tylwydd.smugmug.com

Lors de l’affaire Metz-Lyon aussi, j’ai participé activement à la « gestion de crise » qui s’en est suivie . Quand l’existence même de la Tribune Est ne tenait plus qu’à un fil.

Mais globalement ce concept « d’anciens » moi ça ne me parle pas trop, après bien sur t’as pas le même vécu avec quelqu’un que tu connais depuis 2 ou 25 ans….

– Tes relations avec la nouvelle génération sont-elles toujours au beau fixe ? Y a-t-il des divergences de point de vue entre la vieille garde et les actifs actuels ?

Je réponds indirectement juste avant, je ne revendique rien au nom de mes années de présence, c’est pas comme ça que je fonctionne.

Bien sur les actifs actuels ont eu cette chance de ne pas partir de rien et ont logiquement bénéficié du travail de toutes les couches précédentes, mais pour autant ils ont su en faire quelque chose de grand par leurs choix et leurs actions, et ça ils ne le doivent à personne d’autres qu’à eux. Ils ont toute ma confiance.

– Tu penses quoi de l’affaire des pétards de la saison dernière : 

Il y a un avant et un après. Je me suis énormément exprimé là-dessus, pour so foot entre autre, et j’ai pas grand-chose de nouveau à dire. J’ose maintenant espérer que le temps viendra lisser les conséquences, remettra les faits à leur juste proportion.

– Au niveau organisation, il me semble que cette année la Horda a décidé de ne pas proposer de carte d’adhésion, est-ce une vraie bonne idée à ton avis?

Oui je pense que c’était la meilleure décision sur le moment. En attendant une nouvelle donne. La Tribune Est doit dans des moments pareils savoir préserver ses intérêts avant tout. C’était un des moyens d’y parvenir.

– C’est quoi d’après toi l’avenir de la Horda à Saint Symphorien ?

Il est lié en grande partie à celui du traitement de la question « supporter » au niveau national. Je ne suis pas forcément pessimiste. Il y a eu tellement d’abus, notamment préfectoraux, on sent que ça bouge à tous les échelons, que le pouvoir politique aujourd’hui commence à s’en mêler, la Justice également. Ce vaste cirque ne va pas pouvoir durer ainsi éternellement, d’ailleurs certaines choses commencent à aller dans le bon sens, il n’y a qu’à voir la presse actuelle au sujet du retour des tribunes debout, ainsi que la nécessité de nommer un référent supporter pour les clubs pro.

En tout cas je souhaite que cet avenir se ré-écrive en Tribune Est Basse le plus rapidement possible.

As-tu un message à faire passer, au club, aux dirigeants, aux joueurs, au reste du stade, aux groupes ultras, à n’importe qui d’autre ?

Ce sera le même pour tous, il est sous copyright Graouz :
« On est Metz, et c’est pas n’importe quel club ».

Merci à Olivier pour sa disponibilité et ses nombreuses archives.

/!\ Quelques photos en bonus /!\ : 

 

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